dimanche 21 décembre 2008

Sévère éditorial du Calgary Herald contre le cours d'éthique et de culture religieuse

Extrait traduit du Calgary Herald de ce dimanche

Libertés fondamentales menacées par un cours religieux

Un véritable cours de religions comparées se penche sur les principales religions de manière scientifique et neutre. C’est également un cours facultatif dans n’importe quel programme d’études de base, si ce n’est pour les étudiants en théologie ou en sciences des religions. La nature imposée du nouveau cours d’éthique et de culture religieuse du Québec suggère fortement que ce programme n’est pas simplement une introduction innocente au pluralisme religieux.

[…]

Toute cette histoire empeste le buffet relativiste et politiquement correct qui encourage les enfants à choisir parmi un ensemble de religions et de sectes comme si faire ce choix était aussi banal que de choisir entre un sandwich au thon sur du pain blanc ou du pain entier. Le message sous-jacent que l’on fait passer aux enfants dont l’identité et les croyances sont en formation au contact de la religion de leur famille, c’est que toutes les religions et tous les codes moraux présentés sont d’une égale valeur, sans aucune considération pour l’enseignement de l’histoire ou des parents, vous pouvez choisir ce que vous voulez. Soyez un catholique, un juif, un musulman, devenez un adepte des spiritualités autochtones, pratiquer la sorcellerie blanche [wiccan], devenez un animiste ou rejoignez les raëliens, tout se vaut.

[…]

L’école québécoise doit également « faciliter » la spiritualité des élèves « afin de favoriser son épanouissement ». Pourtant, c’est sans conteste du ressort des parents et non des écoles.

Et des enfants en bas âge doivent être solidement enracinés dans leurs propres identités – à nouveau la prérogative des seuls parents – afin de bien comprendre et saisir les croyances et l’identité des autres. [N.d.T. Il n’est en effet pas sûr qu’un relativiste touche-à-tout comprenne vraiment la spiritualité d’un véritable croyant.]

S’il n’existait pas une volonté insidieuse de manipuler la mentalité des enfants dans un sens politiquement correct et vers un égalitarisme religieux bidon, ce cours serait optionnel. Au lieu de quoi, une école suspend des élèves parce qu’ils ou leurs parents ont refusé qu’ils participent à ce cours. [Une action en justice contre l’imposition de ce cours a été déposée.]

Les tribunaux doivent statuer fermement en faveur de la liberté de conscience et des droits parentaux dans cette affaire, toute autre décision serait un affront aux libertés fondamentales.

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