M. Richard Martineau s'en prend une nouvelle fois au cours d'éthique et de culture religieuse, dénonçant cette fois-ci l'invitation d'un imam à l'école après les heures de cours pour approfondir la connaissance de l'islam et ainsi battre en brèche les préjugés des élèves et parents, source de tant de malentendus qui minent notre vivre-ensemble et le bien commun, etc.
Une vidéo de l'imam Mohamed Aziz Chraibi qui dirige le Centre musulman Kawtar de Laval.
Cette semaine, j'ai reçu un courriel qui m'a fait dresser les cheveux sur la tête.
Gilles T. et Dominique C. habitent Longueuil. Leur fils de 12 ans étudie à l'école secondaire Jacques-Rousseau.
Récemment, leur fils est arrivé à la maison avec cette lettre : « Chers parents, dans le cadre de mon projet personnel, il me fait plaisir de vous inviter à assister à une conférence portant sur différents aspects de la religion musulmane. Elle se déroulera le 13 janvier 2009 à l'école secondaire Jacques-Rousseau de 19 h à 21 h 35.
Un décor chaleureux vous fera sentir comme dans une vraie mosquée, et tout cela, gratuitement.
L'imam, Dr Mohamed Aziz Chraibi, vous parlera de l'Islam. Il abordera les cinq piliers de l'Islam et le comportement du musulman vis-à-vis la famille et l'entourage. Par la suite, je prendrai la parole et vous entretiendrai sur les points suivants : l'impact du ramadan sur la santé, la différence entre la pratique du ramadan au Canada et dans un pays musulman, puis enfin, le vécu du ramadan chez les jeunes musulmans.
De plus, il y aura une période de questions vous permettant de préciser certaines informations qui resteraient incomprises.
Cette rencontre se terminera par la dégustation d'un thé marocain et de quelques pâtisseries populaires appréciées durant le mois du ramadan.
Confirmer votre inscription par le biais de votre enfant avant le 12 décembre 2008, car les places sont limitées ! »
Signé: S. R., élève de secondaire 5, et l'enseignante qui supervise le projet.
PAS À L'ÉCOLE!
Enseigner les différentes religions du monde sous l'angle CULTUREL, HISTORIQUE et ANTHROPOLOGIQUE, comme on le fait dans le cours d'éthique et de culture religieuse, est une chose.
Inviter des imams, des rabbins ou des curés à l'école pour qu'ils puissent faire la promotion de leur religion en est une autre.
Qu'aurait-on fait si le jeune en question avait été élevé dans la foi scientologue ou raélienne ? Aurait-on mis un local de l'école à la disposition d'un adepte du capitaine Cosmos pour qu'il vienne parler des extra-terrestres ?
Quand va-t-on enfin comprendre que la religion n'a pas sa place à l'école ????
Tu as 16 ans et tu veux faire découvrir à tes amis [et leurs parents] les beautés [mais, enfin, le Ramadan n'est qu'un rite M. Martineau...] de ta religion et la bonté de ton ami imaginaire? Invite-les à TA mosquée, à TA synagogue ou à TON église après les heures de cours ! Pas à l'école [publique ou aussi privée ?].
C'est ce que la prof aurait dû répondre à son élève. Enfin, si elle avait eu un peu de jugement... [Euh, et si la prof était à l'origine de l'idée ?]
Une vidéo de l'imam Mohamed Aziz Chraibi qui dirige le Centre musulman Kawtar de Laval.
4 commentaires:
J'ai mis 18 ans avant d'oser dire comment des musulmans me présentaient l'Islam : "Dans le bac entre l'Espagne et le Maroc, j'ai pu discuter avec des marocains râvis de me voir fréquenter une des leurs. Et de me dire qu'en devenant musulman, je n'allais plus avoir de problème, plus besoin d'hôpital... Bref, miraculeusement guéris, c'est-à-dire le type de chose que l'on vous racontes lorsqu'on veut vous faire rentrer dans une secte..."
En fait la caractéristique musulmane est simple : Aucune autocritique n'est admise
Beau Pieds de nez aux évêques (et religieux(se)) catholiques qui croyaient continuer à propager leur «culture religieuse» via un cours qui visait à déconfessionaliser (abbatre toute concurence) et à influencer au maximum le programme et l'enseignement d'ECR par l'intermédiaire de leurs anciens agents de pastorale, professeurs (qui méprisent souvent les authorités catholiques), «Amis» au sein du ministère et la défense des normes pseudo-chrétiennes déjà établies (égalité, démocratie, progres, etc...)
Ils risquent de tout nous faire perdre avec leur relativisme bonbon pour tout le monde qui cache leur vrais intentions.
Dieu sait que j'exècre le cours d'ECR, mais je crois que Martineau exagère un peu ici. La séance d'information est APRÈS les heures de cours, et la présence est optionnelle. En fait, c'est un bon exemple de ce que devrait être le cours d'ECR : quelque chose d'optionnel. Si des activistes homosexuels peuvent être conviés à parler aux enfants dans le cadre des heures normales de cours, à bien plus forte raison des représentants religieux devraient avoir le droit de le faire, à titre non obligatoire : la foi est une réalité bien plus répandue que l'homosexualité, même si on ne le dirait pas à la lecture des médias...
De toutes façons, ces locaux d'école n'appartiennent pas à un "État" désincarné, mais aux contribuables qui paient pour leur construction et leur entretien. Donc, si les parents veulent qu'on parle de religion à l'école, c'est à eux de décider : mais optionnellement, SVP.
Je suis d'accord, Martineau exagère (ses préjugés contre l'islam sans doute) : après l'école de manière optionnelle ce n'est pas si grave et puis il est en contradiction avec lui-même : discuter du rite du ramadan c'est après tout exactement dans la ligne du cours d'ECR.
Mais qu'est-ce que un cours religieux sur l'islam si ce n'est quelques récits fondateurs et des rites demanderont certains ?
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