(Voir mise à jour, en bas : Va-t-on vers une culture réduite aux quotas ?)
Nombreux articles dans la presse conformiste qui fait grand cas de l'absence d'artistes noirs pour les Oscars. Voir ci-dessous l'introduction d'un reportage :
Et un des nombreux autres articles que la SRC a consacré à « la controverse » :
Or, une étude statistique réalisée par l’hebdomadaire britannique The Economist semble démontrer que les afro-américaines ne sont pas sous-représentés, ni au cinéma ni pour les nominations lors des diverses cérémonies cinématographiques, par rapport à leur nombre dans la population des États-Unis.
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Nombreux articles dans la presse conformiste qui fait grand cas de l'absence d'artistes noirs pour les Oscars. Voir ci-dessous l'introduction d'un reportage :
Et un des nombreux autres articles que la SRC a consacré à « la controverse » :
Or, une étude statistique réalisée par l’hebdomadaire britannique The Economist semble démontrer que les afro-américaines ne sont pas sous-représentés, ni au cinéma ni pour les nominations lors des diverses cérémonies cinématographiques, par rapport à leur nombre dans la population des États-Unis.
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L'avis du célèbre critique de cinéma Laurent Dandrieu :
Oscars blancs, cœurs noirs
La prochaine cérémonie des Oscars est déjà assombrie par la polémique sur l’absence d’acteurs noirs au palmarès. Va-t-on vers une culture réduite aux quotas ?
Racisme anti-Blancs : l’expression, d’introduction récente dans le débat public, claque comme une brève rafale de mitraillette. D’autant qu’elle est généralement employée à propos de quelque fait divers sordide : agression particulièrement violente, viol « punitif » en bande organisée... Pourtant, ce 22 janvier sur Europe 1, elle ne sort pas de la bouche de quelque politique en mal de buzz polémique, mais de celle de la très distinguée Charlotte Rampling. Le sujet ? Non la crise du « vivre-ensemble dans les banlieues », mais la polémique sur l’absence de « diversité » dans les nominations aux Oscars — parmi lesquelles figure Charlotte Rampling, pour son rôle dans 45 Ans.
Comme toujours, on retrouve en pointe de ce combat le réalisateur afro-américain Spike Lee, en guerre depuis des années contre le « pouvoir blanc » à Hollywood. Pointant le fait qu’aucun acteur noir ne faisait partie des sélectionnés en 2016, pas plus qu’en 2015, il avait annoncé le 18 janvier sa volonté de ne pas se rendre à la cérémonie. L’actrice — noire — Jada Pinkett Smith (épouse de Will Smith) a de son côté appelé au boycottage, rejointe par le cinéaste — blanc — Michael Moore. Sans aller jusque-là, d’autres figures de Hollywood ont approuvé ce combat, comme George Clooney, qui a nuancé en déclarant que le problème ne résidait pas tant dans la nomination aux Oscars, mais dans la qualité des rôles offerts aux Afro-Américains. Ce qui n’a pas empêché la présidente de l’Académie qui décerne les Oscars, Cheryl Boone Isaacs, de s’engager à doubler d’ici à 2020 le nombre de femmes et de représentants des minorités ethniques parmi les votants.
L’ampleur prise par la polémique a aussi contraint Charlotte Rampling, soucieuse de préserver ses chances pour le vote final, à se livrer à un mea-culpa embarrassé. Elle avait pourtant posé le problème avec une limpidité ingénue : « Peut-être que les acteurs noirs ne méritaient pas d’être dans la dernière ligne droite. » L’an passé, les critiques s’étaient focalisées sur l’absence du film Selma, qui pourtant n’avait aucune autre qualité que son message antiraciste. En 2014, en revanche, le fait qu’ils soient noirs n’avait pas empêché, pour l’excellent Esclave pendant 12 ans (Twelve Years a Slave), le réalisateur Steve McQueen d’aller chercher la statuette récompensant le meilleur film et Lupita Nyong'o celle de la meilleure actrice dans un second rôle. Les émules de Spike Lee n’en avaient pas moins râlé, prétextant que la seule chance pour un Noir d’être récompensé était de jouer un esclave... Les mêmes ne manquent jamais de vivre comme une injustice le fait que seuls des acteurs blancs incarnent James Bond.
La polémique en rappelle une autre, plus locale : celle qui a agité le dernier Festival de la BD d’Angoulême, accusé de favoriser outrageusement les auteurs mâles. Après un débat confus et un mea-culpa des organisateurs, l’affaire s’est conclue par la remise du grand prix à un homme, qui se trouve accessoirement être l’un des grands noms de la profession, Hermann. On pense aussi aux attaques récurrentes contre nos manuels scolaires, accusés de laisser trop peu de place aux femmes. Faudra-t-il bientôt réécrire les histoires de la littérature, pour s’inventer un passé conforme à notre obsession moderne de la parité ? repenser entièrement l’accrochage du Louvre, pour y laisser plus de place aux femmes peintres, scandaleusement minorées par l’histoire de l’art ? Sans oublier les artistes LGBT, qui ne reçoivent certainement pas tous les honneurs qui leur sont dus...
À moins, bien sûr (on peut toujours rêver), qu’on arrête d’instrumentaliser l’art à des fins qui lui sont étrangères, qu’on se souvienne qu’il est là pour nous élever vers l’infini et non pour formater notre pauvre présent, qu’on cesse de racialiser et de communautariser la vie artistique, d’attiser les antagonismes au prétexte de les corriger, et qu’on écoute la voix de la sagesse, incarnée en l’occurrence par le décidément épatant Michael Caine : « On ne peut pas voter pour un acteur seulement parce qu’il est noir. » Mais, lui-même blanc, et qui plus est âgé de 82 ans, a-t-il bien voix au chapitre ?
3 commentaires:
Why does the U.S. Olympic basketball team only have hardly any white players...?
http://www.therebel.media/_oscarssowhite_jada_pinkett_smith
Mais la campagne d'indignation a fonctionné :
L’académie des Oscars a annoncé vendredi une série de mesures historiques visant à doubler le nombre de femmes et de personnes issues des minorités ethniques, parmi ses membres (constitué surtout de vieux retraités blancs dont un des seuls pouvoir est la sélection et l'octroi des Oscars).
L’académie va aussi élargir la procédure d’adhésion, qui se fait actuellement par parrainage, en lançant « une ambitieuse campagne mondiale pour identifier et recruter de nouveaux membres qualifiés représentant une plus grande diversité ».
« L’objectif du comité directeur est de s’engager à doubler d’ici 2020 le nombre de femmes et de membres issus de la diversité au sein de l’académie », est-il écrit dans un communiqué.
La sélection officielle des acteurs nominés pour les Oscars 2016 est effectivement très blanche
Spectacle délicieux que celui des bourgeois de gauche qui s’empêtrent dans leurs déclarations faussement humanistes basées sur des principes glandilleux. On nage dans le double, le triple mensonge. Et quand une vérité surgit, par accident ou exaspération, aussitôt, une pluie de flèches acides vient s’abattre sur l’impudent, qui se précipite vers les micros pour vomir un discours d’excuses. Le politiquement correct a fait beaucoup de mal à la Vérité, certes, mais il nous gratifie, chaque jour que Dieu fait, d’un spectacle aussi lamentable qu’irrésistible.
Car comment ne pas rire aux sorties de ces bourgeoises blanches jalouses de la montée du communautarisme noir à Hollywood (et forgé par Hollywood) – que la classe culturelle dominante dont elles sont issues se rassure, les Noirs n’arracheront jamais le pouvoir à la Grande Famille du cinéma, aux commandes de la « com » américaine depuis un siècle – qui essayent d’opposer leur féminitude souffrante à la négritude souffrante ?
Dans le cas qui nous préoccupe, avant la livraison des Oscars (28 février), on attend la position de la communauté souffrante des « actrices noires », des « naines blanches », des « actrices homosexuelles noires », des « bourgeoises blanches légèrement retardées mentales », sans oublier les « prostituées déguisées en comédiennes parce qu’il faut bien vivre », et autres « actrices blanches déguisées en Noires à coups de cirage », signes avant-coureurs d’une pulvérisation de l’Humanité en microgroupes ennemis, prélude à la guerre de tous contre tous.
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