samedi 15 novembre 2008

Charest prétend que l'imposition du cours d'ECR est le reflet de la volonté générale, décidément plus c'est gros !

Le Soleil rapporte diligemment que pour M. Charest, il n'est pas question d'abolir le cours d'éthique et de culture religieuse pour favoriser le retour de l'enseignement catholique dans les classes du Québec, dit Jean Charest.

« C'est un cours qui est là pour rester, a dit le chef libéral, samedi. On va le mettre en place [euh, il n'est pas déjà en place ?] et on l'évaluera comme on le fait normalement. Je respecte le point de vue de ceux qui ne sont pas d'accord, mais je pense que ça reflète le consensus général de la population du Québec. »

Est-ce que M. Charest est à ce point mal renseigné ? Les médias ne lui ont peut être pas rappelé que
  1. un sondage Léger-Marketing commandé par le Devoir nous apprend que 45 % des Québécois sont contre ! C'est un consensus général ça ?
  2. qu'un autre sondage Léger-Marketing nous révèle que 69 % des Québécois et 72 % des parents sont justement pour le choix entre le cours d'ECR et un cours confessionnel !
Le Soleil ne fait pas mention de ces contradictions flagrantes.

Manifestants attendaient M. Charest

À un de ses arrêts, la caravane libérale était attendue par une trentaine de parents qui refusent le nouveau cours implanté par le gouvernement Charest.

Jean Tremblay contre le cours d'ECR

Le maire de Saguenay, Jean Tremblay, fervent partisan libéral qui prédit deux sièges à Jean Charest dans sa région, est de ceux qui s'opposent au cours d'éthique et de culture religieuse. Selon lui, on devrait enseigner les religions catholiques, musulmanes ou autres là où le nombre le permet et en fonction du désir des parents.

« On se méprise nous-même, a déclaré M. Tremblay. On méprise nos valeurs et on est à genoux devant des valeurs qui nous viennent de nulle part et qu'on comprend plus ou moins. C'est un cours qui ne mène à rien. On devrait l'abolir. »

Malgré ces nombreuses protestations, Jean Charest n'a pas l'intention de faire marche arrière. Selon Le Soleil, il aurait justifié cette intransigeance par cette déclaration : « Les choix religieux que nous faisons relèvent d'abord des familles et ce sont des choix individuels, souligne-t-il. L'État ne peut pas se substituer aux individus dans le choix
qu'ils sont appelés à faire sur des questions morales ou de religion. »

M. Charest a-t-il lu le programme d'éthique et de culture religieuse ? Pense-t-il vraiment qu'il n'aura aucun effet sur la formation morale, éthique ou religieuse des élèves ? Aucun effet ? Alors pourquoi le donner ?

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