jeudi 7 juin 2018

Histoire — George Washington et l'assassinat de Jumonville


Malgré quelques erreurs (y compris de français), imprécisions et simplifications, nous trouvons cette vidéo instructive.




En avril 1754, les Français de la Nouvelle-France décident de fortifier les fourches de l’Ohio, qu’ils contrôlent depuis 1650, en construisant le fort Duquesne. Les Britanniques ne restent pas inactifs et envoient un détachement de miliciens virginiens sous les ordres du lieutenant-colonel George Washington. Le chef de la mission française Claude-Pierre Pécaudy de Contrecœur envoie à leur rencontre un petit détachement commandé par le capitaine de Jumonville pour sommer les Britanniques de se retirer. Lorsque le parlementaire Jumonville se mit à lire la lettre de sommation, les Britanniques le tuèrent. Son assassinat par les troupes britanniques sous le commandement de George Washington est un des facteurs engendrant la guerre de Sept Ans.

Plusieurs récits mentionnent que Jumonville n’a pas été capturé comme décrit par Washington, mais fut l’un des premiers tués par sa milice. Adam Stephen, officier qui accompagnait Washington lors de l’événement, rapporte que Jumonville fut même tué le premier. Aucune référence n’a été faite au sujet de la capture de Jumonville ou de l’interrogatoire par le colonel Washington2. Washington, qui avait d’abord reconnu avoir tué Jumonville, écrivit plus tard dans son journal que c’était l’Indien Tanaghrisson qui avait tué l’officier avec sa hache. Mais il n’a jamais été démontré que Jumonville avait été tué par un coup de casse-tête.

Le capitaine Joseph Coulon de Villiers avait deux frères qui firent, comme lui, une carrière militaire :
  • Louis Coulon de Villiers, officier de marine, qui battit George Washington à la bataille de Fort Nécessité.
  • François Coulon de Villiers, (1712-1794), commandant du Fort Cavagnial.

Articles de la Capitulation de Fort Nécessité

(orthographe modernisée)

Capitulation accordée par Monsieur de Villiers, capitaine d’infanterie, commandant des troupes de Sa Majesté très Chrétienne à celui des troupes anglaises actuellement dans le fort de Nécessité qui avait été construit sur les terres du Domaine du Roy.

Ce 3e juillet  1754  à huit heures du soir.

Savoir.

Comme notre intention n’a jamais été de troubler la Paix et la Bonne Harmonie qui régnait entre les deux Princes amis, mais seulement de venger l’assassin qui a été fait sur un de nos officiers porteurs d’une sommation et sur son escorte, comme aussi d’empêcher aucun établissement sur les terres du Roy mon maître.

À ces considérations, nous voulons bien accorder grâce à tous les Anglais qui sont dans ledit fort aux conditions ci-après.

Article  premier


Nous accordons au commandant anglais de se retirer avec toute sa garnison pour s’en retourner paisiblement dans son pays et lui promettons d’empêcher qu’il ne lui soit fait aucune insulte par nos Français, et de maintenir autant qu’il sera en notre pouvoir tous les sauvages qui sont avec nous.

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Il lui sera permis de sortir d’emporter tout ce qui leur appartiendra à l’exception de l’Artillerie que nous nous réservons

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Que nous leur accordons les honneurs de la guerre qu’ils sortiront tambour battant avec une pièce de petit canon, voulant bien par la leur prouver que nous les traitons en amis.

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Que sitôt les articles signés de part et d’autre, ils amèneront le pavillon anglais.

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Que demain à la pointe du jour un détachement français ira pour faire défiler la garnison et prendre possession dudit fort.

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Que comme les Anglais n’ont presque plus de chevaux ni bœufs, ils seront libres de mettre leurs effets en cache pour venir les chercher lorsqu’ils auront rejoint des chevaux ; ils pourront à cette fin y laisser des gardiens en tel nombre qu’ils voudront aux conditions qu’ils donneront parole d’honneur de ne plus travailler à aucun établissement dans ce lieu ici ni en deçà la hauteur des terres pendant une année à compter de ce jour.

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Que, comme les Anglais ont en leur pouvoir un officier, deux cadets et généralement les prisonniers qu’ils nous ont faits dans l’assassinat du Sieur de Jumonville, et qu’ils promettent de les renvoyer avec sauvegarde jusqu’au fort Duquesne situé sur la Belle Rivière [rivière Ohio], et que pour sûreté de cet article ainsi que de ce traité. Messieurs Jacob Vannebramme et Robert Stobo, tous deux capitaines, nous seront Remis en otage jusqu’à l’arrivée de nos Canadiens et Français ci-dessus mentionnés.

Nous nous obligeons de notre coté à donner escorte pour ramener en sûreté les deux officiers qui nous promettent nos Français dans deux mois et demi pour le plus tard

Fait double sur un des postes de notre blocus de jour et an que dessus

Ont signé Messieurs James Mackay, George Washington, Coulon Villiers

pour copie Coulon Villiers


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