« À la maison, je m'ennuie ! À la garderie, je suis content ! » Affiche soviétique des années 30 |
Extrait d'un article de Mario Dumont (ancien chef de l'ADQ) paru dans le Journal de Montréal du 22 janvier 2013 :
Du berceau à l’université
Je reconnais à Pauline Marois une cohérence en matière de petite enfance. C’est elle qui a amorcé la mise en place des centres de la petite enfance (CPE), à titre de ministre de la Famille. C’est aussi elle qui avait instauré la maternelle à temps plein. CPE, maternelle à temps plein et maintenant prématernelle: il s’agit d’initiatives qui sont toutes appuyées par la thèse que la prévention du décrochage scolaire doit se faire en bas âge.
Selon cette école de pensée, le jeune qui n’a pas été assez stimulé dans son enfance arrive à l’école avec une faiblesse qui va créer un retard tout au long de son parcours. Il perdra l’intérêt et la motivation, d’où la fatalité du décrochage à l’adolescence. Sans rejeter totalement cette vision, je crois qu’on en a beaucoup exagéré les bienfaits. J’ai parfois l’impression qu’avec Pauline Marois au pouvoir pendant 20 ans, on finirait par mettre l’État en charge de l’enfant dès sa sortie de la pouponnière pour ne jamais le lâcher… jusqu’à l’université gratuite!
Objectif oublié
Les CPE ont amélioré les conditions de travail des éducatrices et augmenté le nombre de places disponibles. [À un prix exorbitant et croissant, tout en oubliant les parents qui gardent eux-mêmes leurs enfants et qui ne reçoivent rien!] Mais l’objectif d’investir des sommes aussi colossales visait la réduction du décrochage scolaire. Intervenir dès la petite enfance pour garantir la réussite scolaire! Personne ne parle plus de cet objectif, pour la simple et bonne raison que cela ne s’est pas produit. Le décrochage n’a pas diminué.
Voir aussi
Pauline Marois embobine Guy A. Lepage sur le dossier des CPE
Maternelle publique et gratuite : sans effet sur les résultats au primaire
Épidémie de détresse chez les enfants en CPE et chez les enfants nantis
Des garderies poursuivent l'État pour concurrence déloyale
Des garderies juives s'arment pour une bataille juridique contre le gouvernement (liberté religieuse)
Québec — Natalité pour six premiers mois de 2012 en léger déclin
Taux de natalité du Québec à nouveau légèrement en baisse en 2011
Étude sur les garderies qui se paieraient d'elles-mêmes : la multiplication des pains (l'économiste Martin Coiteux)
Les CPE ont échoué sur le plan pédagogique... comportemental et démographique
Défendre l’indéfendable… sans succès! (Nathalie Elgrably-Lévy de l'IEDM)
« Le système de garderies à 7 $ est-il payant pour le Québec ? Non. »
« Le Québec, leader en matière de petite enfance »
Pourquoi le patriarcat a de l’avenir
« Éducation préscolaire: le Québec en avance, selon la TD »
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1 commentaire:
Ça n'a rien changé au taux de décrochage scolaire, tout simplement parce qu'en tant que parents, nous sommes très bien capable de stimuler nos enfants, comme nos parents, grand-parents et encêtres l'ont fait avant nous. Ça n'a jamais traversé l'esprit de personne que la raison de ce taux de décrochage serait plutôt parce que les enfants sont séparés de leurs parents beaucoup trop tôt et donc s'écoeurent plus tôt.
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