samedi 13 décembre 2025

National Post : Statistique Canada semble penser que les enfants de deux ans peuvent être transgenres.

Michael Higgins dans le National Post critique vivement Statistique Canada pour sa gestion des données du recensement de 2021 sur l'identité de genre des enfants et jeunes (0-14 ans) transgenres ou non-binaires. L'agence a collecté ces données mais ne les a pas publiées, préférant consulter uniquement des « experts en la matière » (principalement des chercheurs et militants pro-affirmation de genre) via un guide de consultation.

Points principaux du document de Statistique Canada critiqués :  
  • Affirmation que les enfants dès 18-24 mois peuvent reconnaître les normes de genre et exprimer des comportements genrés, et que les enfants trans ou non-binaires peuvent identifier leur genre de manière cohérente dès 2-3 ans.  
  • L'identité de genre n'est pas statique et peut évoluer tout au long de la vie (sans mention d'études contraires).  
  • Craintes que les données sensibles soient utilisées de manière « marginalisante » par des groupes niant l'existence des personnes trans, et insinuation que le discours public canadien reflète souvent de l'ignorance ou de l'intolérance.  
  • Ne faudrait-il pas imposer des seuils d'âge (ex. : à partir de 10 ans) pour publier les données, ou les restreindre ?
Pour Michael Higgins, Statistique Canada semble captée par l'idéologie du genre, acceptant sans critique des affirmations controversées sur l'identité de genre chez les très jeunes enfants.  

Le ton du document est condescendant, sous-entendant que les Canadiens sont intolérants (exemples : débats sur les pronoms, soins d'affirmation de genre, sports).  

Dans ce document, Statistique Canada donne des exemples où le « discours public » agaçant ne reflétait pas le point de vue des personnes transgenres.

« Par exemple, des discussions sont en cours et des modifications législatives ont récemment été apportées dans certaines provinces concernant l'utilisation des noms et des pronoms dans les écoles, l'accès aux soins de santé affirmant le genre pour les enfants et les jeunes transgenres et non binaires, et la participation des athlètes transgenres et non binaires aux sports », indique le document.

Il s'agit vraisemblablement d'une référence à l'Alberta, où le gouvernement provincial a adopté cette semaine un projet de loi qui obligerait les parents à donner leur consentement pour que les écoles utilisent des noms ou des pronoms différents pour leurs enfants, qui interdirait aux filles transgenres de pratiquer des sports féminins et qui interdirait aux médecins de prescrire des bloqueurs de puberté ou des traitements hormonaux aux jeunes de moins de 16 ans.

Il s'agit là de mesures tout à fait sensées qui défendent les droits des parents, protègent les jeunes vulnérables et permettent aux filles d'accéder à leurs propres sports.

Le gouvernement de l'Alberta est en phase avec la plupart des Canadiens. Un sondage Léger réalisé en 2024 a montré que 42 % des Canadiens s'opposent aux bloqueurs de puberté et aux traitements hormonaux pour les jeunes de moins de 17 ans, tandis que 26 % les soutiendraient avec le consentement des parents. Dans le même sondage, 68 % des Canadiens se sont déclarés opposés à ce que les athlètes nés de sexe masculin puissent participer à des compétitions sportives féminines.

Le document de consultation de Statistique Canada fait référence à diverses études, dont l'une a été co-rédigée par Greta Bauer, professeure au département d'épidémiologie et de biostatistique de l'Université Western, à London, en Ontario.

C'est Mme Bauer qui a témoigné lors de l'audience contre Amy Hamm, l'infirmière (et chroniqueuse au Post) qui a fait l'objet de poursuites disciplinaires par le British Columbia College of Nurses and Midwives pour avoir osé affirmer que le sexe est binaire. Ce n'est pas ce que croit Mme Bauer.

Une copie du jugement indique que Mme Bauer « n'est pas d'accord avec les affirmations selon lesquelles il n'y a que deux sexes, que les êtres humains ne peuvent pas changer de sexe et que les chromosomes sexuels sont immuables ».

Il ajoute : « Le Dr Bauer a expliqué que le terme « femme » dans le langage courant est généralement compris comme une catégorie d'identité sociale plutôt que comme une réalité biologique. » Statistique Canada est donc influencé par des experts qui ne croient pas à la réalité biologique des femmes.

Consultation exclusive d'une minorité d'experts (comme Greta Bauer, qui nie la binarité biologique du sexe) exclut la majorité des Canadiens, contredisant le mandat de l'agence.  

Statistique Canada devrait publier ces données mais en impliquant davantage le public, plutôt que de procéder dans une opacité influencée par des idéologues, ce qui constitue un manque de confiance envers les Canadiens.


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