mercredi 24 janvier 2018

Jordan Peterson et les jeunes « trans » (M-à-j avis de Debra Soh sur l'augmentation de ceux-ci)

Extraits d’un entretien du professeur et de psychologue clinicien Jordan Peterson (Université de Toronto) paru dans le National Post le 19 janvier 2018 :

 Une autre question de psychologie : Qu’en est-il de tous ces gens qui se disent transsexuels ou sans genre ?

Jordan Peterson. —  Nous sommes en pleine épidémie psychologique. Cela se produit régulièrement. L’hystérie freudienne était une épidémie psychologique ; aujourd’hui on ne rencontre plus que très rarement des hystériques freudiens. Le trouble de la personnalité multiple est un bon exemple ; vous n’en voyez plus aujourd’hui.

  A-t-on déjà entendu parler, par le passé, de cette histoire de « genre » ?

Jordan Peterson. — Pas de mémoire d’homme.

Je ne me souviens pas de gens comme ça de toute ma vie. Je connais des homosexuels bien sûr, et des travestis, mais ils semblent remarquablement bien ajustés.

Jordan Peterson. —  Je pense que l’une des choses que le web a permises c’est que les gens qui ont des troubles de la personnalité valident leur pathologie particulière, parce qu’ils y trouvent toutes sortes de gens qui leur ressemblent.

Il y a une épidémie d’autodiagnostic chez les jeunes, une course à la multiplication des pathologies, une glorification des troubles comme les troubles de la personnalité limite, lesquels sont rares. Cette course victimaire qui permet au plus opprimé d’atteindre le sommet de la hiérarchie aboutit à un nivellement vers le bas.

Nous n’aidons pas les jeunes à trouver une voie de l’avenir noble et difficile, où ils seront responsables et avanceront confiants vers l’âge adulte. Bien au contraire. Nous leur disons : « Eh bien, le système est corrompu et cela ne sert à rien d’y prendre part. Vous allez être victime, peu importe ce que vous faites. » Et la course victimaire est lancée, la plus grande victime montera sur la plus haute marche. Et c’est vraiment mauvais, c’est particulièrement nuisible aux adolescents parce qu’ils passent par une crise identitaire, qu’ils sont mal dans leur peau.

– Quid des petits enfants ? La presse grand public a publié quelques articles sur des parents qui refusent même de dire quel est le sexe de leur enfant.

Jordan Peterson. — Des parents narcissiques. Ils cherchent la notoriété en sacrifiant leurs enfants. Si vous vous penchez sur ces familles, vous trouvez des choses qu’aucune personne sensée ne voudrait jamais contempler.



Thomas entre Pauline Moreno et Debra Lobel (ses deux « mères » lesbiennes) qui affirment qu’il n’a pas subi de pressions dans sa décision de devenir une fille

Voici quelques extraits d’un article Debra Soh qui détient un doctorat en neurosciences sexuelles de l’Université York publié aujourd’hui dans le Globe and Mail.

Au cours des 10 dernières années, il y a eu une forte augmentation du nombre de références de cliniques de genre pour les adolescentes qui veulent devenir des garçons.

La dysphorie de genre à évolution rapide, observée principalement chez les adolescentes et les jeunes femmes d’âge universitaire, se caractérise par un désir soudain de transition sans aucun signe de dysphorie de genre dans l’enfance. Elle apparaît généralement après qu’un individu a passé beaucoup de temps à se renseigner en ligne sur la dysphorie de genre.

Une étude de 2017 a établi une association entre ce phénomène et le fait d’avoir un ami (ou plusieurs amis) identifié comme transgenre, suggérant que cette augmentation ait des similitudes avec une contagion sociale. Ces filles ont fréquemment d’autres problèmes de santé mentale, comme l’autisme ou un trouble de la personnalité limite, qui devraient plutôt être au centre des préoccupations.

Dans d’autres cas, les adolescentes désirent une transition parce qu’elles sont sexuellement attirées par les hommes homosexuelles, et les hommes homosexuels préfèrent généralement des partenaires avec des corps masculins et des organes génitaux correspondants. Dans ce cas, toute une série de facteurs importants qu’il faudrait considérer. En plus d’être un traitement hormonal pour la vie, la réalité est que la chirurgie pour construire des organes génitaux masculins réalistes n’en est encore qu’à ses balbultiements.

Bizarrement, personne ne parle de tout ça. Au lieu de cela, on ne parle sans prudence. C’est ainsi que Par exemple, dans son numéro de l’hiver 2017, la Fédération des enseignantes et enseignants de l’école élémentaire de l’Ontario a déclaré aux enseignants que « le genre n’est pas binaire » (ce qui est scientifiquement faux) et leur a conseillé de ne « pas faire de suppositions sur le sexe de [leurs] élèves. »

Des statistiques récentes estiment que six adultes sur 1000 sont des transgenres (un nombre qui a doublé au cours de la dernière décennie), et jusqu’à une personne sur 100 pourrait avoir une différence de développement sexuel (une condition médicale anciennement appelée « intersexe »).

Sans aucun doute, ces individus méritent la dignité et le respect. En même temps, on ne s’avance guère en affirmant que l’immense majorité des enfants grandiront en s’identifiant à leur sexe de naissance. [...]

Quiconque essaie de parler de cela sait à quoi s’attendre : on vous appelle un bigot haineux. Aux parents, en particulier, on affirme que 41 % des personnes transgenres ont tenté de se suicider et que leur enfant fera partie de cette statistique [si on ne cède pas à leur affirmation d’être né dans le mauvais corps.]

Cependant, les chercheurs qui ont publié cette statistique ont reconnu les limites de leur étude ; ils n’ont pas demandé aux répondants s’ils souffraient d’autres problèmes de santé mentale ni s’ils s’identifiaient [encore] comme transgenres, au moment de leur tentative de suicide.

Après l’adoption en 2015 du projet de loi ontarienne n° 77 (qui confondait à tort [selon Debra Soh] des thérapies contraires à l’éthique visant à changer l’orientation sexuelle avec celles qui explorent l’identité de genre), les thérapeutes sont incapables d’avoir d’honnêtes conversations avec les parents au sujet de leurs enfants, de peur de perdre leur permis d’exercer. Cela a des implications importantes pour le bien-être de l’enfant, car la transition sociale et médicale n’est souvent pas une solution appropriée.

[...]

Mais prenant les affirmations des enfants pour argent comptant, les adultes leur refusent l’aide dont ils ont besoin. L’objectif d’une politique et d’un traitement médical efficaces devrait être d’améliorer la vie de ceux qui souffrent, plutôt que de s’autocongratuler parce que nous serions ouverts d’esprit et progressistes.


À comparer à la priorité éducative du Québec (du moment) : Urgence : « Adapter l’école aux écoliers transgenres »


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