Co-dirigé par C.P. Champion et l’historien Tom Flanagan, ce recueil de quinze essais démonte ce qui pourrait être la plus grande erreur collective de l’histoire récente du Canada : la transformation, en quelques semaines de mai-juin 2021, d’une simple anomalie radar à Kamloops en certitude nationale de « 215 corps d’enfants » enterrés secrètement, puis en mythe de « milliers d’enfants disparus ».
Les auteurs ne nient rien des souffrances réelles : sévices corporels avérés dans certains établissements, séparation brutale des familles, perte de langue et de culture. Mais ils montrent, documents à l’appui, que le récit dominant repose sur des exagérations, des confusions et des affirmations jamais vérifiées.
Quelques exemples concrets développés dans l’ouvrage
Kamloops, mai 2021 : l’anthropologue Sarah Beaulieu annonce « 215 anomalies » détectées par radar géophysique. Aucun corps n’est exhumé à ce jour (décembre 2025), mais le Premier ministre Trudeau met les drapeaux en berne pendant cinq mois et parle de « crimes contre l’humanité ».
Le livre publie les courriels internes de la bande Tk’emlúps : dès juillet 2021, les responsables savaient qu’il s’agissait probablement de l’ancien cimetière paroissial connu depuis les années 1950.
Pine Creek, Manitoba: après des annonces tonitruantes de « 14 tombes anonymes », les fouilles de 2023 ne révèlent… rien. Le chef de la Première nation déclare alors que « l’important, c’est le ressenti ».
Le Barreau de la Colombie-Britannique : Jonathan Kay publie les échanges internes montrant que des juristes avaient alerté la direction : les « tombes anonymes » sont une fable. Réponse de la direction : on garde le module de formation obligatoire quand même, « par respect pour les survivants ».
Le documentaire Sugarcane (Oscar 2025 du meilleur documentaire) : Frances Widdowson pointe les erreurs factuelles sur l’école Saint-Joseph de Williams Lake (dates fausses, témoignages non recoupés, photos d’autres pensionnats utilisées à tort). Le film remporte l’Oscar malgré tout.
Tentatives de censure :
- Un enseignant de l’Ontario, Jim McMurtry, est suspendu pour avoir rappelé en classe que 80 % des décès étaient dus à la tuberculose et à la grippe espagnole.
- À Quesnel (C.-B.), le conseil municipal vote une motion pour destituer le maire Ron Paull… uniquement parce qu’il avait offert Grave Error à la bibliothèque municipale.
- La députée Leah Gazan dépose le projet de loi C-413 visant à criminaliser le « déni du génocide des pensionnats » — projet analysé et démonté par Tom Flanagan.
Rodney Clifton, qui a vécu et travaillé dans un pensionnat du Nord dans les années 1960, raconte les parties de hockey, les films du vendredi soir, les lettres d’anciens élèves qui remerciaient les religieuses.
Ces voix existent dans les archives, mais sont systématiquement écartées des rapports officiels.
Rappel des chiffres
Sur environ 150 000 enfants ayant fréquenté les pensionnats entre 1883 et 1996 : 4 118 décès recensés (Commission de vérité et réconciliation, volume 4).
Cause principale : tuberculose, grippe, rougeole — maladies qui décimaient aussi les écoles blanches et les villes canadiennes avant les antibiotiques.
La majorité des enfants enterrés dans des cimetières identifiés, souvent avec pierre tombale (photos à l’appui dans le livre).
Le ton du livre est posé, mais la conclusion est sans appel : le Canada a laissé une rumeur se transformer en dogme, avec des conséquences concrètes (églises incendiées, milliards dépensés, enseignants sanctionnés, climat de peur intellectuelle). Malgré son ancrage éditorial à droite (True North), Dead Wrong reste factuel et sourcé. Il est, depuis sa sortie, en tête des ventes sur Amazon.ca dans plusieurs catégories, preuve qu’une partie importante du public réclame autre chose que le récit unique.Dead Wrong fait suite à Grave Error, publié par True North fin 2023. Grave Error est immédiatement devenu un succès de librairie, car il démystifiait le récit de Kamloops sur les « tombes anonymes » et les « enfants disparus » dans les pensionnats indiens.
Pourquoi un autre livre est-il nécessaire ? Tout simplement parce que la lutte pour obtenir des informations exactes se poursuit. Très peu de ceux qui ont répandu des rumeurs non fondées sur la « découverte » de « tombes anonymes » contenant les restes d’« enfants disparus » à Kamloops et dans d’autres pensionnats indiens ont admis leurs erreurs.
Dead Wrong présente la vérité sur les épisodes liés au récit de Kamloops, tels que :
- Le refus choquant du New York Times de retirer son titre sur les « fosses communes » à Kamloops.
- La tentative du conseil municipal de Quesnel, en Colombie-Britannique, de destituer le maire parce que sa femme avait distribué dix exemplaires de Grave Error.
- Le licenciement du professeur de lycée Jim McMurtry pour avoir dit la vérité à ses élèves, à savoir que la plupart des élèves décédés dans les pensionnats sont morts de la tuberculose.
- Le prétendu documentaire Sugarcane, qui a été sélectionné aux Oscars alors qu’il était truffé d’erreurs sur le pensionnat Saint-Joseph à Williams Lake, en Colombie-Britannique.
- La tentative de la Law Society of BC (le barreau de la Colombie-britannique) d’ancrer le récit de Kamloops dans ses supports pédagogiques, même si les mensonges ont été signalés par Jim Keller, l’un de ses membres.
Voir aussi
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Pensionnats — Quels enfants disparus ?


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