Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, farouche partisan de l’imposition du controversé programme d’éthique et de culture religieuse à tous, a déposé un projet de règlement (pdf) sans nuance qui vise à imposer des examens ministériels québécois et un contenu minimal d’apprentissage plus restrictif à tous les enfants instruits à la maison.
Ces nouvelles dispositions renforcent encore celles adoptées sous les libéraux en 2018. L’enseignement du français, des mathématiques, de l’anglais, de l’univers social ainsi que des sciences et technologies sera désormais obligatoire. Nous ne sommes pas opposés à cet aspect, si tant est que sa mise en œuvre permette une certaine souplesse : plus particulièrement le choix de programmes équivalents comme ceux du CNED ou de Hattemer en France.
Les enfants devront également réussir des épreuves ministérielles afin de recevoir un diplôme reconnu par le ministère de l’Éducation. Le texte ne prévoit aucune notion d’équivalence à ces épreuves. Les enfants qui suivent les cours du CNED (Centre national d’éducation à distance français) devront, selon le projet de règlement actuel du ministre Roberge, également se soumettre aux épreuves du Ministère québécois. Or, les matières ne sont pas d’année en année vues dans le même ordre, ni selon la même pédagogie, ni la même terminologie. Il n’est pas juste que les élèves inscrits à des programmes de ce type aient à passer deux séries d’épreuves : les épreuves de ce programme et ceux du ministère.
Quand le projet de règlement parle d’« équivalence », c’est pour imposer à la formation à domicile choisie par les parents la notion « d’équivalence » au cours des divers cycles d’enseignement scolaire. Un cycle d'enseignement correspond à deux années scolaires, à l'exception du 2e cycle du secondaire qui dure trois ans et qui correspond aux 3e, 4e et 5e secondaires. En d’autres mots, les parents devront suivre au plus près (par cycle d’enseignement) le programme québécois.
Le projet de règlement exigera aussi la présence de l’enfant à des rencontres dont le but serait de permettre un meilleur suivi et un dépistage plus efficace des difficultés d’apprentissage.
Lors d’une allocution à l’Assemblée nationale, le ministre Jean-François Roberge a prétendu que le projet de règlement permettra à chaque enfant de « développer son plein potentiel ». Le programme du Monopole de l’Éducation du Québec est-il le seul moyen pour un enfant de développer son plein potentiel ? C’est ce que semble prétendre, avec le plus grand sérieux, le ministre Roberge.
Ces nouvelles règles entreront en vigueur le 1er juillet 2019 en vue d’une mise en application dès la prochaine année scolaire.
Le ministre de l’Éducation estime qu’environ 5000 enfants seront touchés par ce projet de règlement.
Selon nos informations aucune des associations de parents éducateurs à domicile (HSLDA, ACPEQ) n’a été consultée dans l’élaboration de ce règlement. La HSLDA s’est dite surprise de ce règlement dont elle n’a appris le contenu qu’aujourd’hui. Elle indique la mise en place de certains points à faire valoir auprès des députés du Québec pour que des amendements soient apportés à ce règlement.
Les partis d’opposition à Québec se sont montrés plutôt favorables à ce projet de règlement avec certaines nuances.
La porte-parole du PLQ en matière d’éducation, Marwa Rizqy, a appelé le gouvernement à faire preuve « d’ouverture pour s’assurer de répondre aux besoins tant des élèves que des parents ». Il est évident que le ministre Roberge se cache derrière le « plein potentiel des enfants » que le Ministère serait le mieux placé à évaluer pour évincer les parents qui préfèrent d’autres programmes que ceux du Ministère.
Québec solidaire a exhorté la CAQ à ne pas mettre toutes les personnes touchées par ces mesures « dans le même panier ».
Le Parti québécois a quant à lui exhorté le ministre Roberge à se pencher sur le financement des écoles privées de confession religieuse. Uniquement de confession religieuse apparemment. QS s'est joint à cette demande.
Le ministre Roberge (à droite) jette un regard vers un parent québécois qui le supplie. La réponse est NON ! |
Ces nouvelles dispositions renforcent encore celles adoptées sous les libéraux en 2018. L’enseignement du français, des mathématiques, de l’anglais, de l’univers social ainsi que des sciences et technologies sera désormais obligatoire. Nous ne sommes pas opposés à cet aspect, si tant est que sa mise en œuvre permette une certaine souplesse : plus particulièrement le choix de programmes équivalents comme ceux du CNED ou de Hattemer en France.
Les enfants devront également réussir des épreuves ministérielles afin de recevoir un diplôme reconnu par le ministère de l’Éducation. Le texte ne prévoit aucune notion d’équivalence à ces épreuves. Les enfants qui suivent les cours du CNED (Centre national d’éducation à distance français) devront, selon le projet de règlement actuel du ministre Roberge, également se soumettre aux épreuves du Ministère québécois. Or, les matières ne sont pas d’année en année vues dans le même ordre, ni selon la même pédagogie, ni la même terminologie. Il n’est pas juste que les élèves inscrits à des programmes de ce type aient à passer deux séries d’épreuves : les épreuves de ce programme et ceux du ministère.
Quand le projet de règlement parle d’« équivalence », c’est pour imposer à la formation à domicile choisie par les parents la notion « d’équivalence » au cours des divers cycles d’enseignement scolaire. Un cycle d'enseignement correspond à deux années scolaires, à l'exception du 2e cycle du secondaire qui dure trois ans et qui correspond aux 3e, 4e et 5e secondaires. En d’autres mots, les parents devront suivre au plus près (par cycle d’enseignement) le programme québécois.
Le projet de règlement exigera aussi la présence de l’enfant à des rencontres dont le but serait de permettre un meilleur suivi et un dépistage plus efficace des difficultés d’apprentissage.
Lors d’une allocution à l’Assemblée nationale, le ministre Jean-François Roberge a prétendu que le projet de règlement permettra à chaque enfant de « développer son plein potentiel ». Le programme du Monopole de l’Éducation du Québec est-il le seul moyen pour un enfant de développer son plein potentiel ? C’est ce que semble prétendre, avec le plus grand sérieux, le ministre Roberge.
Ces nouvelles règles entreront en vigueur le 1er juillet 2019 en vue d’une mise en application dès la prochaine année scolaire.
Le ministre de l’Éducation estime qu’environ 5000 enfants seront touchés par ce projet de règlement.
Selon nos informations aucune des associations de parents éducateurs à domicile (HSLDA, ACPEQ) n’a été consultée dans l’élaboration de ce règlement. La HSLDA s’est dite surprise de ce règlement dont elle n’a appris le contenu qu’aujourd’hui. Elle indique la mise en place de certains points à faire valoir auprès des députés du Québec pour que des amendements soient apportés à ce règlement.
Les partis d’opposition à Québec se sont montrés plutôt favorables à ce projet de règlement avec certaines nuances.
La porte-parole du PLQ en matière d’éducation, Marwa Rizqy, a appelé le gouvernement à faire preuve « d’ouverture pour s’assurer de répondre aux besoins tant des élèves que des parents ». Il est évident que le ministre Roberge se cache derrière le « plein potentiel des enfants » que le Ministère serait le mieux placé à évaluer pour évincer les parents qui préfèrent d’autres programmes que ceux du Ministère.
Québec solidaire a exhorté la CAQ à ne pas mettre toutes les personnes touchées par ces mesures « dans le même panier ».
Le Parti québécois a quant à lui exhorté le ministre Roberge à se pencher sur le financement des écoles privées de confession religieuse. Uniquement de confession religieuse apparemment. QS s'est joint à cette demande.
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