Le téléphone ne dérougit pas depuis mercredi à l'hôtel de ville de Saguenay à la suite de l'appel lancé par le maire Jean Tremblay auprès de la population pour soutenir les frais juridiques dans le dossier de la prière.
Depuis l'appel lancé par le maire Jean Tremblay mercredi, la ville de Saguenay a recueilli à 16 heures ce vendredi après-midi la somme de 36 465 $ en dons pour la défense de la prière.
Les contributions continuent à entrer à un rythme soutenu à l'hôtel de ville de Saguenay, 2 jours après l'appel lancé par le maire Jean Tremblay. Outre les dons qui sont perçus par internet et par téléphone, les appuis financiers commencent à arriver par la poste, par dizaine.
Parmi les lettres reçues, celle d'un citoyen de Thetford Mines qui a expédié un chèque de 500 $ pour soutenir la cause du maire Jean Tremblay. Certaines contributions proviennent d'aussi loin que Vancouver, Toronto, Nouvelle-Écosse et même de la Floride. Au cours de la fin de semaine, il est toujours possible de faire parvenir un don.
Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)
1 commentaire:
Denise Bombardier dans le Devoir sur le sujet :
Et dans le jugement au sujet du conseil municipal de Saguenay, le tribunal avait à choisir entre le droit des croyants (majoritaires) et celui des non-croyants (minoritaires). Pourquoi cette tendance à privilégier les non-croyants, leur reconnaissant de facto plus de légitimité qu'aux croyants ? L'accommodement raisonnable ne peut pas s'exercer dans un seul sens, comme les multiples exemples au cours des années ont été à même de nous le faire constater. La laïcité de l'État qu'appuie la majorité des Québécois et qui tend à devenir une des caractéristiques de notre nouvelle identité serait intolérable si elle signifiait la disparition des symboles de notre
patrimoine. Le jour où la croix du Mont-Royal s'éteindra par un ordre de cour afin de répondre aux desiderata des laïcats antireligieux, nous serons atteints au coeur et la cécité culturelle nous guettera. […]
Quand cesserons-nous, donc, de nous autoflageller de la sorte ?
Quelles menaces font donc peser sur notre avenir les églises, les calvaires et les croix de chemin de nos campagnes et la toponymie religieuse ? N'est-ce pas là d'inutiles combats ? Comment expliquer sinon par le retour du refoulé pour faire référence à Freud cet acharnement sous forme de poursuites judiciaires plus frivoles qu'essentielles ? La laïcité de l'État s'impose, mais ne peut apparaître comme l'ennemi de notre passé. La reconnaissance de la pluralité de croyances et d'opinions si chère à notre modernité ne permet pas d'ignorer la sensibilité majoritaire qu'on doit se faire un devoir de ne pas exacerber. Les nouveaux clercs de la laïcité fondamentaliste sont
souvent des anticléricaux qui n'ont plus de cibles à viser, l'Église d'aujourd'hui ayant perdu tout pouvoir et toute considération au sein d'une partie importante de la population. Il n'y a qu'une cause qui peut nous rassembler et c'est celle de la laïcité dans le respect de la mémoire collective dont le crucifix devient ainsi un rappel culturel. Dans cette optique, peu importe alors que cela déplaise à certains qui n'ont qu'à se
fermer les yeux.
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