mercredi 25 août 2010

Pédophilie dans l'enseignement

Le Journal de Montréal rapportait la semaine passée le cas d'un ancien directeur d'école reconnu coupable de possession de matériel pédophile. L’analyse du matériel informatique saisi chez Denis Bouchard, à Québec, a permis de découvrir 1 822 fichiers de pornographie juvénile (1 426 photos et 396 vidéos).

Ce fait divers s'est produit alors que le Catholic Herald signalait que « maintenant, nous avons une vraie preuve : la pédophilie n’est pas un « problème catholique ». Il en aura fallu du temps au carnet La Salette Journey pour se faire entendre. Pourtant, dès avril, il le disait : Thomas Plante, professeur à Santa Clara et à Stanford, a établi que « 2 à 5 % des prêtres ont eu des rapports sexuels avec un mineur, ce qui est inférieur au taux concernant la population masculine générale, établi à environ 8 % ».

La Gazette de Colorado Springs signalait le 20 mars qu'« On pelote les élèves dans les écoles américaines. On les viole. On leur court après, on les séduit et ils pensent être amoureux, » indiquait un communiqué de presse d'Associated Press en 2007 au sujet d'une enquête que l'agence de presse avait menée pendant un an. L'agence dévoilait également que les administrateurs des écoles publiques transféraient systématiquement les professeurs responsables de ces sévices d'un district scolaire à l'autre.

Selon Carol Shakeshaft, auteur d'une étude pour le ministère de l'Éducation américain et commandé par le Congrès en 2002, « les atteintes et sévices sexuels perpétrés sur les élèves dans les écoles sont probablement 100 fois plus fréquents que ceux commis par des prêtres. »

 Ainsi, comme le souligne William Oddie dans son article publié le 10 août dernier, au-delà même de ce qu’établissait Newsweek, à savoir que rien ne permettait de penser que les prêtres catholiques étaient plus concernés que d’autres, il apparaît qu’ils sont 1,6 à 4 fois moins concernés que la population mâle générale. Pas plus, pas autant : moins. Pourtant, on ne s'est pas privé de tirer des conclusions hâtives et à généraliser ce comportement à tous les prêtres...

Statistiquement, votre enfant est quatre fois plus en sécurité avec un prêtre catholique qu’avec vous, votre père ou votre frère… C'est évidemment peu dit dans les médias si loquaces dès qu'il s'agit de parler de pédophiles dans certaines religions.

D’ailleurs, comme le souligne Oddie, « le franc commence à tomber ». On commence à s’agiter. L'inquiétude point. C’est que, selon un rapport, près de 10 % des élèves aux États-Unis rapportent des cas de relations sexuelles non sollicitées par leurs éducateurs. Alors, ce qui était divertissant tant qu’il s’agissait de s’en prendre à l’Église catholique perd soudain de son attrait. Subitement, il ne faudrait surtout pas faire de généralisations abusives... Jim Dwyer, dans le New York Times, pose la question : « la ville de New York pourrait-elle être poursuivie pour des faits d’abus sexuels intervenus il y a des dizaines d’années par les professeurs des écoles publiques ? Et qu’en est-il des médecins ou des personnels hospitaliers ? Des officiers de police ? Des travailleurs sociaux ? »

Rappelons qu'en France on n'en parle que depuis récemment des enseignants pédophiles. Le 4 septembre 1997, le ministère de l'Éducation nationale français diffusait une circulaire interne demandant de signaler les cas d'abus sexuels. Dans les cinq mois qui suivirent, 345 affaires furent rapportées. Depuis lors, l'Éducation nationale ne couvre plus « ses pédophiles » : une vraie révolution culturelle qui n'est d'ailleurs pas sans risques de dérives. En 1995, Georges Bernede, alors directeur adjoint des lycées et collèges, confiait encore, pudique, à L'Express : « Lorsqu'un enseignant est soupçonné d'être à risque, la meilleure solution consiste, sans doute, à lui donner un travail administratif... »

Au Québec, rien ne perce... Où sont les études sur les sévices pédophiles perpétrées par des membres du corps enseignant depuis 30 ou 40 ans ? Certains de ces enseignants coupables d'attouchements que la morale réprouve ont-ils simplement été mutés par une hiérarchie qui voulait passer l'éponge de manière discrète et ne pas se départir de ces éléments ? À quand une véritable enquête sur le sujet ?





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2 commentaires:

temps a dit…

Difficile de faire régner la justice dans une société de lettres de recommandations. Une société c'est un Etat d'esprit qui réunit un groupe de gens. Quand il ne reste plus que la cupidité comme seule ambition, la valeur humaine est placée en dessous de l'argent. J'achète un rein dit l'un, j'achète une cornée dit l'autre, cellule souche et compagnie, trouvent des bébés morts dans les lits.
Cordialement

Sébas a dit…

"Une société c'est un Etat d'esprit qui réunit un groupe de gens."

Le problème est peut-être justement dans le fait de nous voir toujours à travers un prisme collectiviste.

Tous les systèmes collectivistes (islamique-théocratique, athée-communiste, athée socioconstructiviste, comme le nôtre, ou autre), donnent ce genre de "fruits", soient, l'individualisme, l'égoïsme, le nivellement par le bas, etc.

Lorsqu'un système fait passer le "bien commun" avant les individus, cela donne toujours une société comme la nôtre. Lorsqu'on regarde tout à travers le prisme de l'individu ou lorsqu'on place les besoins de l'individu au centre de tout, les fruits sont une société axée sur le bien commun.

Paradoxal? Pas tant que ça, si on étudie l'histoire, la philosophie ou si on comprends vraiment comment fonctionne la nature humaine.

Et si vous êtes chrétien, je peux vous dire que la plus grande "révolution" que le monde a connu, c'est ce que Jésus a fait par rapport à l'ordre établit:

Il a 'tout' misé sur l'individu... sur la 'révolution' individuelle de l'individu.

Alors que depuis que le monde est monde, nous sommes dirigés par des collectivistes (de tout acabit), qui veulent IMPOSER leurs visions de LEUR "monde", à tous.

***

On dit souvent que l'argent ne pousse pas dans les arbres. La réalité, c'est que dans notre système économique étatique, il pousse effectivement dans les arbres et notre monnaie EST de la dette. Elle est basée sur des principes alchimiques. S'ensuit inévitablement l'endettement généralisé, la surconsommation, l'individualisme, le nivellement par le bas, la révolution politique et éventuellement la dictature, etc.

A écouter (un film prophétique -?- de 1969):

"Edward Griffin - Seduction of a Generation (Sensitivity Training, Brainwashing)"

http://video.google.com/videoplay?docid=-5300142475723291102#