dimanche 1 septembre 2019

Avortement — « le débat est clos » selon les médias et l'intelligentsia autoproclamée (rediff)

Certains chroniqueurs ont récemment affirmé avec l’aplomb qui les caractérise que le débat sur l’avortement était clos, il existait un « consensus canadien » sur ce sujet. Aucun chiffre ou sondage ne venait étayer cette affirmation péremptoire. Nous croyons donc opportun de republier ce billet qui indique bien que dès qu’on se penche dans le détail, dès qu’on nuance, dès qu’on pose des questions, le « consensus » médiatique sur cette question n’est pas certain. Rappelons que d’innombrables pays légifèrent sur l’avortement interdisant par exemple les avortements au-delà de 24 semaines, au Canada ce serait un tabou « consensuel », mais apparemment pas dans la population.

Billet originel du 11 mai 2012

20.000 manifestants à Ottawa, selon les organisateurs, pour la Marche pour la vie 2012

Il y a quelque chose d'admirable avec les « progressistes ». Dès qu'ils obtiennent une victoire politique, souvent à la suite de nombreux passages par les tribunaux, le débat est clos, on ne peut revenir en arrière. Étrange conception de la démocratie où le peuple décide pourtant et peut toujours revenir sur une décision.

Dernier exemple : l'avortement. Le débat serait inopportun car clos, nous répètent les médias et les autres membres de l'intelligentsia autoproclamée.

Or, tous les sondages semblent indiquer que la population désire revenir sur la situation actuelle en matière d'avortement.

Voici donc quelques chiffres.

L'avortement sélectif en fonction du sexe devrait-il être encadré ?


Sondage Angus Reid, janvier 2012

Vaste majorité des Canadiens contre le statu quo juridique

Rappelons que dans un autre sondage, pan-canadien et réalisé en avril 2011 cette fois, Abacus Data avait avait trouvé que 59 % des Canadiens pensaient que la Loi devrait restreindre l'accès à l'avortement (27 % interdit dès la conception, 32 % interdit après 3 ou 6 mois) et que seuls 22 % des Canadiens sont favorables à la politique actuelle d'avortement illimité.

Notons que 63 % des femmes étaient pour des restrictions à la mi-grossesse, comparativement à 57 % des hommes.

Quand la vie humaine devrait-elle être protégée ?


Selon un sondage réalisé par la firme AbacusData, la majorité des Ontariens s'oppose à ce que des fonds publics financent les avortements effectués dans leur province. Plus de six Ontariens sur dix s'opposent au statu quo et refusent que l'État continue de rembourser tous les avortements dans la province alors que seuls trente pour cent soutiennent cette subvention.

L'Ontario ne publie pas de chiffres précis sur le nombre d'avortements annuels dans la province et le coût associé au financement public de ceux-ci. On estime que l'Ontario dépense au moins 30 millions de $ par an à ce poste.

Saviez-vous que l'Ontario dépense au moins 30 millions de $ par an pour subventionner les avortements ?
Le sondage a en outre révélé que 48 pour cent des Ontariens veulent que toutes les informations sur l'avortement —  le nombre d'avortements et le coût associé à ceux-ci — soient divulguées, alors que seuls 21 pour cent ne pensent pas que ces chiffres devraient être publiés. Par ailleurs, 91 pour cent des répondants n'avaient aucune idée que la province dépense au moins 30 millions de dollars sur l'avortement. Cela est sans doute lié au fait que l'Ontario ne publie pas de chiffres à ce sujet. Pourquoi ce manque de transparence de la part du gouvernement ?

Laquelle de ces options se rapproche-t-elle de votre sentiment ?

Bien que l'immense majorité (81 %) des Ontariens soient contre l'interdiction de tous les avortements, seuls 30 %  pensent que la province devrait payer les frais liés à tous les avortements,  par contre 41 % sont prêts à ce que la province paie pour les avortements qui présentent une urgence médicale.

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