mardi 16 février 2010

Scène de classe en ECR : ambivalence, ambivalence ?

Un journaliste du Journal de Montréal a passé deux semaines dans des écoles de la banlieue montréalaise. Extraits de son expérience (les intertitres sont de nous) :
Discuter, discuter, sans connaissance ni vocabulaire

Dans le cours d'éthique et culture religieuse, le manque d'autonomie des jeunes est pour le moins préoccupant.

Les ados ne repartent jamais avec leurs cahiers de notes. Le prof les distribue et les ramasse au début et à la fin de chaque période, comme on le ferait à l'école primaire.

Autrement les jeunes les « oublieraient » systématiquement, explique leur enseignant. « Ça fait longtemps que j'ai compris que l'autonomie de ces jeunes-là, c'est un gros zéro », déplore-t-il.

Le cours est basé sur la discussion, ce qui représente un véritable tour de force quand les élèves ne comprennent même pas le sens des mots.

Durant une période consacrée à « l'ambivalence de l'être humain », aucun ado n'est capable de dire ce que signifie le fait d'être « ambivalent ». Les jeunes ont beau fréquenter l'école depuis une douzaine d'années, l'un d'eux avoue candidement à notre journaliste n'avoir «jamais entendu» cette expression.

Orthographe à faire dresser les cheveux

C'est sans compter les fautes d'orthographe à faire dresser les cheveux sur la tête que notre suppléant-reporter a observées sur des travaux - pourtant évalués - du cours «projet personnel d'orientation».

Note minimale : 55 %

Plusieurs profs ont décidé d'abdiquer face aux lacunes évidentes de leurs élèves. Le représentant du Journal est d'ailleurs surpris de lire la mention « 55 % : note plancher », dans le cahier d'un jeune.

Le prof explique qu'il n'attribue jamais une note inférieure à ses élèves, cette an-née. « Sinon, j'aurais un niveau d'échecs trop élevé », fait-il valoir.

Impertinence et insubordination

Les élèves du cours de français sont en train de quitter le local lorsque le représentant du Journal demande à un jeune de rester dans la classe quelques minutes, afin d'expliquer pourquoi il a été à ce point dissipé pendant la période.

Durant le cours, il s'était assis à la place du suppléant et s'était mis à fouiller dans ses papiers.

« Si t'es pas content, tu chialeras à ma prof et elle me chialera après », lance-t-il en quittant brusquement le local.

Et on refuse l'exemption du cours ECR aux parents assez honnêtes pour la demander...

Le cours vient de prendre fin et les élèves se préparent à sortir de la classe, quand l'un d'eux aperçoit par la fenêtre une ado qui s'était absentée durant la période. Personne ne sait ce pour quoi elle se trouve dehors, mais il y a fort à parier qu'elle a fait l'école buissonnière. Dans la polyvalente où il a travaillé, notre journaliste a constaté de nombreuses absences pour le moins étranges, chaque après-midi. Or, ces absences sont souvent motivées par les parents, dénonce un prof. « J'ai déjà vu un élève s'amuser dehors au lieu de venir dans mon cours. Mais, au téléphone, sa mère me disait qu'elle motivait son absence », soupire-t-il.






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3 commentaires:

Josick a dit…

par ailleurs, pour info http://criticusleblog.blogspot.com/2010/02/depenser-plus-pour-gater-plus-par.html

Perpétue a dit…

Donc, si je comprends bien, il est très facile de s'absenter des cours d'ECR sauf si c'est motivé par la liberté de conscience. Bravo. Beau Québec. Et ça va être encore plus rigolo quand les congés chrétiens traditionnels seront supprimés du calendrier scolaire et qu'il faudra prendre congé pour aller à la messe de Noël...ou du dimanche. Au fait, comment ça se fait que les évêques ne protestent pas au sujet de ces folies? Comment allons-nous faire pour remplir nos devoirs religieux?

Sébas a dit…

@ Perpétue qui écrit:

"Comment allons-nous faire pour remplir nos devoirs religieux?"

En SORTANT -une fois pour toute- nos enfants de l'emprise de l'état.

Une coop d'éducation... fondé par des parents dévoués... et le tour est joué. Les élèves doués aideront les plus faibles, etc.

AUCUN peuple n'aurait du laisser l'instruction de leurs enfants à l'État. C'est une chose trop cruciale pour être laissée entre les mains de fonctionnaires et politciens.

"L'état ce N'est PAS nous"... ne sera jamais nous et n'a jamais été nous.

Pour nous inspirer...
pensons aux premiers chrétiens sous le joug de Rome...