dimanche 13 janvier 2013

L'éthique et culture religieuse verte

Du professeur d'université en géologie à la retraite Reynald Du Berger. Extraits.

Je fréquente régulièrement les écoles secondaires qui veulent bien m’inviter à m’adresser à leurs élèves, sur des sujets pas toujours scientifiques et parfois pas politiquement corrects. On m’invite par exemple à parler des tremblements de terre et de ma profession de géologue, géophysicien et ingénieur. Je parle aussi de l’islam à travers la dizaine de pays musulmans que j’ai visités. Certains enseignants, les plus audacieux et téméraires, osent aussi m’inviter à exposer mon scepticisme sur le réchauffement global anthropique. Enseignants audacieux et téméraires, car ce que je raconte à leurs élèves sur l’évolution du climat contredit leur enseignement et leurs manuels scolaires du Ministère des Sports et Loisirs. Je conclus néanmoins par « si vous avez une question là-dessus à l’examen final officiel du Ministère des Sports, répondez ce qui est écrit dans votre manuel et confirmé par votre professeur, et non pas la réflexion inquiétante, mais responsable que je vous propose ici, ça vous évitera ainsi les ennuis subis par Galilée ». Mais ils ne savent même pas qui était Galilée.

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Ils sont presque unanimes à vouloir protéger les oiseaux coûte que coûte. Les 10 millions $ nécessaires à la protection de l’environnement menacent pourtant sérieusement le projet. J’ai beau leur mettre des chiffres dans la balance, les emplois ainsi créés, le taux de chômage élevé dans la région, l’apport économique anticipé, personne ne leur a jamais parlé de cette balance dans les plateaux de laquelle il faut mettre les avantages économiques et sociaux d’un côté et les dommages environnementaux souvent inévitables de l’autre. Ils ont une vision manichéenne de la Terre, que leurs enseignants leur ont convertie en Gaïa, sur laquelle tout ce qui est « naturel » a droit de cité et donc préséance sur l’homme, lequel ils perçoivent comme un néfaste et impitoyable prédateur. Une balance à un plateau unique, donc toujours vainqueur, coûte que coûte. On ne leur a enseigné aucune notion d’économie, mais depuis le primaire, on leur serine que leur Planète est inexorablement condamnée à une lente, mais inévitable agonie, une apocalypse, si eux et leurs parents ne changent pas leurs habitudes de consommation. Un des élèves m’a même tenu tête dans son argumentation au point où je me suis cru un moment en présence d’un [séminariste] écologiste enragé, un apôtre, futur prêtre de l’écologisme, qui défendait mordicus son point de vue, résultat d’un lent, mais efficace endoctrinement dans la nouvelle religion verte. C’est celle qui remplace désormais, grâce à la Révolution tranquille, le caduc catéchisme dans nos écoles québécoises. Les cours fourre-tout comme Éthique et culture religieuse et Le monde contemporain sont, à la fin du secondaire, les engrais qui achèvent de fertiliser ce qui a été semé dans leurs jeunes esprits dès le primaire. C’est l’équivalent de la Profession de foi, la Communion solennelle, qui achevait autrefois notre conversion débutée quelques années plus tôt par la Première communion et la Confirmation – sans parler de la Confession où l’on s’accusait naguère des péchés de luxure, ou « contre nature », qui ont été remplacés maintenant par les péchés « contre la nature »[.]

[...]

Je tente pourtant d’éveiller chez eux l’esprit critique en science et en environnement, j’ai beau secouer leur aveugle foi écologiste, je leur parle de développement raisonnable, plutôt que durable, mais le mal – le bien selon leur religion — est déjà fait. Gaïa ait leur âme !





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