dimanche 14 mars 2021

Sondage toujours en baisse pour Erin O'Toole après son recentrage et l'élimination de Derek Sloan

À une semaine du congrès du Parti conservateur du Canada, Erin O’Toole ne parvient pas à décoller malgré où est-ce à cause ? de son recentrage et de l’élimination d’éléments conservateurs sociaux du Parti conservateur.

Le taux d’approbation d’Erin O’Toole est le plus bas parmi les chefs fédéraux nationaux. Des sondages diffusés au cours des dernières semaines indiquent que les appuis au Parti conservateur du Canada (PCC) stagnent et que les taux d’approbation du chef de l’opposition officielle diminuent depuis janvier. Or, selon les plus récentes projections fédérales Qc125, si des élections avaient lieu cette semaine, le Parti libéral du Canada (PLC) serait le grand favori pour remporter la victoire — et peut-être même rafler une majorité de justesse à la Chambre des communes.

La semaine dernière, la maison Abacus Data a publié ses plus récents chiffres nationaux, qui incluaient les taux d’approbation des chefs fédéraux. À la question : « Avez-vous une impression positive ou négative des chefs fédéraux suivants ? », voici les résultats de l’échantillon complet du sondage :

Parmi les chefs de partis nationaux (donc sans le Bloc québécois), le conservateur Erin O’Toole affiche les pires résultats : 32 % des répondants affirment en avoir une mauvaise impression, contre seulement 20 % d’impression positive — pour un résultat net de –12.

Erin O’Toole est moins populaire auprès des électeurs que le parti qu’il dirige. En effet, le PCC récolterait 30 % d’intentions de vote, mais ils ne sont que 20 % à avoir une impression positive d’Erin O’Toole. Il est également mal aimé de ses propres troupes.

Contrairement aux autres chefs qui récoltent une opinion favorable dans des proportions avoisinant les 80 % auprès des électeurs de leur propre parti, seuls 62 % des électeurs conservateurs affirment avoir une bonne impression d’Erin O’Toole. De plus, seulement 10 % ou moins des électeurs des autres partis sont du même avis. Avec de tels chiffres, il pourrait être bien difficile pour O’Toole d’accroître la coalition conservatrice ou de recruter des électeurs appuyant d’autres partis.

D’autres maisons de sondage ont mesuré des tendances semblables depuis février. Selon les données de l’Institut Angus Reid, le taux net d’approbation du chef conservateur a chuté de sept points en février (–22) par rapport aux chiffres de janvier (–15). Comme pour les données d’Abacus Data, il s’agissait du score le plus bas parmi les chefs fédéraux nationaux.

Par contre, le PCC jouit d’une base électorale solide, probablement la plus fidèle au pays. En effet, parmi toutes les élections générales depuis la création du PCC, le parti n’a obtenu des suffrages sous la barre des 30 % qu’une seule fois — en 2004, lors du tout premier scrutin du parti, avec 29,6 %. 

Nous pensons que cette base est en fait souvent plus à droite (économiquement, moralement ou religieusement) que M. O’Toole. Son recentrage qui avait tellement plu à des commentateurs politiques comme M. Dumont ne semblent pas enthousiasmer ses propres troupes. Il faut dire que M. O’Toole n’adopte pas de véritables thèmes très à droite : rien sur l’immigration, la famille, l’avortement, le pouvoir aux provinces, etc. Ses dernières semaines, il a choisi de se concentrer sur un thème sans danger : critiquer la stratégie Trudeau sur les retards de livraison des vaccins.

 


L’avenir politique d’Erin O’Toole pourrait-il se jouer la semaine prochaine lors du congrès national du Parti conservateur, où des délégués de tout le pays établiront les bases de la plateforme du parti en vue de probables élections en 2021 ? Notons que cette délégation semble avoir été purgée de certains conservateurs sociaux si lon en croit Derek Sloane qui agit toujours en coulisses après avoir été évincé du parti de façon mesquine et sous un prétexte qui n’a pu grandir M. O’Toole aux yeux des électeurs conservateurs au courant de ces manigances. Il en va sans doute différemment des électeurs progressistes du PCC (les fameux Red Tories), mais ce sont sans doute les plus volages et versatiles : ils peuvent facilement aller se réfugier dans d’autres partis centristes, notamment le Parti libéral.



Billet du 22 février

Il y a un mois, le 20 janvier, Derek Sloan avait été expulsé du Parti conservateur du Canada. Derek Sloan est un conservateur social, chrétien engagé, père de trois enfants métissés.

Mario Dumont, journaliste de Québecor, avait alors salué avec enthousiasme cette éviction : « O’Toole a l’étoffe d’un Premier ministre […] Le chef du Parti conservateur du Canada vient de poser un geste fort en montrant la porte à son député associé aux mouvances complotistes. » L’article de Mario pointait toujours vers ce prétexte ridicule d’un don de 131 $ de la part de quelqu’un qui serait un suprématiste blanc. Le don, sous un nom légèrement modifié, fut accepté par la campagne de Derek Sloan et le parti conservateur (car une partie de l’argent va au parti). Le même donateur sulfureux avait été accepté comme membre du parti sans que cela ne provoque la moindre inquiétude.

Le 20 janvier, même O’Toole n’utilisait plus le paravent du don de 131 $, mais invoqua un « manque de respect envers l’équipe conservatrice [d’O’Toole] pendant plus d’un an » pour expulser Derek Sloan.

Il ne semble pas que cette élimination d’un concurrent conservateur ait augmenté la popularité d’Erin O’Toole. En effet, le chef conservateur a vu son image se dégrader selon le sondage Angus Reid daté de 27 janvier (Federal Politics: Liberals hold lead in vote intention as unfavourable views of CPC leader intensify).

Un mois plus tard, le 22 février, alors que le taux d’approbation de Justin Trudeau tombe maintenant sous le niveau de la majorité, son principal rival politique, le Parti conservateur et chef de l’opposition, Erin O’Toole, continue également de baisser légèrement. O’Toole occupe le poste depuis moins d’un an, mais il est peu aimé des Canadiens. Son taux de favorabilité continue de baisser tandis que la proportion de ceux qui le voient défavorablement continue d’augmenter. La moitié des Canadiens disent maintenant le voir sous un jour négatif.

M. O’Toole a axé ses interventions sur des sujets éminemment centristes :  l’économie, la condamnation de la Chine et sa politique contre les Ouïghours, l’importance des ressources naturelles au Canada, l’organisation défaillante de la vaccination. Il ne parle ni de l’immigration, ni de valeurs morales, ni de l’identité occidentale du Canada, pas plus que du correctivisme politique dans les universités ou les écoles.

Recentrage qui pourrait s’avérer contreproductif

Si cette tendance devait se confirmer, il est permis de penser que le tour de passe-passe d’O’Toole qui s’est transformé en un tour de main de « vrai bleu » (vrai conservateur) en « libéral allégé » à « l’étoffe d’un Premier ministre » n’aboutira qu’à aliéner les conservateurs tout en échouant de convaincre de nouveaux électeurs.

Il faut se rappeler que les conservateurs désabusés peuvent s’abstenir de voter, voter pour le Parti populaire ou voter pour le Bloc québécois au Québec (rappelons qu’Erin O’Toole avait réussi à s’attirer de nombreuses voix du Québec en promettant davantage de pouvoirs aux provinces y compris dans le domaine de l’immigration et de la culture). Quant aux centristes déçus par Trudeau, ils n’ont pas besoin du PCC, de nombreux autres choix électoraux s’offrent à eux.

Le dernier sondage de l’Institut Angus Reid donne aux libéraux une longueur d’avance sur les conservateurs à l’échelle nationale — 34 % de soutien pour les libéraux à 31 % pour les conservateurs. Le NPD a un appui de 20 %, les Verts un soutien de 5 % et le Bloc à 7 % au niveau fédéral.

Au niveau du Québec, le BQ est très compétitif au Québec où il rallie 29 % de soutien, il talonne le PLC qui vogue à 32 % d’appui, le Parti conservateur est troisième à 18 %, talonné par le NPD à 15 %. Les Verts sont loin derrière à 4 %.


 

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Parti Conservateur du Canada (PCC)
DANS SON ZÈLE À PURGER LES SOCIOCONSERVATEURS, LA DIRECTION DU PARTI BAFOUE ET CONTOURNE SES PROPRES RÈGLES POUR DISQUALIFIER LES CANDIDATS QUÉBÉCOIS AU CONSEIL NATIONAL
Ottawa, 12 mars 2021 - Dans un geste d'une malhonnêteté choquante, le Parti conservateur du Canada a disqualifié deux candidats socialement conservateurs, en recourant à un mensonge. Richard Décarie, un conservateur social bien connu, ainsi qu'un deuxième social-conservateur qui souhaite rester anonyme, ont reçu des courriels de rejet de la part du directeur général du parti, les informant que "vous n'êtes pas admissible à la candidature ".
La raison invoquée est que leurs demandes de candidature au Conseil national ont été soumises après la date limite du 11 février 2021, à 17h00 (heure de l'Est).
Les candidatures de Décarie et de l'autre candidat ont été remises en main propre à 16h06 (heure de l'Est) à l'adresse de retour indiquée sur le formulaire. Il n'a pas été simplement placé dans une boîte aux lettres, mais remis à un membre du personnel qui a pris la livraison des deux candidatures.
Le processus de candidature exigeait un minimum de 50 signatures de membres conservateurs du Québec pour appuyer chaque candidature. Celles-ci ont été envoyées par courriel au directeur général avant 17h00 et les courriels horodatés prouvent ce fait.
Décarie et l'autre candidat ont envoyé une lettre d'appel au directeur du scrutin du parti, Wayne Benson, qui comprenait un affidavit notarié du messager qui a livré les demandes en personne, attestant qu'il a livré les documents remplis à 16h06 au siège du Parti. La déclaration sous serment comprenait même une photo que le coursier avait prise de lui-même devant la porte du bureau du PCC, et qui a été transmise par courriel aux candidats à 16h07 exactement, comme preuve que leurs candidatures avaient été livrées aux bureaux du Parti. La photo horodatée était incluse dans la lettre d'appel adressée à M. Benson.
Le 4 mars dernier, M. Benson a envoyé un courriel aux candidats, et face à la preuve photo et horodatée que les paquets avaient été livrés avant la date limite du 11 février à 17h00, il a écrit : "Il n'y a aucune raison de revenir sur ma décision du 25 février 2021, et vous êtes donc inéligible à l'élection du Conseil national... cette décision est définitive et contraignante et ne peut faire l'objet d'aucun autre appel".
"Ce niveau de sournoiserie et de malhonnêteté est indigne du PCC, qui s'est toujours présenté comme étant fièrement plus démocratique que les libéraux", a déclaré Jeff Gunnarson, président de Campaign Life Coalition (CLC). "En faisant la guerre à sa propre base, qui est en grande partie conservatrice sur le plan social, le parti nuit considérablement à ses chances électorales lors des prochaines élections. Nous demandons au Parti de s'excuser pour ce mauvais traitement des candidats, et de les inscrire sur le bulletin de vote pour les élections du Conseil national du Québec."
À propos de Campaign Life Coalition
Campaign Life Coalition est une organisation nationale à but non lucratif engagée dans l'action politique et la plaidoirie pour un changement juridique et culturel au Canada, en ce qui concerne la protection de la vie humaine et de la famille. Pour plus d'information, visitez le site www.CampaignLifeCoalition.com.
https://www.campaignlifecoalition.com/press-room/id/229

Pour un vrai parti conservateur a dit…

https://twitter.com/DerekSloanCPC/status/1372291117761323010

MP Derek Sloan
@DerekSloanCPC
Great news! Ghada Melek has won her appeal to the Ontario Supreme Court. Her candidacy for CPC National Council has been ruled legitimate, after she was unjustly barred. It's sad that the CPC is so adamant to silence its own grassroots that it must be taken to court!

#cdnpoli
À l'origine en anglais et traduit par
Bonne nouvelle! Ghada Melek a gagné son appel devant la Cour suprême de l'Ontario. Sa candidature au Conseil national du PCC a été jugée légitime, après avoir été injustement exclue. Il est triste que le PCC soit si catégorique pour faire taire sa propre base qu'il doit être poursuivi en justice!

#cdnpoli

Vrai bleu a dit…

Depuis qu'Erin O'Toole est devenue chef du Parti conservateur du Canada (PCC), la faction "libérale" du Parti s'efforce d'aliéner sa propre base conservatrice "Vrai Bleu". Hier cette campagne a subi une défaite, même s'il a fallu un appel à la Cour suprême de l'Ontario pour y parvenir !

Ghada Melek, candidate actuelle du PCC dans la circonscription Mississauga et membre fidèle depuis longtemps, avait posée sa candidature au Conseil national lors de l'actuel Congrès CPC 2021. Elle a respecté toutes les règles en posant sa candidature, mais a été illégitimement avisée qu'elle n'était pas éligible. Le parti a retardé le processus pendant 20 jours cruciaux, au cours de la campagne des conseillers nationaux et Mme Ghada Melek a donc dû prendre les choses en main.

Mme Melek a réalisé que le PCC ignorait ses propres Règlements pour bloquer injustement sa candidature, elle a donc fait appel en Cour suprême de l'Ontario, et la décision du juge lui a donné raison.

Le juge Edward Belobaba a conclu que "(l)es intimés (le PCC) ont violé leurs propres Règlements en refusant d'accréditer la requérante comme candidate au Conseil national (...)". Il ainsi ordonné au Pari que le nom de Ghada Melek figure sur la liste des candidats.

Pour avoir une idée jusqu'où les élites "libérales" du PCC sont prêtes à aller pour renverser leurs propres traditions démocratiques et bloquer les personnes ou les idées qu'elles jugent "trop sociales-conservatrices", l'avocat du PCC a soutenu dans cette affaire que le Conseil national du parti ne fait rien d'assez important pour justifier une intervention judiciaire dans son processus de sélection ! C'est exact ! Les avocats du PCC ont fait valoir au tribunal que le Conseil national du parti ne fait pas vraiment quelque chose.

Même le juge Belobaba a commenté ce raisonnement bizarre : "C'est une déclaration quelque peu surprenante qui, à mon avis, dénigre le travail et les membres du Conseil national et, en tout état de cause, n'est pas étayée par le dossier."
C'est une excellente nouvelle que Ghada Melek, qui est une véritable conservatrice et une fervente partisane de la liberté d'expression, ait maintenant une chance d'être élue au Conseil national du PCC, mais il est triste que l'aile "libérale-lite" du Parti soit si déterminée à faire taire sa propre base, qu'elle ait dû recourir à la justice pour faire valoir ses droits !

Vrai Bleu a dit…

Plus souvent qu'autrement, les "progressistes-conservateurs" ont réussi dans leurs efforts. Ils m'ont expulsé du Caucus et ont annulé mon adhésion et ma candidature sans autre raison que mes positions. Ils ont empêché Richard Décarie et un autre conservateur social du Québec de se présenter au Conseil national sans autre raison que leurs convictions.

Richard Décarie et l'autre personne, qui souhaite rester anonyme, ont été informés que leurs candidatures avaient été soumises après la date limite du 11 février à 17H00, ce qui les rendait inéligibles. Cette affirmation est manifestement fausse, car il a été juridiquement démontré que les candidatures ont été remises en main propre avant la date limite aux bureaux du siège social du Parti.

Ils ont d'ailleurs bloqué deux propositions d'amendements constitutionnels soumises par Campaign Life Coalition (CLC), malgré le fait que chaque proposition avait recueilli les 100 signatures nécessaires dans 100 circonscriptions.

Erin O'Toole et ses acolytes continueront d'ignorer les Règlements du PCC, les traditions démocratiques qui ont bâti le Parti et la véritable base conservatrice, comme vous et moi, qui le compose vraiment. Mais ils ignorent également un fait extrêmement important : ce Parti appartient aux membres.

Et nous continuerons à défendre des personnes et des politiques véritablement conservatrices pour le PCC.

Que Dieu vous bénisse et que Dieu bénisse le Canada.
Sincèrement,

Derek Sloan

Député
www.DerekSloan.ca
P.S. Je ne cesserai pas d'organiser et de me battre pour les valeurs véritablement conservatrices. Veuillez visiter www.dereksloan.ca.