vendredi 28 février 2014

France — Restriction de l'accès à l'enseignement à distance public

Le Centre national d'enseignement à distance est un établissement public français du ministère de l'Éducation nationale offrant des formations à distance.

Le Cned propose des classes complètes et des cours à la carte pour l'enseignement élémentaire, le collège, le lycée général, technologique et professionnel, ainsi que pour l'enseignement des élèves en difficulté à besoins éducatifs particuliers.

De nombreuses familles conservatrices y ont recours. Depuis l'interdiction du voile à l'école « de la République », le CNED connaît un certain succès auprès des musulmans de France. Voir Le Monde du 11 février 2004 : « Alma et Lila Lévy-Omari, les deux jeunes filles du lycée d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) exclues [pour raison de voile] en octobre 2003, ont eu de la chance : leur père a obtenu de l'inspection académique qu'un professeur rémunéré vienne donner une heure de tutorat par semaine aux deux sœœurs, qui sont inscrites au CNED. »

Devant l'imposition de la théorie du genre (inexistante en 2014 pour le gouvernement après l'avoir défendue en 2011), des parents se sont organisés. Une organisation nommée Journée de retrait de l'école milite pour l'interdiction de cette théorie et pour un retour de la pudeur à l'école « républicaine ». Des retraits mensuels de l'école publique ont lieu depuis deux mois, malgré des menaces faites aux parents par les autorités, 17 924 enfants ont été retirés au cours de la journée de protestation de février.





D'autres parents préfèrent retirer leurs enfants de l'école publique et les inscrire au CNED pour éviter le climat impudique qui règne selon eux dans les établissements de l'Éducation nationale. C'est ce genre de « repli communautaire » qui a incité certains députés à présenter une proposition de loi visant à interdire l'école (l'instruction) à domicile sauf cas de force majeure.

Même si cette proposition de loi n’en est qu’au stade de première relecture, le CNED a pris le parti d’anticiper et de limiter les services qu’il propose aux familles pratiquant l’instruction en famille pour les motifs suivants :
  • raisons médicales;
  • pratiques sportives ou artistiques;
  • déplacements professionnels des parents en France;
  • départ à l’étranger (frais à la charge des parents dans ce cas).
Avec l’accord de l’inspecteur d’académie, les familles avaient auparavant la possibilité d'inscrire leurs enfants au CNED sans devoir justifier leurs motivations. Différente de l’inscription payante toujours accessibles à tous, elle permettait notamment d’éviter les contrôles de l’inspection académique.

« Les dérogations personnelles ne seront plus acceptées », précise le CNED. La phrase de conclusion des courriers envoyés aux familles qui demandaient l'inscription au CNED est tout aussi étonnante : « Nous vous invitons donc à prendre vos dispositions pour la scolarisation de votre enfant dans son collège de secteur pour la rentrée 2014 ». Le ton est donné.



Il existe des solutions de rechange au CNED :



Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

1 commentaire:

Souquons ferme a dit…

Mais enfin l'État a le droit de s'occuper de l'intégration des élèves, d'éviter que les parents ne les endoctrinent...