Si la presse générale fait ses choux gras (symbole d'ouverture, tolérance et toutes les scies désormais habituelles) d'une femme à barbe choisie par les jurys et non le vote téléphonique des téléspectateurs, il y a un fait dont on a étonnamment peu entendu parler : le rapport émis par l’Académie nationale de médecine sur la fin de vie.
Il répond à la saisine du Conseil d’État faisant suite à l’affaire Vincent Lambert. S’il n’a pas vocation à prendre une position ferme sur cette affaire en particulier, le rapport réaffirme des principes fondamentaux destinés à éclairer la prise de décision. Face au pathos mis en avant par les promoteurs de l’euthanasie et du suicide assisté, l’Académie prend position et met en avant une évidence que l’on cherche à nous faire oublier : un médecin a pour unique mission de soigner, aucun ne peut accepter de donner la mort. « L’arrêt de vie en réponse à une demande volontaire à mourir ne peut être assimilé à un acte médical. Sans équivoque, quand bien même il s’agirait “seulement” d’une aide au suicide, il n’est pas dans la mission du médecin de provoquer délibérément la mort. »
Cette mission de soin doit être menée quel que soit l’état de conscience : l’Académie s’oppose à ce que l’on opère une distinction dans les traitements qui soit subordonnée à la capacité relationnelle du patient. Elle considère, en effet, qu’il est difficile de déterminer les états végétatifs chroniques de ceux de conscience minimale. Ainsi, un état comateux ne saurait justifier un arrêt des soins et de l’alimentation – ce qui est pourtant le cas pour Vincent Lambert. Ces soins doivent être administrés dans des structures adaptées : c’est aussi l’inadéquation des moyens qui amène à les remettre en question.
Quant aux situations d’arrêt de traitements, le médecin doit opérer une consultation collégiale des proches avant de décider s’il y a obstination déraisonnable. Une sédation peut alors être entreprise, dans le respect de la dignité du malade. N’en déplaise à nos politiciens, ce n’est donc pas à la justice mais au corps médical de trancher, même si cette grande latitude donnée n’est toutefois pas sans risques de dérives…
Une prise de position ferme par un organisme compétent : de quoi expliquer le silence observé par la plupart des médias à l’information sélective. Cette mobilisation du monde médical contre l’euthanasie active rappelle les fondamentaux du serment d’Hippocrate, et trouve aussi un écho avec le collectif d’étudiants en médecine Soigner dans la dignité. Face à l’absence d’éthique dans leur formation et devant une notion de la dignité galvaudée, ces futurs médecins se refusent à donner délibérément la mort et font la promotion des soins palliatifs.
Il ne reste plus qu’à saluer ces observations sensées rappelant la vocation du médecin : soigner et accompagner le patient jusqu’au bout de sa vie, quels que soient sa couleur de peau, son niveau intellectuel, de santé ou son état de conscience.
Source
Il répond à la saisine du Conseil d’État faisant suite à l’affaire Vincent Lambert. S’il n’a pas vocation à prendre une position ferme sur cette affaire en particulier, le rapport réaffirme des principes fondamentaux destinés à éclairer la prise de décision. Face au pathos mis en avant par les promoteurs de l’euthanasie et du suicide assisté, l’Académie prend position et met en avant une évidence que l’on cherche à nous faire oublier : un médecin a pour unique mission de soigner, aucun ne peut accepter de donner la mort. « L’arrêt de vie en réponse à une demande volontaire à mourir ne peut être assimilé à un acte médical. Sans équivoque, quand bien même il s’agirait “seulement” d’une aide au suicide, il n’est pas dans la mission du médecin de provoquer délibérément la mort. »
Cette mission de soin doit être menée quel que soit l’état de conscience : l’Académie s’oppose à ce que l’on opère une distinction dans les traitements qui soit subordonnée à la capacité relationnelle du patient. Elle considère, en effet, qu’il est difficile de déterminer les états végétatifs chroniques de ceux de conscience minimale. Ainsi, un état comateux ne saurait justifier un arrêt des soins et de l’alimentation – ce qui est pourtant le cas pour Vincent Lambert. Ces soins doivent être administrés dans des structures adaptées : c’est aussi l’inadéquation des moyens qui amène à les remettre en question.
Quant aux situations d’arrêt de traitements, le médecin doit opérer une consultation collégiale des proches avant de décider s’il y a obstination déraisonnable. Une sédation peut alors être entreprise, dans le respect de la dignité du malade. N’en déplaise à nos politiciens, ce n’est donc pas à la justice mais au corps médical de trancher, même si cette grande latitude donnée n’est toutefois pas sans risques de dérives…
Une prise de position ferme par un organisme compétent : de quoi expliquer le silence observé par la plupart des médias à l’information sélective. Cette mobilisation du monde médical contre l’euthanasie active rappelle les fondamentaux du serment d’Hippocrate, et trouve aussi un écho avec le collectif d’étudiants en médecine Soigner dans la dignité. Face à l’absence d’éthique dans leur formation et devant une notion de la dignité galvaudée, ces futurs médecins se refusent à donner délibérément la mort et font la promotion des soins palliatifs.
Il ne reste plus qu’à saluer ces observations sensées rappelant la vocation du médecin : soigner et accompagner le patient jusqu’au bout de sa vie, quels que soient sa couleur de peau, son niveau intellectuel, de santé ou son état de conscience.
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