dimanche 15 août 2010

Éloge de la vie en solo et sans enfant

Le bihebdomadaire L'Actualité, le parent pauvre et progressiste du Maclean's, publie dans son numéro de septembre (déjà en kiosque) un dossier sur « Vivre en solo », une « tendance québécoise [en réalité occidentale] très XXIe siècle ».

Extraits :
« L'enfer, c'est les autres. Et le paradis, alors? Il se trouve au Québec, si l'on se fie aux données du dernier recensement de Statistique Canada. Menez votre propre enquête et allez cogner aux portes. Vous verrez que dans la Belle Province, près d'un ménage sur trois est composé d'une seule personne. Pas de coloc qui vide le carton de lait sans le remplacer. Pas de conjoint pour faire la morale quand on rentre passés les 12 coups de minuit. Pas d'adolescents [en réalité aucun enfant] pour transformer la salle de bains en zone sinistrée. Le bonheur !

Partout en Occident, de plus en plus de gens optent pour la vie en solo. Surtout dans les grandes villes. Et Montréal se classe parmi les capitales canadiennes du genre, avec 40 % des ménages qui ne comptent qu'une seule personne — surtout dans les quartiers centraux. Le Plateau-Mont-Royal [très bobo] fait figure de Mecque (53 % des ménages), talonné par Rosemont-La Petite-Patrie (47 %).

Québec (37 % de ménages solos), Trois-Rivières (35 %) et Rimouski (35 %) ont leur place au palmarès. À Toronto, seulement 30 % des logements sont habités par une seule personne. À Halifax, c'est 28 %, et à Calgary, 26 %. En fait, seule Vancouver rivalise avec Montréal, avec 38 % de ménages solos... »
Trois remarques :
  1. Cette valorisation du ménage stérile  — le bonheur ! — ne va pas arranger la démographie anémique du Québec (il est vrai que pour le PLQ, il suffit d'importer des immigrants, de futurs électeurs, même si cela n'est pas sans problème [1], [2], [3]).
  2. L'autonomie excessive n'est pas seulement valorisée dans un magazine comme L'Actualité, mais dès l'école et en première année du primaire avec des programmes comme ECR.
  3. Il faut se demander dans quelle mesure l'État-Providence n'est pas responsable de ces comportements peu féconds au niveau de la démographie : plus besoin de penser à avoir des enfants pour être assuré d'avoir quelqu'un qui prendra soin de nous, il vaut mieux s'amuser et laisser les enfants des autres (des naïfs !) payer plus tard en partie pour nos retraites, payer tous les frais de santé mutualisés durant notre vieillesse (ils sont payés par les contribuables et pas du tout capitalisés) pour ne rien dire des impôts et taxes qui permettront aux infrastructures d'être entretenues lors de notre retraite.




Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

9 commentaires:

Luc Chartrand a dit…

Il n'y a pas que les bobos qui sont pour ce mode de vie.

Il y a aussi les libertariens (genre David sur Antagoniste) qui se croient des esprits supérieurs originaux parce qu'ils épousent les préjugés de leur époque et sont pour le mariage des homosexuels.

Je viens d'ailleurs de laisser un commentaire (qui doit être modéré, pas fous les libertariens!) après qu'ils viennent de mettre en grand un message intitulé "Le gros bon sens" avec une vidéo en faveur du mariage gay et une citation (à contextualiser) de Jefferson (le nouveau Messie ?) : « I believe that Thomas Jefferson said ‘if it neither breaks my leg, nor picks my pocket, what difference is it to me?’ » (oui, il adore l'anglais, David).

J'ai écrit sous sa vidéo :

Si Jefferson a vraiment dit cela et qu’il faut le prendre au pied de la lettre (uniquement les dommages physiques ou financiers importent), il n’est pas très malin. Il y a bien sûr plein de sujets de société qui dépasse cela, évidemment. Au fait, Jefferson n’était-il pas aussi un esclavagiste ?

Mais on pourrait de toute façon dire que la fin du mariage hétéro et de la famille aura bien sûr un impact sur les pauvres petites poches des libertaires myopes (ou aveugles) : la création de société moins féconde (si , si c’est encore possible de faire pire) et plus dirigée par l’État, car la famille est la seule organisation (qui dépasse le nombril individualiste et sans importance des libertariens purs et durs) qui se reproduit et limite la force toute puissante de l’État comme transmetteurs de valeurs.

Mais -- où ai-je la tête ? -- les valeurs sont sans importance pour les libertariens : une valeur ne vole pas d’argent et de casse pas jambe, n’est-ce pas ?

Geopolitisocio a dit…

Les Dieux mortels, de la mort du Père et de la famille au déclin d'une civilisation
Nous vivons aujourd'hui en occident, comme des dieux, diraient nos ancêtres. Et pourtant, l'occidental n'a jamais été aussi frustré, même baignant dans la bonne santé , les loisirs, addictions à outrance et le confort. Pourquoi cela? Parce que ce qui compte pour le bonheur humain ce n'est pas juste cela, mais aussi la famille, cette famille que nous tuons à petit feu.

Le phénomène de la séparation des couples, avec enfants ou non est aujourd'hui devenu la norme à l'échelle de toute la partie occidentale de l'humanité. Plus personne ne croit au modèle monolithique de la famille stable et soudée qui a volé en éclat suite à la disparition de la religion, l'avènement du matérialisme, du consumérisme, du féminisme, l'allongement de la durée de vie et l'enrichissement des populations. L'heure est au règne des familles décomposées

suite :

http://geopolisocio.blogspot.com/2010/07/il-ne-fait-aucun-doute-que-plus-la.html

Manuel a dit…

Luc,

Antagoniste est surtout très peu pédagogue et "rentre-dedans".

Au lieu de dire « Pour le mariage gay = le gros bon sens ».

Il devrait simplement dire, l'État ne doit pas s'occuper du mariage, c'est un accord entre personnes (pour moi le mariage gay c'est un bout de papier qui ne veut rien dire et que la majorité des pédés ne venulent que pour embêter les hétéros) .

Puis expliquer pourquoi l'État ne devrait pas reconnaître les mariages alors que depuis l'antiquité il considérait avantageux d'aider les cellules reproductrices et éducatives de la société. Il devrait ensuite dire pourquoi ne plus aider les familles fécondes n'aura pas d'impact négatif sur la fécondité, le bien-être des enfants, etc.

Mais, non, David et l'Antagoniste donne dans l'esprit dogmatique simpliste : si ça ne me blesse pas physiquement ou ne prend pas mon argent, alors pas de problème...

Anonyme a dit…

Je croyais (naïvement ?) que l'autonomie était une valeur qui faisait consensus de gauche à droite et inversement! Me semble que c'est un prérequis à l'exercice de notre condition de personne libre. Je suis déçu de la position de Pour une école libre à cet égard. À moins que je comprenne mal.

Philippe David a dit…

"Il faut se demander dans quelle mesure l'État-Providence n'est pas responsable de ces comportements peu féconds au niveau de la démographique"

Très bon point. Le désir de vivre seul sans enfants et sans tracas est le résultat de l'infantilisation de l'état nounou qui nous déresponsabilise et nous maintient dans une adolescence perpétuelle pour mieux nous contrôler.

@ Luc Chartrand

"Il y a aussi les libertariens (genre David sur Antagoniste) qui se croient des esprits supérieurs originaux parce qu'ils épousent les préjugés de leur époque et sont pour le mariage des homosexuels."

Il y a aussi ceux qui n'hésiteront pas à utiliser la force de l'état pour imposer leur moralité aux autres. Ce que les libertariens prêchent est une attitude de vivre et laisser vivre. Donc, l'état n'a pas à définir ce qu'est le mariage et qui a le droit de se marier ou pas. C'est un choix qui se fait entre les personnes concernées. Si l'Église Catholique veut refuser le mariage aux homosexuels, c'est parfaitement sont droit.

Le point de la citation de Jefferson est que si les actes des autres ne briment pas vos droits, ils sont légitimes.

Alors, expliquez-moi en quoi un contrat passé entre deux personnes consentantes bienqu'homosexuelle est une violation de vos droit et non seulement l'expression de votre bigoterie?

Jonathan a dit…

@Luc Chartrand

J'ai visionné le vidéo de Glenn Beck qu'on trouve sur le billet d'Antagoniste dont vous faites référence. Une chose est sur, on ne peut pas vraiment qualifier Beck de "libertarien qui se croit supérieur parce qu'il épouse les préjugés de son époque et est pour le mariage homosexuel".

Pour répondre à votre commentaire sur l'esclavagisme de Jefferson, David vous répond avec cet extrait de wikipedia qui montrerait que Jefferson était torturé sur la question de l'escalvage:

"His claimed ambivalence was also reflected in his treatment of those slaves who worked most closely with him and his family at Monticello and in other locations. He invested in having them trained and schooled in high quality skills."

Il est bon de mentionner que les esclaves domestiques qui travaillait dans sa maison étaient pour la plupart des mulâtres et des quaterons qui étaient parent avec la famille de sa femme ou même ses propres enfants. En effet, Sally Hemings, à la fois sa maîtresse et son esclave, avec qui il eut cinq enfants qui furent esclaves domestiques à Monticello, était la demi-soeur de sa femme. On comprend mieux pourquoi il les traitait mieux que les esclaves de sa plantation!

Pour ce qui est de savoir ce que penserait Jefferson du mariage homosexuel, ce texte de Pat Buchanan nous apprend ceci:

"Thomas Jefferson, equated homosexual acts with rape and wrote that male homosexuals (they used the term sodomites in that time) should be castrated and lesbians should have a hole cut into their noses."Source

Loulou a dit…

Merci Jonathan tout l'article de Patrick Buchanan sur le juge-tyran qui redéfinit le mariage à la place des citoyens est très intéressant...

http://buchanan.org/blog/the-solomon-of-san-francisco-4269

Fabien a dit…

Sur les abus juridiques en Californie et le jugement du juge tyrannique (qui est un homosexuel avéré) et qui a rejeté la Proposition 8 :

http://www.nationalreview.com/bench-memos

Anonyme a dit…

Wow! L'éloge du suicide collectif! Du cul-de-sac évolutif!

Continuer comme ça et vous allez l'avoir votre république islamique made in CULbec.

Ceci dit, vue le régime de lois en vigeur au culbec (et en occident) faut être suicidaire pour vouloir unir sa destiné à une poudrée. Encore d'avantage pour lui faire un enfant. Alors je ne peut, hélas qu'encourager les gars à «la vie en solo» pour une simple question de préservation.