dimanche 17 mai 2009

L'ainé des enfants du procès de Drummondville tombe dans les pommes alors qu'on s'apprête à le contre-interroger

Nous avions décidé de ne pas en parler pour préserver l'intimité et la dignité de l'ainé des deux enfants Lavallée (son nom de famille n'est pas Lavallée). Depuis, on nous a dit que d'autres médias en ont parlé. Nous pensons aussi qu'il faut exposer ces faits pour faire apparaître le caractère scandaleux de ce procès qui, incidemment, coûte une véritable fortune à la famille Lavallée.

L'ainé des enfants Lavallée est en secondaire V, il a seize ans, c'est un grand et beau jeune homme de six pieds deux. Il devait être contre-interrogé lundi après sa mère. Il avait assisté aux attaques répétées des procureurs contre celle-ci. Ils questionnèrent ses motifs et mirent en doute sa sincérité de catholique croyante pendant plus d'une heure (10h53 à 12h01). Pendant ce temps, le jeune homme à quelques mètres de sa mère se passa fréquemment la main sur la nuque pour se masser le cou.

Vient son tour d'être appelé à la barre. Il se présente. Décline à la greffière son nom, son âge, son occupation. Me Bélisle lui demande ensuite sa date de naissance, histoire de le mettre en confiance. Pas de réponse. Il dit « Je suis un peu étourdi. » Il titube. Puis tombe à la renverse. Me Coté se précipite pour le retenir. Le jeune homme tombe allongé au pied de Me Jacob qui au lieu de lui prêter secours passe un dossier à la greffière et déclare à 12h03 : « J'ai l'original de l'interrogatoire de M. X, moi j'avais l'intention de me référer à cela as is. » Me Boucher pour sa part croise les bras, le menton relevé, son visage émacié arbore un petit rictus aux commissures des lèvres. La séance est levée. Les avocats se réunissent avec le juge. L'aîné des enfants Lavallée est excusé, il ne devra plus témoigner. On ne le reverra plus jusqu'à vendredi.

Il faut dire ici que cet évènement fait suite à deux interrogatoires de l'aîné Lavallée qui ont eu lieu avant le procès. Lors du second, le procureur affecté à la « question » a tellement pressé le jeune homme de questions intimes ou de détails que celui-ci est resté sans voix et a perdu tous ses moyens. Ajoutons à la décharge du jeune homme que sa mère avait pleuré peu avant, lors de son deuxième interrogatoire à elle.

La famille Lavallée nous a appris que leur garçon n'avait pas dormi la veille, n'avait pas mangé lundi matin, que depuis quelques mois ses notes à l'école ont connu un fléchissement certain.

Lors de son témoignage, quelques minutes auparavant, Mme Lavallée avait relaté le fait que, l'an passé, son fils avait suivi un cours d'éthique et de culture religieuse en secondaire IV et qu'il n'avait pas aimé les discussions autour de la sexualité, étant assez timide sur la question. Il était également revenu fâché et « mêlé » par les cas de conscience qu'on lui exposait. Il n'avait pas aimé non plus la confrontation à plusieurs dieux et il en avait ressenti un malaise.

Et le comble c'est qu'à l'issue de ces épreuves, du premier refus d'exemption, du refus renouvelé d'exemption après la demande de révision, après deux longs interrogatoires et le long contre-interrogatoire imposé à la mère, la commission scolaire et la Procureure générale disent maintenant que le cours d'ECR en secondaire V n'est pas obligatoire et que, d'ailleurs, on ne le donne même pas à l'école de ce jeune homme, on y donne plutôt un cours d'« éthique et valeurs humanistes » !

On aurait donc induit la mère et l'enfant en erreur pendant une année en ne leur signalant jamais ce fait et en indiquant sur le bulletin de leur enfant qu'il s'absentait bien du cours ECR !?

7 commentaires:

Perpétue a dit…

Deux choses me frappent et me révoltent dans ces interrogatoires:

* Comment se fait-il que la mère et le fils Lavallée ont été pressurés de questions au point que madame ait pleuré et que son fils (d'âge mineur) se soit évanoui? Ce ne sont pas des criminels! Je suis franchement étonnée, même si je ne connais rien aux procès, que les avocats de la famille Lavallée aient permis que l'on traite ainsi ceux qu'ils ont pour mission de défendre.

* Les questions que l'on a posé à madame Lavallée et à son fils au sujet de leur foi, et de la profondeur et de la sincérité de leur foi, sont d'ordre inquisitorial! Or, je croyais que l'Inquisition était une chose honnie à tout jamais! Et de plus,
contrairement aux tribunaux d'inquisition des temps anciens, le juge et les avocats sont des laïcs, non des religieux; ils n'ont pas compétence en matière religieuse et ils n'ont pas reçu de mandat des autorités religieuses pour cela.

Jean M. a dit…

Quels procédés honteux ! Je suis dégoûté !

Reflexion a dit…

Du point de vue humain, c'est degueulasse et degoutant. Mais du point de vue spirituel, c'est pas surprenant. Moi je leur leve mon chapeau, ils font preuve d'un courage et d'une foi convaincante.

Ils obtiendront justice un jour (si ce n'est pas ici bas, ce sera au ciel). En guise de consolation (interieure), voici cette parole meme du Christ qui s'applique bien ici:

"Heureux etes-vous lorsque l'on vous insulte, que l'on vous persecute et que l'on dit faussement contre vous toute sorte de mal a cause de moi. Soyez dans la joie et l'allegresse, car votre recompense est grande dans les cieux; c'est ainsi en effet qu'on a persecute les prophetes qui vous ont precedes". (Matthieu 5,11-12)

Anonyme a dit…

M. Gilles Routhier doit être content, ces parents et cet adolescent vivent leur kénose, leur humiliation...

Romanus a dit…

L'Église est bâtie sur le sang des martyrs... allez a Rome, vous allez voir.

Si l'Église existe aujourd'hui, c'est parce que les chrétiens de Rome n'ont fait aucune concession au polythéisme romain. Ils ont du être courageux malgré les persécutions et ce, pendant 300 ans. Qu'est-ce qui a motivé ce courage? La supériorité évidente de la morale chrétienne sur la culture romaine. Allez a Rome, et comparez les catacombes aux Colisée.

Nous somme dans la même situation ici, aujourd'hui.

Anonyme a dit…

De quel proces s'agit t'il??

Les Québécois doivent etre informés!!

Encore une politique de Charest et son gouvernement illégitime?

Rappelé vous ses mensonges durant l'élection,du charlatanisme!!

Pour une école libre a dit…

Il s'agit du premier procès contre l'imposition du cours ECR (Lavallée contre la Commission scolaire des chênes). Le second a lieu la semaine prochaine (collège Loyola contre ministre Courchesne).