jeudi 11 juillet 2024

La crise du logement, l’immigration massive et l’autoritarisme qui vient (pour notre bien, bien sûr)

Trudeau a discouru cette semaine devant un parterre de jeunes admirateurs à Vancouver lors d'une émission en ligne de Squeeze Generation, groupe de pression qui veut imposer les résidences principales. Un rapport du groupe préconise une surtaxe annuelle sur toutes les maisons de plus d'un million de dollars. Les maisons évaluées entre 1 et 1,5 million de dollars seraient soumises à une surtaxe de 0,2 pour cent (qui pourrait atteindre 0,5 pour cent au fil du temps) et les maisons de 2 millions de dollars seraient frappées d'une taxe de 1 pour cent.

Le fils Trudeau y a déclaré qu'il préférait les jeunes aux personnes plus âgées parce qu'ils ne sont pas figés dans leurs habitudes, tout en reconnaissant que les jeunes qui l'ont soutenu en 2015 ont aujourd'hui une vingtaine d'années et n'ont pas les moyens d'acheter une maison. Mais il a prétendu, sans surprise, que la situation aurait été encore pire sans lui...

  • Trudeau s’en prend aux Canadiens qui voient leur maison comme un « investissement » plutôt que comme « un moyen de subvenir aux besoins d’une famille et de bâtir une communauté autour d’elle ». Mais ces Canadiens ont-ils le choix alors que l'inflation gruge leur compte en banque?

  • Trudeau trouve que les vieux Canadiens ont des maisons trop grandes...

Pas un mot de Trudeau lors de ces 34 minutes de publicité offerte par Squeeze Generation sur l'immigration alors que l'augmentation rapide de la demande de logements à cause d'une immigration record est une partie cruciale de l'équation. Rien non plus sur l'inflation notable en partie due aux dépenses élevées du gouvernement fédéral plus particulièrement pendant sa gestion trop restrictive de la pandémie.

On sent chez Trudeau (multimillionnaire qui n'a jamais été qu'un enseignant et un politicien) comme une envie de taxer, de punir les « vieux Canadiens » aux maisons trop grandes et trop coûteuses.


(En réalité, le gouvernement de Justin Trudeau construit des logements réservés notamment aux minorités ethniques...) 

 

Un texte de Mathieu Bock-Côté paru dans le Journal de Montréal :

C’est un fait généralement admis, désormais: la crise du logement est indissociable de l’immigration massive.

La classe politique canadienne, passionnément immigrationniste, a même été obligée de le reconnaître depuis un an. Malgré elle, assurément. En faisant tout pour atténuer son constat, n’en doutons pas.

Mais la réalité était trop grosse pour être encore niée et cachée, d’autant que l’immigration massive exerce aussi une pression sur les services sociaux et plombe les finances publiques. Sans oublier, comme l’a justement rappelé François Legault, qu’elle déstabilise profondément la cohésion sociale.
Europe

Il aurait pourtant suffi de voir ce que l’Europe occidentale est devenue depuis 30 ans pour s’en convaincre.

La conclusion s’est donc imposée dans un premier temps: il faudrait en finir avec elle.

C’est pourquoi on a commencé à vouloir réduire l’immigration temporaire.

Mais très rapidement, les immigrationnistes se sont ressaisis, et ont proposé une lecture inversée de la situation.

La crise du logement, disent-ils, ne vient pas de l’immigration massive, mais du fait qu’on construit insuffisamment de logements au Canada. Autrement dit, pour eux, l’augmentation de la population à travers des vagues migratoires successives est une donnée structurante, et invariable de la politique canadienne, qui doit simplement s’y adapter.

Les Canadiens et les Québécois doivent transformer radicalement leur mode de vie. Ils doivent transformer leur vision du pays. Ils doivent s’effacer pour ceux qui arrivent, même illégalement.

Et tout cela est appelé à avoir de vraies conséquences dans leurs vies.

Ainsi, une petite musique commence à se faire entendre: ne faudrait-il pas réduire la taille des maisons et des appartements dont nous disposons pour créer une société plus dense, renonçant peut-être même à l’idéal de la propriété individuelle? On justifiera demain la chose au nom de la décroissance écologique. On connaît la chanson.

Comme le dit Frédéric Lacroix, qui suit de près ces questions, nous basculons peu à peu vers un autoritarisme qui se veut vertueux.

Ce n’est pas la première fois, toutefois, qu’au nom de l’immigration massive, on modifie les principes autour desquels s’organise la société.

C’est ainsi que, dans un nombre croissant de domaines d’activités, nous avons renoncé à la promotion des individus au mérite pour miser sur des quotas ethniques et la préférence raciale – on appelle cela pudiquement la «promotion de la diversité».

D’ailleurs, toujours dans le domaine du logement, Radio-Canada nous apprenait la semaine dernière que des HLM construits avec des fonds fédéraux sont réservés aux «minorités visibles» et aux «immigrants».
(Posséder une maison conduit au fascisme, la famille aux régimes autoritaires, selon Geoffroy de Lagasnerie, philosophe et sociologue français, proche de LFI (« la gauche », en réalité l'extrême gauche).


Canada

Autrement dit, les Canadiens comme les Québécois payent des taxes et des impôts pour des services dont ils ne pourront pas bénéficier – sauf s’ils ne sont pas blancs, si on comprend bien, car alors, ils entreront dans la bonne case.

Ces politiques relèvent d’un racisme antiblanc que le politiquement correct a le culot de présenter comme de l’antiracisme.

Plus encore, celui qui dénoncera la chose se fera accuser de racisme. Et c’est ainsi qu’on censure le débat public. La société diversitaire est une société autoritaire.


« L’inévitable croissance de la population devra nous amener à remettre en question le luxe que l’on a d’occuper individuellement autant d’espace », estime Michel Séguin, professeur titulaire, département d’organisation et ressources humaines ; cotitulaire, chaire de coopération Guy-Bernier, École des sciences de la gestion, Université du Québec à Montréal.

Aucun commentaire: