mardi 28 février 2017

Devoir d'allemand, vous reprendrez bien un peu de culpabilisation pour aider les migrants ?

Un parent dont un des enfants suit les cours par correspondance du CNED français nous a envoyé ce devoir d’allemand de 4e (13 à 14 ans). Nous le laissons décrire sa réaction face à ce devoir et, plus généralement, face au programme du CNED en allemand.

Ce devoir sert principalement, dirait-on, à mobiliser la jeunesse en faveur de l'accueil des immigrants de Syrie. Il n'hésite pas pour ce faire à tracer un parallèle entre la crise migratoire et le sort des juifs sous le Troisième Reich et plus particulièrement d'Anne Frank.

 

Scène de récréation dans une école allemande moderne...


Anne Frank est cette adolescente allemande juive qui écrivit un journal intime, rapporté dans le livre Le Journal d’Anne Frank, alors qu’elle se cachait avec sa famille et quatre amis à Amsterdam pendant l’occupation allemande durant la Seconde Guerre mondiale. Elle mourut en 1945 à Bergen-Belsen.





Le cours d’allemand qui précède ce devoir a consacré deux leçons (des pages 154 à 163) à l’histoire d’Anne Frank, puis une leçon contenant d’autres mentions à Anne Frank, à la solidarité en classe et un voyage scolaire à Amsterdam pour y visiter le musée d’Anne Frank.

Page 175 : questions autour du voyage à Amsterdam pour y visiter le musée Anne Frank

Notons que le matériel du CNED insiste très peu sur la culture allemande. Les premières leçons parlent surtout de musique rock'n roll, de former un orchestre de musique rock et maintenant de parler de la Deuxième Guerre mondiale et de l’horreur nazie. Exit Goethe, les frères Grimm, la Lorelei de Heine (un juif au passage) comme les anciens manuels d’allemand le faisaient.

Complètement évacuée du cours du CNED, la culture classique allemande

La première question du devoir ci-dessous signale aux écoliers qu’il existe des choses injustes et inhumaines (bien sûr), mais qu’il ne faut pas uniquement se concentrer sur le passé et penser à Anne Frank (« Aber wir sollen nicht alle von Anne Frank sprechen »). « Il existe aussi aujourd’hui des choses injustes et inhumaines. Pensez aux enfants qui, par exemple, viennent chez nous de Syrie ! » (« Es gibt auch heute Dinge, die ungerecht und unmenschlich sind. Denkt an die Kinder, die zum Beispiel aus Syrien zu uns kommen!»)

Le CNED n’hésite pas à faire le parallèle donc entre le sort d’Anne Frank et celui des enfants syriens qui viennent en Allemagne, comme si les enfants syriens étaient menacés de mort dans les camps de réfugiés ou les appartements du Liban, de Turquie ou de Jordanie où ils sont passés avant de venir en Allemagne... Comme si la responsabilité de l'Allemagne était aussi engagée envers Anne Frank qu'aujourd'hui envers les Syriens... Pas d'amalgame, n'est-ce pas ?

Tout le devoir qui suit parle du merveilleux professeur Baumann qui s’implique bénévolement au sein de l’organisation (MiKiBu) qui donne des cours d’allemand aux jeunes immigrants syriens. Il faut émouvoir les écoliers alors on leur dit que beaucoup de jeunes Syriens seraient orphelins (« Viele Kinder bei MiKibU haben ihre Eltern verloren, und zwar die Kinder aus Syrien »). Nous ne connaissons pas la source de cette affirmation du CNED, il est vrai qu’il y a de nombreux Syriens et Afghans qui se disent mineurs (14 000 en Bavière ici, pas de mention à des orphelins...) et qui ne sont pas accompagnés, mais ce n’est pas la même chose. Notons qu'il s'agit surtout de jeunes hommes et qu’il existe d’excellentes raisons pour que de jeunes hommes se rajeunissent, voir cet article sur ces réfugiés comme Saad Alsaud le plus rapide ado de « quatorze ans  » en Suède qui dépassait la concurrence d’une bonne tête. Voir aussi cet article autrichien sur de jeunes Afghans qui auraient menti sur leur âge pour bénéficier d’allocations généreuses destinées aux mineurs. Enfin, en Allemagne, chaque réfugié mineur coûte chaque mois entre 3000 et 5000 euros. Évidemment, le coût économique et social pour l’Allemagne lié à l’immigration de plus d’un million d’immigrants (réfugiés) en 2015 n’est pas abordé ni dans le devoir ni dans le manuel... D’abord, les émotions.

Le devoir se termine avec une lettre à écrire en allemand sur les Restaurants du cœur. Une œuvre respectable, mais surtout bien laïque ce qui est important pour l’école de la République. Le devoir sera donc directif : on ne laisse pas l’enfant choisir son œuvre de bienfaisance, on lui demande de bien connaître celle de Coluche et de vanter les efforts de l’école qui organise une « foire à tout » pour leur envoyer de l’argent.



Complètement absente du cours allemand de 4e, la culture allemande. Reste la culpabilisation, les amourettes, la « solidarité » et le rock'n roll.



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Voir aussi

Allemagne — difficultés d'intégration des immigrés

3 commentaires:

La 8e plaie a dit…

Les membres de l'Union européenne s'apprêtent à régulariser deux millions de hors-la-loi introduits illégalement par voie de fait en 2015, afin d'inviter leurs douze millions d'ayants-droit au regroupement familial, tout en accueillant encore huit millions (certains disent treize) de nouveaux hors-la-loi en 2016 pour ouvrir la porte au regroupement familial de leurs quarante-huit millions d'ayants-droit en 2017. Le gouvernement français, aussi discret sur les chiffres que pendant la canicule de 2003, a déjà réservé 20 % de ces soixante-dix millions d'hères venus d'un autre monde.

Cette régularisation illégale est inacceptable, il n'y a pas d'alternative heureuse à l'application des textes votés.

Il fallait exposer les chiffres, enjeux, acteurs, desseins, feintes et pièges, pour que les peuples d'Europe puissent agir avant que l'irréparable ne soit commis. Car s'ils veulent survivre, ils doivent de toute urgence contraindre leurs gouvernements, actuels ou de substitution, à l'obéissance civile.

http://www.lulu.com/shop/stratediplo/la-huiti%C3%A8me-plaie/paperback/product-22533165.html

https://www.youtube.com/watch?v=62kYzjbwEXU

Walter E a dit…

L'école aujourd'hui sert surtout à endoctriner dans le sens de la gauche la plus irresponsable, à culpabiliser les occidentaux et à donner de bonnes raisons aux immigrants de ne pas aimer les occidentaux et de ne pas s'y assimiler (ces enfants des nazis).

MisterJ a dit…

Déjà à mon époque, quand j'apprenais l'allemand il y a une dizaine d'années, il y avait des facéties dans le programme d'allemand de 4ème ou de 3ème sur "la Love Parade à Berlin" (qui n'existe plus depuis), "la culture punk en Allemagne", "la condition des Turcs en Allemagne". On devait passer au moins 3 semaines sur chaque thème à chaque fois.
Je me souviens aussi d'une session où il était question "dass wir ein Öko-Sozi-Treffen veranstalten" ("qu'on organise une réunion "économico-sociale", un truc de bobos pour discuter de la misère dans le monde et des inégalités sociales et de la discrimination, bref, du grand art politiquement correct), ce cours m'a marqué.
Aujourd'hui je parle l'allemand couramment, mais c'est vraiment pas grâce à ce lavage de cerveau (qui se dit en allemand "Gehirnwasche", expression de plus en plus employée par les gens en Allemagne et en Autriche pour désigner la politique aujourd'hui).
Cette immixtion du politique dans les programmes scolaires est également flagrant en Allemagne. C'est clairement une volonté de manipuler les esprits des adolescents, mais curieusement en ce moment, il y a comme un dégoût manifeste des jeunes générations.
Le mot nouveau le plus employé en 2015 en Allemagne a été "Lügenpresse" (la presse mensongère), c'est bien la preuve que les gens de tous âges commencent sérieusement à saturer.