mardi 26 novembre 2019

Le Canada vu de loin : un pays avec un singulier manque d'adultes

Barbara Kay dans le National Post a demandé à Douglas Murray s’il suivait de près les incidents plus flagrants au Canada dans le cadre de la culture de l’annulation de la dissidence.

Oui, tout à fait ! Et il avait un conseil incisif pour nous. « Vu de l’extérieur, le Canada n’a pas l’air d’aller bien pour le moment. Le Canada est la source de plusieurs scandales politiquement corrects et cela de façon disproportionnée par rapport à  votre population.

Vu de loin, on a l’impression qu’il y a un manque d’adultes au Canada. Un sérieux manque d’adultes. Qui diable avait jamais entendu parler de l’Université Wilfrid Laurier ? C’est une université de troisième ordre selon les normes canadiennes, sans parler des normes internationales. Maintenant, tout le monde connaît l’Université Wilfrid Laurier à cause du manque d’adultes sur le campus et du fait qu’ils y pratiquaient l’intimidation (politiquement correcte contre Lindsay Shepherd). […]

Et à quoi se résume l’histoire de Meghan Murphy (ci-contre) vu de l’étranger ? Il semble que les activistes trans détestent les femmes — les détestent — ne peuvent pas les supporter — trouvent les femmes dégoûtantes. Voilà ce qui se passe pour nous. Nous voyons des femmes nées femmes se faire intimider. Cela ne ressemble pas à de la justice sociale. Cela ressemble au militantisme, à la pression d’une foule militante, contre les femmes. Le Canada peut-il protéger les femmes ? Le Canada souhaite-t-il protéger les femmes ? Ce sont de bonnes questions qu’il faut que votre société. se pose »

 
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Résumé de certains incidents liés à Meghan Murphy.

Meghan Murphy a contribué en tant qu’éditrice et rédactrice au site progressiste rabble.ca de 2011 à 2016. En octobre 2016, elle a quitté cet emploi après qu’un de ses articles — critiquant le langage utilisé par Planned Parenthood qui parlaient des femmes comme des « menstruatrices » — avait été retiré sans en l’informer. Le rédacteur en chef Michael Stewart avait alors estimé qu’elle avait utilisé un langage transphobe et qu’elle était allée à l’encontre de la politique journalistique de Rabble. Dans un courriel adressé à Murphy, l’éditeur de Rabble, Kim Elliott, a déclaré que « l’article niait l’identité sexospécifique des hommes [sic] trans qui ont leurs règles en laissant sous-entendre que si une personne a des ovaires et un utérus, elle demeure en vertu de ces marqueurs biologiques, une femme ».

À la fin de 2018, Twitter a modifié sa politique en matière de « conduite haineuse » et de harcèlement pour interdire officiellement d’appeler intentionnellement une personne trans en utilisant les mauvais pronoms ou en utilisant leurs noms antérieurs à leur « transition ». À partir d’août 2018, Mme Murphy a déclaré que son compte Twitter avait été verrouillé plus d’une fois après avoir tweeté sur des questions touchant les femmes transgenres. Twitter a suspendu définitivement le compte de Murphy à la fin de novembre 2018, après qu’elle ait qualifié de « lui » un homme trans qui se dit femme. Le 11 février 2019, Murphy a déposé une poursuite contre Twitter en réponse à son interdiction. La poursuite a été rejetée au début de juin, mais Murphy a déclaré qu’elle avait l’intention de faire appel.

À la fin octobre, des dizaines de militants LGBTQ ont bruyamment manifesté mardi soir à l’extérieur d’une bibliothèque publique à Toronto où Meghan Murphy donnait une conférence. Une centaine de personnes, majoritairement des femmes, ont assisté à la conférence malgré la foule intimidante à l’entrée de la bibliothèque. À la sortie du bâtiment, les personnes venues écouter Meghan Murphy étaient prises à partie par la foule militante.

On notera que l’article de Radio-Canada (1 milliard de vos impôts par an) qui relate cet incident à Toronto décrit perfidement Meghan Murphy comme une « féministe autoproclamée refusant de reconnaître les personnes trans ». On ne sait ce qui permet à la SRC d’ajouter ce mesquin « autoproclamée » et de caricaturer à ce point l’opinion de Mlle Murphy sur les trans. Rappelons que Mlle Murphy a entamé ses études en 2004 à l’Université Simon Fraser (SFU) et qu'en 2010 elle a obtenu un baccalauréat en études des femmes. En 2012, elle a complété une maîtrise en genre, sexualité et études féminines, également à la SFU. Elle a également fondé « Feminist Current » un site qui se présentant comme le « site Web féministe le plus important au Canada », sa mission est de fournir une perspective unique sur la violence masculine envers les femmes, la culture pop, la politique, l’actualité, la sexualité, le genre et bien d’autres. Celles-ci sont souvent sous-représentées ou mal représentées par les médias traditionnels, progressistes et féministes ».





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