mercredi 16 mars 2022

Censure — le CRTC interdit aux fournisseurs de services de télévision canadiens de distribuer RT

Communiqué du CRTC :

Aujourd’hui, le CRTC a officiellement retiré RT (anciennement connu sous le nom de Russia Today) et RT France de la Liste de services de programmation et de stations non canadiens autorisés pour distribution. À la suite d’une consultation publique, le CRTC a conclu que l’autorisation continue de distribuer RT et RT France n’est pas dans l’intérêt public. La programmation de RT n’est conforme ni aux normes que doivent suivre les services canadiens, ni aux objectifs de la politique énoncés dans la Loi sur la radiodiffusion. Le CRTC est également préoccupé par la programmation provenant d’un pays étranger qui cherche à miner la souveraineté d’un autre, à rabaisser les Canadiens d’une certaine origine ethnique et à miner les institutions démocratiques au Canada.
Une seule propagande sera permise. Parce que nous sommes trop idiots pour décider par nous-mêmes. Il faut s’attendre à ce que ce paternalisme pour imposer le bien politique (après celui sanitaire) se généralise.


Entretemps pour un autre point de vue sur le conflit que celui autorisé par le CRTC, voici un extrait du dernier article de Donbass Insider (regrettable nom anglais pour un site en français). Seul le texte en italique est de nous ci-dessous.

L’avancée des forces armées russes et de la milice populaire de la RPD [République populaire de Donetsk] dans Marioupol permet d’accélérer l’évacuation des habitants de la ville. Et ces derniers confirment que les néonazis Ukrainiens installent leur équipement militaire près des abris anti-bombardements où se cachent les civils, et avaient abattu ceux qui tentaient de fuir via les couloirs humanitaires. [Voir la vidéo et résumé en anglais ci-dessous]

[Les troupes ukrainiennes] installé[e]s à Marioupol ont fait exploser le théâtre où ils avaient installé leur quartier général, mais où se trouvait aussi un millier de civils, en accusant bien sûr la Russie d’avoir bombardé l’endroit ! 

[Pour ce carnet, nous n’avons vu aucune preuve dans un sens comme dans l’autre : ni un avion russe qui bombarde le théâtre ni les forces ukrainiennes qui font exploser le théâtre. Nous ne savons pas qui a fait exploser le théâtre de Marioupol, mais on ne voit pas pourquoi les Russes l’auraient visé à dessein, puisque ce théâtre avait été abandonné par les soldats de Kiev, que les Russes disent vouloir libérer les gens de Marioupol sympathisants de la Russie en 2014 et que tout incident de ce type serait d’office attribué par les médias occidentaux à la cruauté des hordes russes…]

Or, aujourd’hui un soldat du régiment Azov qui a fait défection et est passé du côté de la RPD [République populaire de Donetsk], a déclaré les civils qui étaient dans le théâtre étaient gardés comme otages, afin de protéger le quartier général des néonazis Ukrainiens, avant que celui-ci ne soit déplacé cet après-midi !

Au vu de cette information, il est clair que la Russie n’aurait pas bombardé ce bâtiment, de peur de toucher les civils, et aurait opté pour une solution comme celle qui a permis de libérer en toute sécurité les 300 civils qui étaient retenus otages par les néonazis Ukrainiens du bataillon Aïdar dans le monastère de Nikolskoye.

En plus de cela, les combats font rage tout près du théâtre, qui se trouve exactement à la jonction des deux zones d’avancée de l’armé russe et de la milice populaire de la RPD, ce qui veut dire qu’un bombardement d’artillerie ou aérien pourrait aussi toucher ces soldats ! Le ministère de la Défense russe a d’ailleurs indiqué que le 16 mars 2022 aucun avion de combat n’avait mené de bombardement sur Marioupol.

 

Le point de vue du Colonel Cassad (très lu sur Telegram), traduit en français :
Faux : L’armée russe a frappé le théâtre dramatique de Mariupol avec une bombe super puissante. Il y avait environ 1 000 civils à l’intérieur. La version des chaînes ukrainiennes TG a été reprise par les médias américains.
Vérité : Selon Readovka, aucun bombardement n’a été effectué dans le quartier de la ville où se trouve le théâtre dramatique. De violents combats de rue se déroulent dans ses environs, il est impossible de livrer de telles frappes sans risquer de toucher des amis. Auparavant, les chaînes Telegram avaient rapporté que des nationalistes d’Azov préparaient une provocation dans le bâtiment du théâtre. Selon les informations du nationaliste d’Azov capturé, le quartier général des militants ukrainiens est situé dans le sous-sol du théâtre dramatique de Mariupol, et la salle de théâtre est complètement remplie de civils, qui sont gardés par 12 militants du régiment d’Azov, de sorte qu’ils ne s’enfuient pas. Les gens vont se faire exploser en publiant une photo pour les médias occidentaux et en accusant la Russie d’une frappe aérienne.

Des témoins oculaires confirment l’information selon laquelle le siège de « Azov » a déménagé cet après-midi. Apparemment, c’est déjà la deuxième provocation monstrueuse de « Azov » à Marioupol — la première était à la maternité.
 

La destruction de ce théâtre à Marioupol semble être l’ultime tentative désespérée des néonazis du régiment Azov d’attirer l’attention médiatique sur eux, en espérant (en vain) que cela ralentira l’avancée des forces armées russes et de la milice populaire de la RPD. Et je dis en vain, car les soldats tchétchènes de la garde nationale russe sont déjà très près du théâtre, en train d’éliminer les néonazis ukrainiens qui se sont retranchés dans les bâtiments de l’usine Azovstal.

Sans surprise, les médias français se sont jetés sur l’histoire du théâtre de Marioupol, alors que leur silence concernant le tir par l’armée ukrainienne d’un missile Tochka-U sur Donetsk le 14 mars fut assourdissant (sauf TF1 qui a publié un reportage filmé sur place et clairement indiqué que le missile avait été tiré par l’Ukraine), malgré les nombreuses victimes civiles de ce nouveau crime de guerre de Kiev.

Si les médias occidentaux s’étaient contentés de se taire sur le bain de sang que l’armée ukrainienne a provoqué à Donetsk, cela aurait été un moindre mal. Mais malheureusement, certains médias se sont littéralement vautrés dans l’abjection.

Ainsi, plusieurs médias occidentaux, comme La Stampa [du 16 mars], ont illustré des articles concernant la situation à Kiev avec des images venant du carnage dans le centre de Donetsk ! Cette abjection a provoqué une vague d’indignation non seulement en Russie et dans le Donbass, mais aussi en Italie, où des journalistes et de simples citoyens ont exigé de La Stampa une réfutation et des excuses pour cette violation grossière de l’éthique journalistique.

 


ABC News a utilisé les images venant de Donetsk pour illustrer une autre nouvelle sur la frappe de missiles menée par la Russie contre le centre d’entraînement de Iavorovski où étaient stationnés des mercenaires étrangers. Ce qui est là aussi une manipulation pure et simple des faits.


Quant à Reuters, la différence entre ses [billets] Instagram sur le bombardement de Kiev et celui de Donetsk est à vomir. Ainsi concernant Kiev, on voit un vieux monsieur blessé par un bombardement russe, mais à Donetsk, alors qu’il y a une vingtaine de morts parmi les civils, Reuters nous montre… la vitrine endommagée d’un magasin de robes de mariées (!!!) sans mentionner les victimes civiles.

 


Ces omissions et mensonges éhontés des médias occidentaux ne changeront pas la donne. La RPD [République populaire de Donetsk] est en train d’avancer pour reprendre Maryinka, située en périphérie sud-ouest de Donetsk, et la milice populaire de la RPL [Lougansk] avance depuis plusieurs directions dans Severodonetsk.

Voir aussi 

La guerre et son inévitable propagande

 

Une jeune femme grecque de Marioupol qui vient d'arriver en Grèce : « Les soldats ukrainiens nous ont arrêtés et nous ont menacés, les soldats des chars russes essayaient de nous calmer ».

« Nous détestons l'Ukraine ! Merci beaucoup à l'armée russe » - des réfugiés de #Mariupol racontent comment l'armée ukrainienne a refusé d'ouvrir des corridors verts depuis la ville et a tiré sur des civils.

Ne pas prendre pour argent comptant les « informations » provenant de Kiev :

L'ancienne porte-parole du président ukrainien fait passer des pompiers tasmaniens pour des pompiers ukrainiens.

Évacués de Marioupol, Azov [régiments ukrainiens] tiraient sur les civils, des cars entiers

Babouchka rescapée de Marioupol : Ukrainiens fabriquaient des cocktails Molotov dans mon appartement, ils ont tout fait sauter

Anne-Laure Bonnel, reporter indépendante : « 200 guerres par an, lesquelles sont médiatisées ? »

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