dimanche 13 août 2023

Un diplôme d’études secondaires suffit pour enseigner dans les écoles du Québec, juge le ministère de l’Éducation.

À se rappeler quand la presse publiera les marronniers habituels sur les écoles « illégales » ou les parents (souvent universitaires) qui osent enseigner à leurs propres enfants. 
 
La pénurie de main-d’œuvre dans le réseau scolaire force le gouvernement à embaucher des dizaines de milliers de profs non qualifiés, année après année. 
 
Une situation qui plombe la qualité des services éducatifs au primaire et au secondaire, a prévenu la vérificatrice générale du Québec à la fin mai.
 
 
Au moins trois profs non légalement qualifiés ne détenant qu’un DES se sont vu confier une classe l’an dernier dans le réseau public, révèle une demande d’accès à l’information. Pas moins de 541 enseignants n’avaient en poche qu’un diplôme d’études collégiales. «Afin que la tolérance d’engagement soit délivrée, l’employeur doit faire la démonstration que la personne détient un diplôme d’études secondaires ainsi que des études supérieures [terminées ou non]», précise même le document émis par le ministère de l’Éducation. 
 
La pénurie de main-d’œuvre dans le réseau scolaire du Québec a forcé le gouvernement à embaucher plus de 30 000 enseignants non qualifiés, ce qui plombe la qualité des services éducatifs au primaire et au secondaire. Plus du quart du personnel enseignant qui a œuvré durant l’année scolaire 2020-2021 n’était pas légalement qualifié. Ce sont majoritairement des suppléants et près de 27 000 d’entre eux n’avaient aucune autorisation pour enseigner. 
 
 «Le ministère ne dispose d’aucune information sur leur profil scolaire», signale le rapport du Vérificateur général déposé à l’Assemblée nationale jeudi. 
 
Ces derniers ont travaillé 8,3% des jours totaux de l’ensemble des enseignants. 
 
La vaste majorité des 3778 autres profs non légalement qualifiés ayant une tolérance d’engagement détenaient un baccalauréat ou une maîtrise provenant d’une autre discipline que l’enseignement. Il s'agit là peut-être d'une fausse crise : il suffirait de permettre à ces diplômés de l’université d'être plus facilement qualifiés (faut-il vraiment une longue maîtrise qualifiantes en en enseignement au secondaire pour ceux-ci ? Ce n'est pas le cas dans de nombreux pays européens...)

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