mardi 24 mars 2015

La session sera annulée si le boycott se prolonge, dit Québec

Le ministre de l’Éducation, François Blais, menace d’annuler la session des étudiants boycotteurs si le boycott se prolonge dans des universités et des cégeps. Contrairement à 2012, le gouvernement n’a pas les moyens de financer la reprise des cours, prévient-il.

« Je veux que les étudiants le sachent : il pourra y avoir des conséquences de cette nature-là. Ça ne pourra pas être indéterminé dans le temps », a indiqué le ministre lors d’un bref point de presse mardi.

Manifestation du 21 mars 2015
« Pour le moment, la conséquence que nous envisageons, c’est qu’on sait très bien, dans le contexte financier qui est le nôtre, un contexte extrêmement difficile et exigeant, qu’on ne peut imaginer qu’il y aura un financement pour des reprises l’été prochain ou le printemps prochain. En 2012, le coût de la grève a été un coût pour la sécurité, mais aussi pour les reprises. Je ne vois pas comment je pourrais priver de financement les écoles primaires et secondaires pour financer des gens qui ont décidé de se mettre à la porte de l’université. On a cette préoccupation. »

Selon le ministre Blais, 10 % des cégépiens et des étudiants universitaires « n’ont pas eu accès à leurs cours » lundi en raison du boycott. Le pourcentage a baissé mardi : ce serait entre 5 % et 7 %, dit-il. Les mandats de boycott varient d’une association à l’autre. Le mouvement est plutôt « marginal » à ses yeux dans la mesure où ni la FEUQ ni la FECQ n’appellent à boycotter les cours.

Le ministre a lancé un appel à la « majorité silencieuse », celle des étudiants opposés au boycott, pour qu’elle s’exprime lors des assemblées. « La meilleure façon de sortir de cette spirale, c’est qu’ils aillent voter le plus tôt possible et disent non », a-t-il insisté.

En entrevue sur les ondes de CHOI hier, le nouveau ministre de l’Éducation, François Blais, rappelait que l’administration des cégeps et des universités ont tout en main pour assurer la sécurité des lieux et des conditions propices à l’enseignement. Ce matin, on apprend que même l’UQAM entend prendre les grands moyens. Toutefois, hier, à l’Université Laval, un agent de sécurité (voir vidéo ci-dessous) s’assurait que les étudiants respectent le vote de boycott de leur association. Cette consigne est non seulement incohérente avec la position du gouvernement, elle va à l’encontre de la mission de l’institution.




Joanne Marcotte fait remarquer que « l’illusion de la gratuité déresponsabilise. Les étudiants. Les parents. Et les recteurs. Il est temps de revaloriser l’importance de l’éducation et le respect du contrat qui lie les étudiants à leur institution d’enseignement. »






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