vendredi 4 décembre 2009

Courchesne serre brusquement la vis aux écoles juives

Le gouvernement Charest était très ouvert au financement public des écoles juives au début de son premier gouvernement. Voilà que la ministre du Monopole de l'Éducation du Québec décide de serrer brusquement la vis aux écoles juives.

« On ne peut pas accepter qu'un Cégep soutenu avec des fonds publics aille aussi loin dans l'acceptation de contraintes liées aux religions », dit la ministre Courchesne.

Par contraintes religieuses, la ministre explique que son ministère a accepté d'adapter le calendrier scolaire en fonction des fêtes juives et surtout de respecter que les classes ne soient pas mixtes. Ainsi, les professeurs masculins enseignent aux jeunes garçons et les professeurs féminins, aux filles.

« Ce qui n'est pas acceptable, c'est que l'on introduise dans le curriculum des éléments à caractère religieux », ajoute la ministre.

L'institut TAV se dit très étonné. Son directeur académique, Éli Meroz, précise que les cours offerts, comme la bureautique ou l'éducation spécialisée, respectent les normes de l'enseignement collégial public.

« Les cours qu'on offre, ce n'est pas [du] contenu religieux, je suis un peu étonné », dit-il.

L'entente remonte à 1985 et a été reconduite chaque année.

Dans les termes de Radio-Canada, « Québec a investi 2,5 millions de dollars dans cette école qui ne détient pas de permis et qui est réservée exclusivement aux étudiants juifs orthodoxes ». Il n'est pas dit si cela correspond au 60 % de subventions habituelles des écoles privées, 60 % parce qu'elles offrent le programme officiel obligatoire. Des étudiants qui refusent, pour des raisons religieuses, de fréquenter les cégeps publics.

Serrement de vis subit — pour calmer le Québécois fâché de ces accommodements ? — de la part d'un Monopole qui dit valoriser le pluralisme et la diversité religieuse à l'aide, il faut l'avouer, d'un programme unique imposé à tous. Ce qui est pour le moins paradoxal.



Par ailleurs,

Établie depuis 1930 à Val-Morin, dans les Laurentides, la communauté juive hassidique Belz, vient de perdre sa colonie de vacances et sa synagogue à la suite d'une vente par huissier pour non-paiement de taxes municipales. Il n'est pas clair pourquoi la communauté Belz a brusquement cessé il y a deux ans de payer les taxes foncières.

Une école et une garderie juive pour jeunes filles d’Outremont risquent d’être vendues aux enchères, mercredi prochain, par le Comité de gestion de la taxe scolaire de Montréal. Avant l'acquisition des deux immeubles en 2006, ceux-ci étaient utilisés aux mêmes fins, mais ils étaient toutefois exemptés de taxes municipales et scolaires en vertu de l’article 204 de la Loi sur la fiscalité municipale du Québec. Or, après l’acquisition par Bnot Jerusalem, ce privilège a été révoqué. « Cette exemption fiscale a été retirée sans droit par l’évaluateur de la Ville de Montréal, qui a ignoré la mission religieuse de l’opposante (Bnot Jerusalem), ce qui a rendu pleinement imposables ces deux immeubles par certificats de modification émis en 2006-2007 », lit-on dans la requête de Bnot Jerusalem, qui demande à la Cour supérieure d’annuler la vente aux enchères.






Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

3 commentaires:

Perpétue a dit…

Par contre, pendant ce temps, les écoles strictement musulmanes, remplies de petites filles voilées, s'épanouissent et se multiplient...

Pour une école libre a dit…

Perpétue, vous avez des noms d'école ?

Durandal a dit…

C'est de la persécution fiscale.

Il s'agit là d'organismes à but non-lucratifs, ils ne devraient pas être taxés.

Et tant qu'à moi les taxes foncières ne devraient pas exister dans aucune circonstance. C'est la deuxième pire sorte de taxe après les taxes sur les héritages.