dimanche 5 juin 2022

La menace stéréotypée n'expliquerait pas la différence de résultats entre les sexes en mathématiques (suite)

La menace stéréotypée a été proposée comme l’une des causes des différences entre les sexes dans la participation post-obligatoire aux mathématiques. 

Danaher et Crandall ont fait valoir, sur la base d’une étude menée par Stricker et Ward, que s’enquérir du sexe d’un étudiant après avoir terminé un test, plutôt qu’avant, réduirait la menace des stéréotypes et augmenterait donc la réussite des étudiantes. Selon eux, un tel changement pourrait permettre à près de 5 000 femmes de plus de recevoir des crédits en calcul intégral par an. Une étude effectuée sur un grand échantillon a reproduit l’étude de Stricker et Ward dans le contexte du Junior Mathematical Challenge du UK Mathematics Trust. Elle ne trouve aucune preuve de cet effet de menace stéréotypée. Elle conclut que la « solution miracle » consistant à déplacer les questions démographiques (êtes-vous un garçon/une fille ?) pour les déporter à la fin des questionnaires est peu susceptible de fournir une solution efficace aux inégalités entre les sexes dans l’enseignement des mathématiques. 

Source: PLOS ONE, Stereotype threat, gender and mathematics attainment: A conceptual replication of Stricker & Ward, par Matthew Inglis et Steven O’Hagan (2022)

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