samedi 29 mai 2021

Le français écrit au primaire pâtit de la gestion de la COVID-19

La maîtrise de la grammaire et de l’écriture chez les élèves en a pris un coup à la suite de la gestion de la Covid-19, selon une étude réalisée auprès d’enseignants québécois.

La gestion de la pandémie par le Monopole de l'éducation qui a souvent fermé les écoles (contrairement à la Suède qui les a gardées ouvertes) a entraîné son lot de retards scolaires, mais au primaire, c’est surtout la maîtrise de la grammaire et de l’écriture qui en a pris un coup, selon une enquête réalisée auprès d’enseignants québécois.

Ces résultats sont tirés d’une étude sur l’impact de la COVID-19 dans le milieu scolaire, réalisée par une équipe de chercheurs de l’UQAM en partenariat avec le ministère de l’Éducation.

Près de 500 enseignants provenant de trois centres de services de la grande région de Montréal y ont participé en décembre et en janvier.

Les effets négatifs de la gestion gouvernementale de la pandémie chez les élèves du primaire se font d’abord sentir au niveau de la grammaire et de l’écriture, selon les institutrices interrogées.

«Pour le primaire, il semble que la discipline qui ait été la plus impactée soit le français», a affirmé le chercheur principal de cette étude, Patrick Charland, lors d’un colloque visant à faire le bilan de cette année scolaire en contexte de pandémie.

Au secondaire, la pandémie a surtout eu des effets négatifs au niveau de la capacité d’attention et d’organisation des élèves, selon les enseignants interrogés.

Élèves plus faibles

Ces résultats démontrant l’impact négatif de la gestion de la pandémie sur la maîtrise du français écrit au primaire concordent avec les conclusions d’une autre étude réalisée en janvier par Catherine Turcotte, Marie-Hélène Giguère et Nathalie Prévost.

Ces professeures au département d’éducation de l’UQAM ont interrogé 175 enseignants du primaire pour en savoir davantage sur les compétences de leurs élèves en lecture et en écriture en contexte de pandémie.

Les profs interrogés affirment que leurs élèves avaient des habiletés plus faibles à la rentrée que lors des années passées (de 71% à 78%) et s’inquiètent particulièrement de la maîtrise de l’orthographe grammaticale chez une majorité de leurs élèves.

En lecture, c’est la fluidité et la compréhension de longs textes qui les préoccupent le plus.

Source: Journal de Montréal et UQAM


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