vendredi 2 novembre 2007

Quand même la Ministre du Monopole a des craintes sur la réforme imposée d'office à tous...

Article intéressant du Devoir (enfin, il ne fait que rapporter les craintes de la Ministre de l'Éducation) du 16 octobre 2007 :
La ministre se dit « très préoccupée » par l'acquisition des connaissances de base dans une école reformatée ces dernières années autour des « compétences ». « C'est prouvé que les enfants qui ont de solides connaissances de base abordent le secondaire de manière plus assurée. Et c'est là, sur le plan des matières de base, que le bât blesse avec le renouveau [pédagogique, la réforme] », a-t-elle affirmé. Pour illustrer son inquiétude, Mme Courchesne s'est elle-même interrogée comme suit: « Si vous me posez la question: est-ce que j'ai la totale conviction qu'actuellement ils ont acquis ces connaissances ? Je vais vous répondre qu'en français, c'est évident que non, lorsqu'on regarde les résultats de nos enfants, notamment leur capacité à écrire. Ça suscite beaucoup d'interrogations chez moi. Et c'est là-dessus que je travaille actuellement pour essayer de voir ce qui ne marche pas et comment on peut corriger le tir. »

Quand Mme Courchesne parle de rectifier le tir, rien n'est exclu: « Si ça veut dire corriger le tir au niveau du renouveau... bien s'il faut le faire, on va le faire. Je ne me mets pas de barrière! » Tout cela, ajoute-t-elle, « ne se fait pas en 24 heures». Cette position constitue une rupture avec celle de son prédécesseur libéral de février 2005 à avril 2007, Jean-Marc Fournier, qui s'était fait un défenseur passionné de la réforme. Mme Courchesne, sans enthousiasme, concède elle-même qu'il y a «certains objectifs et certains fondements qui sont bons» dans la réforme. Mais elle insiste sur ses nombreuses réserves. À ses yeux, avec le renouveau pédagogique, le pendule a été poussée trop loin vers la notion de « compétence ». « On est dans le tout ou rien », a-t-elle déploré avant de dire qu'il fallait rééquilibrer les choses. L'imposition d'un bulletin chiffré unique au Québec où les énoncés de compétences ont été simplifiés est un premier pas, a-t-elle soutenu.
[...]
Selon nos informations, un groupe de travail formé de chercheurs issus de l'Université Laval a été mis sur pied et commencera son travail sous peu pour évaluer l'effet du renouveau pédagogique au secondaire.

Rappelons que dans la grande tradition québécoise, ces réformes et ce renouveau pédagogique ont été imposés à toutes les écoles publiques et prétendument privées du Québec par le Monopole de l'Éducation.

On apprend par ailleurs que les « cégeps se désolent de constater que malgré la refonte du régime pédagogique, les conditions de diplomation du secondaire demeurent toujours en deçà des exigences d'entrée au collégial, les mathémathiques n'étant pas suffisamment relevées à leur goût. »

Aucun commentaire: