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C’est un phénomène inquiétant. Depuis un siècle, le quotient intellectuel des sociétés occidentales avait tendance à toujours s’élever dans nos sociétés au fil des générations. Mais voici que plusieurs études récemment réalisées montrent un recul généralisé du QI moyen en Occident. Certains mettent en cause les pollutions chimiques, d’autres, notre monde hyper connecté. D’aucuns accusent l’éducation ou même l’afflux de populations peu formées du Tiers-Monde. Mais ces problèmes sont présents aussi en Asie et n’empêchent pas là-bas le QI moyen de progresser.
Le reportage de la télévision publique belge ci-dessus commence à la Faculté de psychologie de l’Université libre de Bruxelles. Laurence y réalise ce qu’on appelle un test de QI. Ces tests évaluent notre logique, notre raisonnement, notre rapidité d’action. En gros, nos facultés intellectuelles. Elles ne tiennent pas compte de notre socialisation ou encore de notre intelligence émotionnelle.
« Cerveaux Google »
Depuis la fin de la guerre jusque récemment, les tests de QI montraient que notre cerveau évoluait plutôt bien. Mais au tournant des années 2000, plusieurs études attestent un recul généralisé du QI moyen en Occident. Certains incriminent notre monde hyper connecté. Pour Axel Cleeremans, responsable du centre de recherche cognitive à l’ULB, ces technologies que sont internet et les iPhone ont pris une telle place dans notre environnement que notre mémoire s’externalise.
Les journalistes ont fait un test sur un campus universitaire. Tous les étudiants interrogés étaient bien en peine de leur citer un seul numéro de cellulaires de leurs proches. Tout est dans leur téléphone intelligent. Lorsque les journalistes leur demandent à quoi correspond la date de 1515, ils s’empressent de faire une recherche sur Google pour nous répondre enfin : « Bataille de Marignan ».
Sommes-nous devenus paresseux ? Pour Emmanuel De Becker, chef du service pédiatrie infantojuvénile à l’hôpital universitaire Saint-Luc, nous sollicitons simplement d’autres zones de notre cerveau. Le fait d’être devant un écran stimule certaines zones cérébrales et pas d’autres.
En fait, la « génération Google » a tellement intégré les nouvelles technologies que son cerveau s’est transformé. Son hippocampe, la zone de la mémoire s’est atrophiée alors que les lobes préfrontaux — les zones de la synthèse se sont développées.
Pour Emmanuel De Becker, les tests de QI devraient prendre en compte désormais ces transformations de notre environnement et mieux intégrer les nouvelles technologies. Mais comment expliquer, dans ce cas, les performances étonnantes réalisées en Asie alors qu’eux aussi sont hyperconnectés ? À Hong Kong et Singapour, le QI moyen est de 108, la Corée du Sud 106. Le premier pays européen à se hisser à la 5e place, c’est l’Italie avec 102.
Pour Laurent Alexandre, prospectiviste également à la tête d’une entreprise de haute technologie : « Les petits Singapouriens nous dépassent dans tous les domaines. Ce n’est pas qu’ils nous dépassent, ils nous écrasent. Probablement avons-nous renoncé à notre leadership technologique, éducatif et scientifique tel que nous l’avions il y a encore 50 ans. À l’inverse, en Asie, des sommes considérables sont investies dans l’enseignement [traditionnels et conservateurs, ajoutons-le]. »
Améliorer notre enseignement, c’est ce que prône ce spécialiste convaincu que c’est la manière d’intégrer le monde de demain. Un monde où nos jeunes devront rivaliser avec l’intelligence artificielle.
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