Maxime Schinck
Tribune libre de Vigile
Pour plusieurs, la Révolution tranquille a amorcé l’irréversible déclin du catholicisme au sein de la société québécoise. Tranquillement, l’État coupa les liens qui le rattachaient à l’Église et reprit à sa charge les fonctions, telles que l’éducation, qui étaient jusqu’alors occupées par elle. Plus tard, l’État récupéra les certificats de naissance et ultimement déconfessionnalisa les commissions scolaires.
Il y a un an, on mit un terme à la liberté de choix entre un cours de religion chrétienne, catholique ou protestante, et un cours de morale pour imposer un cours unique à tous : le cours d’Éthique et de culture religieuse. Les parents, catholiques, athées ou autres, qui le contestaient viennent d’être déboutés en cour. Il n’y a donc plus de moyens légaux de se soustraire à ce cours – à moins bien sûr qu’un tribunal de niveau supérieur n’en juge autrement…
Depuis 1960, il est largement accepté que l’ancienne définition de l’identité canadienne-française, française ET catholique, n’est plus applicable. Rappelons-nous que le chanoine Groulx disait à une autre époque que « nous serons catholiques ou ne serons rien » ! Depuis les années 60, il est tout à fait normal d’être Québécois et athée ou bien encore d’être un Québécois d’une autre confession que le christianisme.
L’identité catholique en est-elle réduite pour autant qu’à des groupuscules sectaires ? Difficile de le croire, considérant que la majorité des parents continuait d’envoyer leurs enfants dans les cours d’Enseignement moral et religieux catholiques, lorsque c’était encore possible. N’oublions pas qu’il y a encore plus de 80 % des Québécois qui se disent catholiques, qu’ils soient pratiquants ou non.
Bien entendu, vous ne croiserez plus un Québécois dans la rue qui vous dirait « Bonjour. Je suis un catholique » comme d’autres pourraient dire « Bonjour. Je suis un musulman » ou « Bonjour. Je suis un juif hassidim ». L’identité catholique des Québécois a été relayée – pour le mieux – au second plan, laissant toute la place à l’identité nationale centrée sur la langue française. Cette identité chrétienne n’a donc plus la même importance qu’il y a 50 ans, mais elle existe toujours, faisant des soubresauts de temps en temps dans l’actualité.
Les Québécois ne mourront pas s’ils ne sont plus catholiques, mais ce serait malheureux qu’ils perdent inutilement une partie de leur identité. En ce sens, j’encourage les parents qui ont porté la cause du cours d’Éthique et culture religieuse devant la Cour supérieure à continuer le combat auprès de la Cour d’appel. La liberté de conscience et de religion, garantie dans tout pays démocratique et libéral, ne saurait pleinement exister sans une liberté de choix en ce qui concerne l’enseignement religieux dans nos écoles.
Tribune libre de Vigile
Pour plusieurs, la Révolution tranquille a amorcé l’irréversible déclin du catholicisme au sein de la société québécoise. Tranquillement, l’État coupa les liens qui le rattachaient à l’Église et reprit à sa charge les fonctions, telles que l’éducation, qui étaient jusqu’alors occupées par elle. Plus tard, l’État récupéra les certificats de naissance et ultimement déconfessionnalisa les commissions scolaires.
Il y a un an, on mit un terme à la liberté de choix entre un cours de religion chrétienne, catholique ou protestante, et un cours de morale pour imposer un cours unique à tous : le cours d’Éthique et de culture religieuse. Les parents, catholiques, athées ou autres, qui le contestaient viennent d’être déboutés en cour. Il n’y a donc plus de moyens légaux de se soustraire à ce cours – à moins bien sûr qu’un tribunal de niveau supérieur n’en juge autrement…
Depuis 1960, il est largement accepté que l’ancienne définition de l’identité canadienne-française, française ET catholique, n’est plus applicable. Rappelons-nous que le chanoine Groulx disait à une autre époque que « nous serons catholiques ou ne serons rien » ! Depuis les années 60, il est tout à fait normal d’être Québécois et athée ou bien encore d’être un Québécois d’une autre confession que le christianisme.
L’identité catholique en est-elle réduite pour autant qu’à des groupuscules sectaires ? Difficile de le croire, considérant que la majorité des parents continuait d’envoyer leurs enfants dans les cours d’Enseignement moral et religieux catholiques, lorsque c’était encore possible. N’oublions pas qu’il y a encore plus de 80 % des Québécois qui se disent catholiques, qu’ils soient pratiquants ou non.
Bien entendu, vous ne croiserez plus un Québécois dans la rue qui vous dirait « Bonjour. Je suis un catholique » comme d’autres pourraient dire « Bonjour. Je suis un musulman » ou « Bonjour. Je suis un juif hassidim ». L’identité catholique des Québécois a été relayée – pour le mieux – au second plan, laissant toute la place à l’identité nationale centrée sur la langue française. Cette identité chrétienne n’a donc plus la même importance qu’il y a 50 ans, mais elle existe toujours, faisant des soubresauts de temps en temps dans l’actualité.
Les Québécois ne mourront pas s’ils ne sont plus catholiques, mais ce serait malheureux qu’ils perdent inutilement une partie de leur identité. En ce sens, j’encourage les parents qui ont porté la cause du cours d’Éthique et culture religieuse devant la Cour supérieure à continuer le combat auprès de la Cour d’appel. La liberté de conscience et de religion, garantie dans tout pays démocratique et libéral, ne saurait pleinement exister sans une liberté de choix en ce qui concerne l’enseignement religieux dans nos écoles.
1 commentaire:
« Les Québécois ne mourront pas s’ils ne sont plus catholiques, mais ce serait malheureux qu’ils perdent inutilement une partie de leur identité. »
Ouais, bof, peut-être qu'ils n'ont pas besoin d'être catholiques-romains-apostoliques-une-et-indivisible, mais chose certaine, si les Québécois ne font pas plus d'enfants, et ne tournent pas le dos au progressisme, leur jours sont comptés.
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