À la suite du premier tour de la Primaire de la Droite et du Centre, qui s’est tenu dimanche dernier 20 novembre, le candidat du Parti chrétien démocrate, Jean-Frédéric Poisson, a annoncé son ralliement à l’ancien Premier ministre François Fillon (ci-contre) dans la perspective du second tour de l’élection qui désignera le candidat des Républicains.
L’objectif de la démarche : déterminer les bases d’un accord programmatique, sur 5 points de réforme essentiels. Parmi eux, figure en bonne place l’enjeu de la Liberté scolaire.
Jean-Frédéric Poisson a mis cette question au centre de ses préoccupations de réforme, et a défendu le principe de la liberté du choix de l’éducation pour les parents tout au long de sa campagne. Il demande à François Fillon de se prononcer sur :
– le plafond de 20 % imposé à l’enseignement sous-contrat sur le plan d’effectifs de scolarisation
– le retour au régime de déclaration pour les écoles hors contrat
Dans sa réponse à Jean-Frédéric Poisson, François Fillon revient sur sa volonté de réformer le système éducatif, comme condition indispensable à la construction de la Nation française. Dans ce cadre, le principe de la liberté de l’enseignement lui paraît fondamental.
Il écrit :
« Je suis particulièrement attaché à la liberté de l’enseignement et donc au libre choix par les parents de l’école de leurs enfants. Je suis également favorable, pour les mêmes raisons, à un régime de déclaration et opposé à un régime d’autorisation des établissements d’enseignement. »
Il souhaite encourager la souplesse dans les statuts pour la création d’écoles, publiques ou privées, adaptées à des situations complexes comme celle des banlieues ou des campagnes en crise, pouvant bénéficier d’une « très grande autonomie d’action », et ne s’inscrivant pas dans le cadre des fameux 20 % de quota. François Fillon n’hésite pas à prendre précisément en exemple les écoles soutenues par la Fondation Espérance Banlieues, qu’il a eu l’occasion de connaître à travers sa visite du Cours Saint-Exupéry, Asnières, quelques jours avant le premier tour des Primaires.
Sans préjuger du résultat des élections internes au parti Les Républicains, et des suites de la campagne présidentielle, nous ne pouvons que nous réjouir de la place décisive prise par l’enjeu de la Liberté scolaire dans le débat entre les candidats : au-delà de la question des marges de manœuvre laissées ou non aux établissements scolaires, les débats ont mis en lumière le lien essentiel unissant la réforme du système scolaire et la crise morale traversée par la France.
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