Il n'y a pas de précédent où le pic d'inflation des loyers a dépassé le pic d'inflation globale, écrivait l’économiste en chef de la Banque Nationale, Stéfane Marion, dans une note d’analyse publiée mardi. À moins qu'Ottawa ne revoie à la baisse ses quotas d'immigration, nous ne nous attendons pas à un grand soulagement pour les 37 % de ménages canadiens qui louent.
De l’avis de Stéfane Marion, le déséquilibre dans le marché du logement est causé par une augmentation sans précédent de la population en âge de travailler. Depuis 12 mois, il s'est ajouté 874 000 personnes à la population active au Canada, une poussée record.
À l'heure actuelle, l’économiste affirme qu’il y a un logement mis en chantier pour 4,2 personnes dans la population en âge de travailler au pays. Historiquement, ce ratio est d'un logement mis en chantier pour 1,8 personne. Dans ces conditions, écrit-il, les gens n'ont d'autre choix que d'augmenter le prix d'un stock de logements locatifs en diminution.
Les hausses de loyer sur 12 mois les plus importantes au pays sont en Nouvelle-Écosse (+ 14,6 %), en Alberta (+ 9,9 %), au Québec et en Colombie-Britannique (+ 9,1 %). Les données de Rentals.ca et Urbanation montrent une hausse importante des loyers sur les appartements à louer. Le prix moyen au Canada en octobre s'établit à 2178 $, en hausse de 9,9 % par rapport à la même période l'an dernier. Les prix des loyers atteignent des sommets, mois après mois.
Loyers, hypothèques, taxes en hausse
En plus des loyers, Statistique Canada affirme que le coût de l'intérêt hypothécaire (+ 30,5 %) fait partie des principaux éléments qui font grimper l’inflation au pays. La hausse des taux d’intérêt à la Banque du Canada a été rapide depuis un an et demi, et les citoyens canadiens en ressentent pleinement les effets.
C’est 45 % de tous les prêts hypothécaires en cours au Canada qui devront être renouvelés d’ici deux ans, expliquait récemment la SCHL, c’est-à-dire 2,2 millions d’hypothèques. Les mensualités moyennes vont croître, dans bien des cas, de 30 à 40 %.
Par ailleurs, les taxes foncières (+ 4,9 %) sont en forte hausse également. L'augmentation des coûts, qui frappe les administrations municipales de plein fouet, entraîne des hausses d’impôt foncier jamais vues en 30 ans. La croissance des taxes, de 4 % au Québec, de 5,3 % en Ontario et de 7,5 % en Colombie-Britannique, est la plus importante depuis octobre 1992.
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Le faux spin de la pénurie de main d'oeuvre à combler à tout prix et seulement par une immigration sans contrôle,sans intégration est de la pure propagande du régime canadien et du grand capital pour baisser les salaires, notre niveau de vie, diviser et déconstruire notre société pic.twitter.com/LJRM8CbXVr
— Dominic Leroux (@DoLeroux) November 23, 2023
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