jeudi 11 février 2010

Pressée de questions, la ministre avoue le véritable but du changement de calendrier scolaire

La ministre de l'Education, Michelle Courchesne, admet que les changements qu'elle veut apporter au calendrier scolaire, en ouvrant la porte à l'enseignement durant les fins de semaine visent à accommoder les écoles privées juives.

Dans une entrevue accordée au quotidien Le Devoir, madame Courchesne dit que Québec et des écoles juives ont négocié pendant deux ans afin que celles-ci puissent donner des cours les fins de semaine tout en respectant le régime pédagogique.

À l'Assemblée nationale, le Parti québécois a accusé Mme Courchesne d'avoir utilisé de faux prétextes, en présentant le changement sous le couvert de la persévérance scolaire et de l'aide à la formation professionnelle. La ministre de l'Éducation a répondu, là-dessus, qu'elle voulait régler le problème des écoles illégales et que les écoles privées juives avaient accepté, en retour, de rendre leur enseignement conforme aux normes du ministère.

Autres concessions ?

On ne sait, pas à ce stade, si le Monopole de l'Éducation a fait d'autres concessions, notamment sur le dossier épineux du cours d'éthique et de culture religieuse (ECR). On se rappelait que pour certians rabbins, il était totalement exclu d'enseigner certains pans du cours ECR de « manière neutre ».

Accommodement déraisonnable pour le PQ

Pour le Parti québécois, il s'agit là d'un accommodement déraisonnable. Quant aux syndicats d'enseignants, ils demandent le retrait du décret permettant l'ouverture des classes la fin de semaine. Selon le président de la CSQ, le très « laïque » et très pro-imposition ECR Réjean Parent, le décret va permettre l'endoctrinement de certains enfants par des écoles religieuses.

Le 24 juin plus fêté ?

Rappelons que le décret vise également à abroger l'article 19 du Régime pédagogique et le caractère de congé obligatoire à toute une série de fêtes et jours fériés, y compris le 24 juin ce qui pourrait d'ailleurs aller à l'encontre de la Loi sur la fête nationale. Cette loi d'ordre public décrète que « Le 24 juin est un jour férié et chômé » et que « [q]uiconque fait défaut de se conformer à une disposition de la présente loi commet une infraction et est passible d'une amende de 325 $ à 700 $. »







Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

4 commentaires:

Romanus a dit…

« (...) le décret va permettre l'endoctrinement de certains enfants par des écoles religieuses. »

Ça c'est pas bien!

L'endoctrinement des enfants par le gouvernement, ca c'est bien.

Anonyme a dit…

Je vous l'avais bien dit, hein, que le gouvernement n'oserait jamais empêcher ces écoles d'enseigner leur religion... quitte à affronter une tempête qui était tout à fait prévisible.

Romanus a dit…

Les Juifs ne se laisseront tout simplement pas faire... et je les encourage!

Si on avait le même courage et la même détermination on ne serait pas dans ce pétrin (de se faire voler nos enfants par le gouvernement).

Mais eux, ils en ont vu d'autres!

Anonyme a dit…

... Et n'oublions pas les Inuit: leur commission scolaire (Kativik) a juridiction sur tout le territoire québécois situé au nord du 60ème parallèle, et elle s'occupe de l'enseignement offert à tous les résidents, autochtones et non autochtones. Or, elle continue à offrir un enseignement confessionnel au primaire, et est en train de développer un programme adapté en éthique pour le secondaire qui devra pouvoir être offert en inuktitut et dans la langue seconde choisie des élèves (anglais ou français). J'en conclus que cela veut dire statu quo d'ici là, c'est-à-dire que l'enseignement confessionnel sera aussi offert au secondaire en attendant! (À noter que malgré les termes de la Convention de la baie James qui prévoient que cet enseignement puisse être catholique ou protestant, la CSK a développé un cours unique axé sur la Bible.)