dimanche 21 décembre 2008

Québec — Le taux de réussite des élèves de sixième année à l'épreuve d'écriture a encore chuté entre 2005 et 2006

Selon une une étude sur le taux de réussite des élèves québécois, la réforme pédagogique imposée au Québec depuis l'an 2000 n'a pas vraiment porté ses fruits. En un an, entre 2005 et 2006, une nouvelle baisse de 2 % dans les résultats signifie que désormais seuls 81 % des élèves de sixième réussissent l'examen écrit de français. En 2000, 90 % d'entre eux réussissaient cette épreuve. Réaction immédiate : il faut réforme la réforme, annonce la Table de pilotage sur le renouveau pédagogique. Et si on mettait plutôt fin à l'mposition de réformes par le monopole de l'Éducation et ses experts habituels ?

Le Soleil, qui rapporte ces faits ajoute que les filles résistent mieux à la baisse que les garçons, 89 % d'entre elles ont réussi l'examen contre 74 % des jeunes garçons alors que pour 2005, on constatait un taux de réussite de 78 % chez les garçons, là encore à mettre en rapport avec les 89 % de 2000...

Michelle Courchesne, ministre du Monopole de l'Éducation, avait prévu un plan de 22 mesures pour remédier à cette situation.

Les résultats détaillés de l'année 2006 nous apprennent que c'est l'orthographe qui a donné le plus de fil à retordre aux élèves : 77 % ont réussi ce critère en 2005 contre 68 % en 2006. Les erreurs les plus fréquentes sont d'ordre grammatical, peut-on lire dans le document. Pour réussir cet examen, l'élève doit faire moins de 10?% de fautes dans un texte.

Parmi les cinq éléments évalués (vocabulaire, syntaxe et ponctuation, pertinence et suffisance des idées, organisation du texte, orthographe), la syntaxe et la ponctuation est le seul critère qui a été mieux réussi qu'en 2005, même si le score reste inférieur à celui de 2000. Le rapport du ministère stipule que « les taux de réussite constituent une base valable de comparaison pour les trois années retenues étant donné que les conditions d'échantillonnage et de correction sont les mêmes ». Il recommande « d'apporter des correctifs nécessaires pour favoriser une meilleure réussite chez les élèves ». Vous m'en direz tant.

À la Fédération des syndicats de l'enseignement, on juge ces résultats décevants. La porte-parole, Sylvie Lemieux, a réitéré « l'urgence de poursuivre la réforme de la réforme en cours », notamment en revoyant les programmes de français afin de mettre l'accent sur l'acquisition de connaissances.

Fin octobre, le ministère publiait un premier document précisant les connaissances à acquérir en orthographe et en conjugaison au primaire. D'autres documents du même genre suivront au cours des prochains mois.

Parmi les mesures comprises dans le plan d'action de la ministre Courchesne, on trouve aussi des séances de lecture quotidienne, la rédaction d'un texte par semaine de même que l'embauche de nouveaux bibliothécaires et de conseillers pédagogiques en français. Plus d'employés c'est toujours bon à prendre pour un syndicat.

Les exigences de réussite à l'épreuve d'écriture de sixième année seront aussi rehaussées, notamment en orthographe. Avec les risques d'une nouvelle baisse des résultats si les examens devenaient enfin sérieux ?

Pas un mot pour laisser plus de liberté aux écoles pour jeter aux orties les lubies de certains pédagogistes et laisser aux écoles le soin de choisir la méthode, la pédagogie et le temps qu'elles trouvent nécessaires à une bonne acquisition du français selon leur clientèle ?

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