dimanche 11 mars 2018

De moins en moins de personnes meurent lors de catastrophes naturelles liées au climat

L’écologiste sceptique, Bjørn Lomborg, a fait remarquer aujourd’hui que de moins en moins de personnes meurent dans des catastrophes naturelles liées au climat.



C’est de toute évidence le contraire de ce qu’on entend habituellement, mais c’est peut-être parce que nous sommes souvent mieux informés en permanence dès qu’un désastre se produit. Le nombre d’événements signalés est en augmentation, mais c’est principalement dû à une meilleure collecte d’information, à des seuils plus faibles avant qu’on en parle et à une meilleure accessibilité (l’effet chaîne d’information 24 h/24). C’est ainsi que,  pour le Danemark, la base de données des catastrophes ne reprend que des informations portant sur des événements ultérieurs à 1976.

Mais si l’on observe le nombre de morts annuel, on a une tout autre vision des choses. Comme ces chiffres fluctuent énormément d’une année à l’autre (surtout dans le passé, avec d’énormes sécheresses et inondations en Chine), on a lissé ces chiffres en prenant des moyennes annuelles de victimes par  décennie (1920-29, 1930-39, etc.), la dernière période servant à la moyenne annuelle allant de 2010 à 17. Les données proviennent de la base de données mondiale la plus respectée, la base de données internationale sur les catastrophes, http://emdat.be/emdat_db/. il y a une certaine incertitude quant à l’établissement de rapports complets dès les premières décennies, c’est pourquoi ce graphique commence en 1920 et, s’il existe une certaine incertitude quant aux premières décennies, les chiffres et ce graphe sous-estiment le nombre de victimes dans le passé.

Diminution du nombre de décès.

Bjørn Lomborg souligne que cela ne signifie ni qu’il n’y a pas de réchauffement climatique — personnellement nous l’espérons pour le Québec — ni que le climat ne pourrait pas éventuellement causer plus de victimes (la population continue d’augmenter rapidement en Afrique par exemple). Mais ce que ces statistiques indiquent c’est que notre richesse et notre prospérité grandissantes et notre faculté d’adaptation ont largement surpassé tout impact négatif du climat.

Notez que la réduction des décès absolus s’est produite alors que la population mondiale a été multipliée par quatre. Le risque individuel de mourir lors de catastrophes liées au climat a diminué de 98,9 % depuis 1920. L’année dernière, moins de personnes sont mortes à la suite de catastrophes climatiques que lors de n’importe quelle année des trois précédentes décennies (1986 partage cet honneur).

Curieusement, alors que les décès liés au climat ont fortement diminué depuis 70 ans, les décès non climatiques n’ont pas connu un déclin similaire. Ils devraient probablement davantage intéresser nos médias et nos pouvoirs publics.

Source : base de données internationale sur les catastrophes, http://emdat.be/emdat_db/


Voir aussi

Terre — Et si ce n’était pas la catastrophe annoncée ?

Le crépuscule du mouvement réchauffiste ?

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