« À ceux qui persistent à penser, à gauche, que l'intégration fonctionne et que l'immigration extra-européenne ne pose pas de problèmes, sinon à la marge, je conseille le rapport du Haut Conseil à l'intégration sur Les défis de l'intégration à l'école, dont la version définitive vient d'être publiée. Si l'on admet que l'école est le révélateur de la société, le « malaise global » qui est décrit dans ce document, prudent, en dit beaucoup sur la faillite du vivre ensemble et sur les perspectives qu'ouvre cette réalité. Le plus affligeant est de constater, une fois de plus, le refus des évidences chez ceux qui défendent mordicus une constante ouverture sur l'immigration « qui enrichit la France » alors que cette donnée est au cœur du désastre scolaire. Le gourou des belles âmes, Stéphane Hessel, qui invite les jeunes à s'indigner du « traitement fait aux immigrés, aux sans-papiers, aux Roms », devrait se révolter contre cette École abandonnée. Mais il est vrai qu'il en est un des irresponsables responsables.
« Le bien commun est en danger », constate (page 91) le Haut conseil qui estime : « L'Éducation nationale est dans une situation d'urgence ». Il note : « Ces dernières années sont marquées par une affirmation de l'appartenance religieuse dans les comportements des élèves [...] Depuis plusieurs années, dans un nombre croissant d'établissements, les cours d'histoire sont le lieu de contestations et d'affrontements, de mise en concurrence de mémoires particulières qui témoignent du refus de partager une histoire commune ». Parmi les observations, celle-ci (page 94) : « L'antisémitisme est souvent exprimé anonymement [...] Les tensions viennent souvent d'élèves qui s'affirment musulmans. L'antiaméricanisme est souvent lié à l'antisémitisme. La vision du monde qui semble s'opérer est binaire : d'un côté les opprimés, victimes de l'impérialisme des Occidentaux [...] et de l'autre, les oppresseurs, les Européens et Américains blancs, pilleurs des pays du Tiers-monde ».
Pour l'essentiel, ces descriptions ne sont pas des révélations. Cependant, rien n'a visiblement été fait pour tenter de stopper ce massacre en règle du système scolaire, qui ne sait plus quoi transmettre. Le Haut Conseil a le mérite de sonner une fois de plus l'alarme et de proposer certaines pistes reposant notamment sur le respect de la laïcité, l'aide personnalisée aux élèves, l'apprentissage du français dès la maternelle, le refus de compromis sur le contenu des programmes, etc. Certaines de ses propositions semblent plus saugrenues, comme l'instauration de services d'interprétariat agrées, ou cette bonne initiative (page 29) visant à supprimer les enseignements des langues et cultures d'origines au nom d'une priorité à l'intégration, immédiatement contredite par l'appel à développer ces mêmes enseignements dans un cursus de langue vivante... Reste que ces rustines ne sont pas à la hauteur du naufrage. Faut-il attendre de toucher le fond ? »
« Le bien commun est en danger », constate (page 91) le Haut conseil qui estime : « L'Éducation nationale est dans une situation d'urgence ». Il note : « Ces dernières années sont marquées par une affirmation de l'appartenance religieuse dans les comportements des élèves [...] Depuis plusieurs années, dans un nombre croissant d'établissements, les cours d'histoire sont le lieu de contestations et d'affrontements, de mise en concurrence de mémoires particulières qui témoignent du refus de partager une histoire commune ». Parmi les observations, celle-ci (page 94) : « L'antisémitisme est souvent exprimé anonymement [...] Les tensions viennent souvent d'élèves qui s'affirment musulmans. L'antiaméricanisme est souvent lié à l'antisémitisme. La vision du monde qui semble s'opérer est binaire : d'un côté les opprimés, victimes de l'impérialisme des Occidentaux [...] et de l'autre, les oppresseurs, les Européens et Américains blancs, pilleurs des pays du Tiers-monde ».
Pour l'essentiel, ces descriptions ne sont pas des révélations. Cependant, rien n'a visiblement été fait pour tenter de stopper ce massacre en règle du système scolaire, qui ne sait plus quoi transmettre. Le Haut Conseil a le mérite de sonner une fois de plus l'alarme et de proposer certaines pistes reposant notamment sur le respect de la laïcité, l'aide personnalisée aux élèves, l'apprentissage du français dès la maternelle, le refus de compromis sur le contenu des programmes, etc. Certaines de ses propositions semblent plus saugrenues, comme l'instauration de services d'interprétariat agrées, ou cette bonne initiative (page 29) visant à supprimer les enseignements des langues et cultures d'origines au nom d'une priorité à l'intégration, immédiatement contredite par l'appel à développer ces mêmes enseignements dans un cursus de langue vivante... Reste que ces rustines ne sont pas à la hauteur du naufrage. Faut-il attendre de toucher le fond ? »
Source : Le Figaro
Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire