Extraits d'un article de la Tribune de Sherbrooke du 11 octobre 2008 (p. 51) :
WINDSOR – Dans la continuité du mouvement de Valcourt, les tenants du boycott du cours d'éthique et de culture religieuse (ECR) s'organisent peu à peu à Windsor. Une cinquantaine de personnes ont assisté cette semaine à une soirée d'information pour réclamer le droit de dire non au programme d'ECR. Des parents, grands-parents, prêtres et quelques enfants venus d'un peu partout en région ont écouté attentivement les arguments de la Coalition pour la liberté en éducation (CLE), un regroupement qui mène de front la mobilisation contre le nouveau programme qui remplace l'enseignement confessionnel et moral au primaire et au secondaire. « Il est temps que le gouvernement veille au bien-être de nos enfants et qu'il cesse de se servir de l'école pour transmettre l'état du monde », a dit Annie de Champlain, enseignante et membre fondatrice de la coalition.
[...]
Sur le terrain
Dans la salle, les parents qui ont été tentés par le boycott du cours ont attendu jusqu'à la toute fin de la conférence pour partager leur expérience. « Au début, on a eu droit au chantage et au harcèlement par la direction de l'école, mais on s'est vite aperçu que c'était juste pour nous faire peur », a indiqué Sylvain Lamontagne, le porte-parole de la CLÉ dans la région. Brigitte Meunier et Rock Cliche, originaires de Magog et parents de trois enfants, ont également eu à faire face aux menaces en public de la part du directeur d'école de leur fille. « Même si elle a eu peur de ne pas passer son secondaire, ça ne nous a pas empêchés de la retirer des cours », confirme cette mère. À Valcourt, le réseau de bénévoles mis en place à la rentrée pour aller chercher et encadrer les jeunes pendant les cours d'ÉCR tient toujours. Après avoir vu toutes les demandes d'exemption refusées, les parents ont opté pour le retrait du cours en motivant tout simplement l'absence de leurs enfants. Du côté de Windsor, l'organisateur de la séance d'information, Michel Labonté, aurait souhaité une plus grande mobilisation de la population et prie pour que les Windsorois se rendent en masse à la marche provinciale de la coalition qui aura lieu le 18 octobre prochain, à Montréal. « On n'a pas eu accès aux écoles pour mettre des affiches sous prétexte que c'était contraire au règlement pédagogique des établissements d'enseignement. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire