jeudi 12 janvier 2012

Changer la femme pour en faire un homme comme un autre, quel qu'en soit le prix

Élizabeth Badinter constate dans son dernier essai « un repli inquiétant sur le terrain des droits des femmes », lequel se manifeste, par exemple, selon l'auteur, par la forte baisse de la natalité dans tous les pays développés (bien moins nettement en France comme on sait), la hausse conjointe du nombre de femmes qui ne veulent pas avoir d'enfant (en dix ans, la proportion a doublé), le regain des discours naturalistes visant à river les femmes à leur rôle de mère, et plus spécifiquement par le biais d'un diktat concernant l'allaitement.

Pour Mme Badinter, la barque de la maternité est aujourd'hui chargée de trop d'attentes, de contraintes, d'obligations. L'auteur prend clairement le parti de défendre tout ce qui s'oppose au naturalisme : femme au foyer, allaitement... Elle va même jusqu'à dire que l'enfant est une aliénation pour la femme qui doit entrer en religion dès lors qu'elle se retrouve enceinte: arrêter de boire, de fumer, s'occuper à plein temps de son chérubin lorsqu'il a vu le jour selon la célèbre formule « Mères, vous leur devez tout ». Elle cite également l'exemple de mères non épanouies, qui n'aiment pas leur enfant contestant fortement la notion d'instinct maternel.

Pour elle, les années 1980-2010 marquent une « involution » (mot utilisé dans le premier paragraphe de son livre) qui serait synonyme dans le contexte de « régression ». Le retour au naturalisme est pour elle une grave erreur qu'elle va chercher à prouver.

Éric Zemmour revient sur ces thèses :







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