mercredi 3 juin 2009

Réal Gaudreault — Quelques personnes ont décidé et un sondage très révélateur

Capsule 33 - Quelques personnes cooptées ont décidé

Georges Leroux lui-même confirmait devant la cour du Palais de justice de Drummondville que c’est un comité de 15 personnes qui a été chargé de faire des recommandations au gouvernement au sujet du cours ÉCR. Seulement 15 personnes ont décidé de l’avenir culturel et religieux du Québec. Ensuite, les 125 députés de l’Assemblée nationale ont appuyé ce projet sans même prendre le temps de le soumettre au vote. Vraiment, on est devant un grave problème.


Capsule 34 - Un nouveau sondage très révélateur

Entre le 13 et le 17 mai dernier, la firme Léger Marketing a produit un sondage dans lequel 76 % des répondants ont affirmé que le choix de l’enseignement religieux confessionnel doit rester l’affaire des parents. Ce résultat, 76 % des Québécois, équivaut en chiffre réel à l’opinion de plus ou moins 5 millions de personnes. Oui, il y a un très large consensus, mais, contrairement à ce qu’affirme M. Jean Charest, ce consensus n’appuie pas le gouvernement et le MELS qui imposent de force un cours de religion d’État à tous les enfants québécois.
Mme Malavoy du Parti québécois et M. Michel David du Devoir, deux phares du correctivisme politique, d’appeler à l’interdiction des écoles confessionnelles.

26 commentaires:

Ultdrake a dit…

Ce sondage ne nous apprend pas grand chose. Même si 76% des gens veulent le choix. Dans les 24% restant, des gens peuvent ne pas vouloir de choix mais tout simplement l'élimination du cours ou l'inverse. En considérant que seulement 1% des parents ont demandés l'abstention, même si les parents veulent le choix, leur choix peut être le cours ECR. Décidément cette question du sondage nous apprend rien. Une autre question rapportée dans la gazette était plus intéressante. Elle parlait d'appuie au cours de 50% des francophones (donc 50% contre) et de 78% des non-francophones.

Yves L. a dit…

Excellent, il montre que ce qui divise c'est le cours ECR (on le sait par ailleurs guère plus de 50% des Québécois sont en sa faveur, malgré toute la propagande utilisée pour le vendre), ce qui unit et fait consensus c'est le choix, le véritable pluralisme, pas celui concocté par des experts pour nos enfants.

Memoire courte a dit…

Ultdrake:

"En considérant que seulement 1% des parents ont demandés l'abstention"

C'est normal etant donne l'effort et de toutes les consequences punitives potentielles. Les nombreuses sorties: la menace de DPJ, le cas de l'ecole JH Leclerc qui sans aucun jugement voulait appliquer des sentences punitives au peril de l'annee scolaire des enfants, etc.

La quantite de personne n'a rien a voir la dedans. Ces parents se battent pour leurs droits. Voici un evenement ou UNE SEULE PERSONNE A CHANGE LE COURS DE L'HISTOIRE:

Rosa Parks, figure emblématique du mouvement de protestation contre la ségrégation raciale, s’est éteinte à l’âge de 92 ans à Detroit (États-Unis). Le courage exemplaire de Rosa Parks commande notre respect. À elle seule, elle a changé le cours de l’Histoire en Amérique et dans le monde. Pourtant, rien ne la prédestinait à devenir l’icône des droits civiques en Amérique et la « Mère » du mouvement qui devait aboutir à l’abolition de la ségrégation raciale en Amérique. Cette femme admirable a joué un rôle indéniable dans l’histoire de la liberté humaine.

Le 1er décembre 1955 à Montgomery (Alabama), Rosa Parks, a eu le courage de dire « NON » à la ségrégation raciale qui sévissait aux Etats-Unis. Elle a refusé d’obéir à l’ordre que lui donnait le chauffeur d’autobus de céder sa place à un homme blanc et d’aller s’asseoir au fond du bus. Les trois autres Noirs qui étaient là ont cédé leurs places aux Blancs. Rosa Parks reste ferme et refuse de se lever. Son refus, qui constitue une violation du règlement raciste de cet état du sud de l’Amérique, va déclencher le processus immuable de la déségrégation. A l’agent de police qui vient l’arrêter, elle lui pose la question suivante :

« Pourquoi tant de persécutions ? » Ce dernier de répondre : « Je l’ignore, mais la loi et la loi et je vous arrête. »

Rosa Parks est arrêtée par la police et condamnée à payer une amende de 14 dollars...

Anonyme a dit…

@ Utdrake

Ce sondage ne veut peut-être pas dire que 76% des gens inscriraient leurs enfants à un cours d'enseignement religieux au lieu du cours ECR s'ils avaient le choix. Après tout, il est possible qu'une majorité soit en faveur du principe d'un cours d'éthique et culture religieuse (... ce qui ne veut pas nécessairement dire en faveur du cours actuel). Mais à supposer justement qu'une majorité y soit favorable (ce que d'autres sondages portant-là-dessus paraissent indiquer), il reste que la grande majorité est en même temps favorable à la liberté de choix. Autrement dit, ils ne veulent pas forcer les parents qui ont une autre vision. Cela me paraît le bon sens même, ce n'est pas du tout contradictoire, c'est le signe d'un sens inné de la justice et cela montre à quel point le gouvernement est dans le champ et se laisse mener dans ce dossier par des idéologues intolérants (qui veulent étouffer toute dissidence au nom de la démocratie, bonjour délire).

Ultdrake a dit…

Memoire courte :

Personnellement, c'est l'usage de statistiques comme argumentaire que je conteste. On peut faire dire n'importe quoi au chiffre avec une légère modification dans une question. Et, mêm si c'est bien beau et encourageant, le fait qu'une seule personne peut changer l'histoire démontre que, des fois, ça marche. Point. Mais il faut un argumentaire solide. Le cas que vous citez n'implique aucune statistique, que du gros bon sens. Le cas du cours d'ECR ne se règle pas par le gros bon sens.

Reprenons le 1%. Vous dites que le 1% n'est pas valide, car il y a annonce de mesures punitives. Soit, mais faire la demande et passer à l'acte (et courir le risque d'obtenir des mesures punitives) c'est deux choses différentes. Ce 1% pourrait vraiment augmenter si les parents désiraient vraiment l'exemption du cours. Malgré le sondage, nous n'avons pas encore vu le fameux 50% de francophone contre se cours, mais à juste titre, nous n'avons pas vraiment vu le 50% pour non plus, mais ceux-ci ayant présentement gain de cause, n'ont pas besoin de se faire entendre. vous voyez comme on peut jouer avec les chiffres. Y'a rien de révélateur dans ce sondage, que du pelletage de nuage et du flattage dans le sens du poil. On est dont beau et fin de ne pas vouloir du cours et on a dont bien raison. L'argumentaire de la charte des droits a déjà plus de sens, même si encore une fois, cela peut être interprété. Mais cela peut être interprété par un juge, pas les statistiques.

Anonyme a dit…

Cher Utdrake, si 76% était contre la liberté de choix, serait-ce insignifiant? Quelque chose me dit que dans ce cas les résultats du sondage auraient beaucoup plus de répercussions dans les médias et serviraient d'argument contre les dissidents. Alors...

Ultdrake a dit…

Anonyme:

De quelle liberté de choix parlez-vous? Il y a une immense différence entre :
- 76% contre la liberté de choisir sa religion;
- 76% contre la liberté de choisir comment les parents enseignent la religion à leurs enfants à la maison ou dans un lieu de culte;
- 76% contre la liberté de choisir les cours suivis par un enfant à l'école.

Dans les deux premiers cas, ce serait un crime grave contre les libertés individuelles et familiales. Dans le 3e cas, nous ne serions probablement pas ici à discuter. Et vous avez possiblement d'autres idées de liberté de choix en tête. Mais le 76% du sondage qui nous concerne n'indique que les gens veulent le choix, cela n'a pas de poids. Le concept de choix est trop large et biaisé pour obtenir un résultat concret à une question de sondage.

Thierry a dit…

Visiblement les partisans de l'imposition du cours ECR à tous les enfants n'aiment pas du tout ce sondage, ils essaient donc soit de l'ignorer (nos médias silencieux) ou de le discréditer (Utdrake).

Il faut continuer à faire de tels sondages car ils dérangent visiblement.

Ultdrake a dit…

Thierry

Vous me prêtez des intensions. Mon opinion personnel n'est pas d'intérêt dans ce que j'avance. Au contraire, je trouve louable que des parents se soient levés et organisés, d’un manière semblable à l’histoire de Memoire courte écrite dans son commentaire précédent. Il est sain que notre système permette de mettre en doute le gouvernement et que cela soit recevable en court. Il nous reste à trouver un argumentaire solide qui passera devant le juge. Ce qu'un sondage ne fait pas.

Je conteste les gens qui se vautrent dans les chiffres au lieu de se construire une opinion solide, qui se soumette à la pensée de groupe au lieu de semer le doute pour pousser la réflexion. Mon cher Thierry, j'espère pour vous que vous ne faites pas parti de ce second groupe qui se laisse porter par les réflexions des autres.

Anonyme a dit…

Franchement Ultdrake. Vous demandez "quelle liberté de choix"? Youhou!! Celle que concerne la question posée dans le sondage: le choix entre le cours ECR et l'enseignement religieux confessionnel. Ne soyez pas de mauvaise foi. Si le résultat de 76% avait été en sens inverse, vous pouvez être certain que ce serait un argument majeur dans le débat actuel. Quel que soit le régime politique, l'opinion publique a autant sinon plus de poids que la valeur intrinsèque des arguments rationnels - que cela vous plaise ou non. Il faut être irresponsable pour se priver d'y faire référence.

Le Saguenéen a dit…

Tiens les pro-imposition du programme d'État ECR ne commentent pas l'autre résultat du sondage : 73% des Québécois pour que les parents et non l'État choisissent la formation morale, religieuse ou philosophique... Et cela d'autant plus qu'ils sont jeunes et ont des enfants...

Alors les vieux étatistes ?

Ultdrake a dit…

En fait, M. Le Saguenéen, c'est troublant que 22% des parents ayant répondus à la question que vous nommez donnent leur choix au MELS. J'ai été surpris que seulement 73% demande le choix s'il pouvait l'avoir. Cette question représente le statu quo, le confort. Pourtant, il est très particulier d'abandonner la possibilité d'avoir un choix.

D'une autre vision, la question aurait aussi pu être posée différemment : « Seriez-vous prêt à payer plus cher pour que vos enfants suivent un cours de formation morale, religieuse ou philosophique selon votre choix? » C'est laid, mais la réponse aurait été sûrement très différente et pourtant, c'est un peu vrai.

Je commente parce que vous me l'avez demandé. Je me suis senti visé étant le seul à avoir contester dans ces derniers commentaires. Je me permet une question à mon tour : « En quoi les résultats d'un sondage aide la cause devant les tribunaux? »

Anonyme a dit…

Ultdrake, décidément vous comprenez rien ou vous faites semblant?! C'est pas 73%, c'est 22% qui sont pour le statu quo (laisser le MELS décider à l'exclusion des parents), c'est-à-dire pour l'absence de choix qui est la situation actuelle depuis septembre 2008.

Et vous demandez quelle est la pertinence d'un tel sondage sur l'issue du procès? Franchement vous faites preuve d'angélisme, ou sinon de mauvaise foi. Car cette affaire est politique avant que d'être judiciaire. Les opposants au cours ECR utilisent toutes les munitions qu'ils veulent, et ne se laissent pas dicter leurs options par l'autre camp. C'est l'ABC de la bonne guerre.

Vous me semblez affecté d'un net complexe d'auto-détermination à l'échec.

Ultdrake a dit…

Anonyme

Je disais que le 73% était pour le statu quo, car avant le changement vers ECR, l'enseignement moral et religieux était séparé. Le changement c'est ECR, les parents contestent le changement, car ils considèrent que ce changement n'est pas viable. 2008 est pour moi suffisamment récent pour considérer ECR comme le changement. Suis-je assez clair cette fois?

Pour ce qui est de mon angélisme (ou de ma mauvaise foi), j'ai seulement plus confiance au système judiciaire qu'au gouvernement Charest. Rien ne sert de gaspiller temps et argent pour tenter d'influencer un sourd. Le discours dans ce cas ne reste que populiste et démagogue, il vient de se faire réélire. Vous tirez à blanc. Il y a présentement des causes en justice, c'est, selon moi, la seule chance de se faire entendre. Et c'est médiatisé.

La contestation politique fait trop adolescent. Style-genre-comme Manifestation cégépienne. « On veut le choix bon! » Les tribunaux c'est plus sérieux, solide, cela à plus d'impact. Mais c'est aussi plus difficile, ça nécessite plus de travail, plus de moyens, plus d'organisation. Vous pouvez faire tous les sondages que vous voudrez, le gouvernement peut utiliser votre argent pour faire, à son tour, des sondages et leur faire dire le contraire. Réfléchir au lieu de râler, est-ce donc si difficile? Il y a d'excellentes réflexions sur ce blogue, mais les résultats de sondage et leur adulation n'aide pas cela. Jetez-moi des briques, diagnostiquez-moi des maladies mentales si ça vous chante, mais ça n'aidera pas les parents qui considèrent qu'ils ont le droit de choisir le type d'enseignement religieux qui sera donné dans les écoles québécoises.

Anonyme a dit…

Non, décidément vous ne comprenez rien. Si les éducatrices en garderie familiale vous avaient écouté, elles se seraient contentées sagement d'attendre que leur requête en syndicalisation se rende en Cour Suprême du Canada pour savoir si elles étaient pour gagner en fin de compte ou pas, dans 10 ans peut-être. Au contraire, elles ont maintenu leurs moyens de pression, ont gardé leur cause dans l'actualité, et quand le gouvernement a perdu en première instance, il a choisi de ne même pas aller devant la Cour d'Appel - et l'affaire s'est réglée là. On ne doit pas exclure un tel dénouement dans le cas présent, on doit donc s'organiser pour que le gouvernement soit tenté de l'envisager, quand les premiers jugements seront rendus. D'oû la pertinence des sondages et des marches publiques de protestation. Ce sont les partisans du cours ECR qui disent aux opposants: vous avez le droit d'aller en cour, mais d'ici là, restez donc à la maison. Trop facile, comme si la ficelle n'était pas grosse comme un câble. Les gais, pour ne prendre que cet exemple, se sont-ils jamais contentés des moyens judiciaires pour faire valoir leurs revendications? C'est pareil pour tous les groupes qui en ont.

Et ne vous en faites pas pour la conduite des procès contestant le cours ECR, il y a passablement d'avocats parmi les membres de la CLÉ...

Quant à votre explication alambiquée selon laquelle un sondage à hauteur de 76% pour le libre choix est une position de confort en faveur d'un statu quo qui n'existe plus... Je vous laisse vous dépêtrer dans votre logique personnelle sinueuse et poétique à géométrie variable plastique.

Memoire courte a dit…

Ultdrake a dit:

"Vous pouvez faire tous les sondages que vous voudrez, le gouvernement peut utiliser votre argent pour faire, à son tour, des sondages et leur faire dire le contraire."

Votre principe laisse entendre qu'il faut se taire parce qu'il y a plus fort et plus gros que soi qui peut nous engloutir en disant le contraire.

Et la je reviens a mon histoire de Rosa Parks (qui aurait pu se taire face a la machine de l'etat et de ses lois stupides et racistes). Oubliez le bon sens la dedans car depuis des lustres le bon sens n'avait pas empeche de faire des lois pour perpetuer ces injustices vecues par les noirs aux USA. Alors votre argument des tribunaux n'est pas l'element declencheur ici. Cela a pris le courage d'une seule personne pour commencer toute une chaine de reactions. Il ne faut pas croire que magiquement elle est la seule personne qui a tout change. Mais la perception est aussi tres importante. Pour que le mouvement prenne de l'emprise, il ne faut pas hesiter a rejoindre le plus de gens possible et les sensibiliser. Et surtout, ne pas hesiter a bousculer la machine gouvernementale lorsqu'elle lance a grandes pompes qu'il y a un consensus general dans la population pour le cours ECR (ce qui est manifestement faux), et que de forcer son imposition est plus important que de respecter les droits des parents (ecraser des orteils selon MME Courchesne).

Les proces oui, mais l'histoire de Rosa Parks demontre bien que cela commence aussi par des gens qui rejettent l'injustice, et qui n'ont pas peur de le dire (de toutes les manieres possibles, car ce n'est pas seulement l'intellect qui rejoint les personnes, mais quand tu es convaincu d'une injustice, meme emotivement, cela est un bon moteur pour aller tres loin)...

Pour une école libre a dit…

Ultdrake a dit:

"Vous pouvez faire tous les sondages que vous voudrez, le gouvernement peut utiliser votre argent pour faire, à son tour, des sondages et leur faire dire le contraire."

Vous devriez lire ici la transcription du contre-interrogatoire de Jacques Pettigrew, responsable du cours ECR, la tactique du gouvernement avouée est de faire le dos rond et de ne pas (faire) parler du cours ECR.

Donc pas de sondage qui
rappellerait même qu'il y a débat.

C'est aussi, incidemment, la tactique du Devoir qui refuse de nombreuses lettres d'opinion sur le cours ECR (à la limite même en faveur).

Ultdrake a dit…

Anonyme :

Je reviens un peu sur la question que vous m’aviez posée à propos du 76% à l’inverse. et que vous avez clarifié, je lui avais répondu d’une manière un peu vague, je vais préciser ma pensée. Si 76% des gens n’avaient pas voulu du choix, notre société serait malade. Ce sondage n’aurait pas existé, que j’aurais considéré que 98% des gens veulent le choix! C’est une évidence qu’une majorité veut choisir. Y faire référence, n’est pas responsable, c’est se tirer dans le pied. Je retourne à votre message plus récent.

Jamais j’ai dit d’attendre. Bien sûr qu’il faut faire des moyens de pression. J’ai affirmé que le sondage n’en est pas un bon, que c’est de l’argent gaspillé. La preuve est que personne n’en tient compte, y’a-t-il seulement moi qu’il dérange et c’est parce que je le trouve absurde. Et il vient en prime avec un beau vidéo de M. Gaudreault digne d’endormir votre base militante (C’est ce qui a provoqué ma protestation, peut-être que c’était son but de provoquer, mais j’en doute.). Les éducatrices ont fait plier le gouvernement, bravo ! Il y a peut-être quelque chose à apprendre d’eux. Ont-elles attaqué à coup de sondage ? Le gouvernement est sourd et le (la ?) propriétaire du blog dit qu’en plus il est muet avoué. Il deviendra bientôt aveugle parce que les marches publiques n’ont plus d’impact. Le seul journaliste que vous semblez intéresser est Alain Crevier de Radio-Canada (Son blog m’a fait connaître celui-ci) et je trouve sérieusement que l’argumentation contre ECR ne vole pas très haut. Plus souvent qu’autrement, on se fait citer la bible et il y a des parents qui craignent pour leurs enfants qui pourraient ne pas suivre leur enseignement dû à ECR. Émotivement, ça peut être touchant, mais ce n’est pas du solide. Je me répète, le seul argument utilisé en masse qui se tient est encore celui de la Charte des droits. Il faut aller plus loin. Il ne suffit pas de marcher et d’écrire sur un blog, vous le dites vous-même, vous avez des avocats, il faut les nourrir. Ils sont sûrement brillants, mais il y a ici une puissance de réflexion qu’une bande d’avocats pourrait utiliser, si vous cessez de vous réconforter et que vous démarriez votre mécanique cervicale. Ça prend des sciences humaines plus que des mathématiques. J’ai vu des messages sur ce qui se passe en Ontario, en Alberta, en France, en Angleterre... Si on sort du confort de se flatter dans leur bonheur ou malheur, leur échec ou leur réussite, il faut les étudiés, comprendre leur cheminement, en faire ressortir des arguments qui peuvent faire plier le gouvernement et justement si la cause devant les tribunaux change de palier, faire réfléchir le gouvernement avant de porter appel. Vous allez me dire, on le fait déjà. Faux, quelques membres de la CLÉ le font, les autres suivent le groupe et ne poussent pas la réflexion plus loin. Il encourage, on est fin, on est beau, on a raison. Ça n’aide personne. Je crois avoir répondu à Mémoire courte en même temps finalement.

Pour ce qui est du Devoir, des lettres de Mathieu Bock-Côté ont été publiées et il a été intéressant d’avoir la réplique de M. Bouchard et la réplique de M. Bock-Côté sur son site internet. J’en ai lu d’autres aussi. Il ne faut pas jouer la vierge offensée. Continuez d’écrire, mais il est certain que le Devoir va publier seulement s’il y a du nouveau, pas du réchauffé. J’ai souvent entendu des plainte comme quoi le gouvernement répète la même cassette, il ne faudrait pas faire la même chose.

Pour une école libre a dit…

Ultdrake a écrit :
>
> Pour ce qui est du Devoir, des >lettres de Mathieu Bock-Côté ont
>été publiées



C'est vrai.


> et il a été intéressant d’avoir
>la réplique de M. Bouchard et la
>réplique de M. Bock-Côté sur son
>site internet.


Ah, son site internet, pas dans le Devoir.


> J’en ai lu d’autres aussi.


Pas beaucoup.

Il y a eu plusieurs lettres d'universitaires qui critiquaient le cours ECR ou critiquaient les prises de position de Georges Leroux ou de Jean-Pierre Proulx qui n'ont pas été publiées.

Jamais le Devoir n'a fait mention du collège Loyola.


> Il ne faut pas jouer la vierge
>offensée. Continuez d’écrire,
>mais il est certain que le Devoir
>va publier seulement s’il y a du
>nouveau, pas du réchauffé.




Amusant, voir le silence sur le collège Loyola. C'est pourtant du nouveau ça. À la place de quoi Le Devoir publiait il y a quelques mois, alors que l'affaire de Loyola était déjà connue, un long article comme quoi deux écoles catholiques étaient heureuses du nouveau cours qui complétaient avec bonheur les cours confessionnels, alors que je pourrais vous nommer plusieurs écoles catholiques privées qui ne donnent pas le cours ECR. (Mais je ne veux pas leur attirer d'ennui).

Quand les manuels ECR venaient de sortir, une critique sur ceux-ci a été envoyée au Devoir d'abord acceptée par M. Sansfaçon elle n'est jamais parue ("une question d'actualité, de manque de place" a-t-on prétendu), alors que nulle part ailleurs on n'avait lu de critique sur ces manuels et que c'était la rentrée scolaire!

Quand le Devoir fait un sondage qui prouverait que 52 % des gens sont pour le cours ECR, l'affaire est à la une avec des gros titres. Quand on apprend que 69 % (dans un premier sondage) sont pour le libre choix : un entrefilet dans des pages obscures. Pour le second sondage qui renforce le premier (76 %), silence.

La notion de "réchauffé" s'applique à géométrie variable : si c'est un combat que Le Devoir soutient on reliera souvent des dépêches, des éditoriaux, des lettres de lecteurs savamment choisies qui vont dans le sens du progrès, de l'histoire et le Devoir n'hésite pas à se répéter. Pensez au mariage "gay".


> J’ai souvent entendu des plainte
>comme quoi le gouvernement répète
>la même cassette, il ne faudrait
>pas faire la même chose.
>



Le Devoir est une vrai scie sur les sujets qui l'intéressent. Mais j'avoue que c'est la même chose pour nos autres médias. Pour ce qui est du cours ECR, ils sont tous apparemment pour, sauf que le Devoir a pris position dans un éditorial pour le cours ECR ("Vain combat"), pas les autres médias que je sache. On ne sait pas trop si c'est parce qu'ils croient réellement le message gouvernemental ou si c'est lié au milieu panurgien du journalisme québécois incestueux : il ne fait pas bon s'écarter de ce qui est politiquement correct, car tout le monde se connaît et le nombre d'options est limité en termes d'emploi.

Enfin, je remarque que vous n'avez fait aucun commentaire sur la tactique avouée par Jacques Pettigrew et du MELS : ne pas faire de vagues, ne plus discuter en public du cours ECR, simplement l'imposer et opérer sur les enfants ce changement multiculturaliste que M. Bouchard appelait de ses vœux.

Ultdrake a dit…

Sans vouloir dénigrer la nouvelle sur le collège Loyola, je crois que les mauvais diagnostiques de cancer du sein, Louise Harel et Obama vendent mieux présentement. ECR est en général du réchauffé du point de vu médiatique, il faudrait quelque chose de gros. Le jugement est supposé tombé avant la prochaine rentrée scolaire. Je pense qu’il faut conserver les munitions pour ce moment. Rien n’empêche d’ici là de tenir le sujet chaud, mais je suis convaincu que les médias ne s’intéresseront pas au dossier ECR avant cet évènement. Peut-être qu’une plainte en bonne et due forme à l’ombudsman (s’il y en a un au Devoir) pourrait aider, mais j’en doute. Je ne m’obstinerai pas avec vous sur les choix du Devoir, comme vous le dites, ce ne serait pas le premier dossier où les médias semblent avoir un parti pris.

>Enfin, je remarque que vous n'avez fait aucun commentaire sur la tactique avouée par
>Jacques Pettigrew et du MELS : ne pas faire de vagues, ne plus discuter en public du cours
>ECR, simplement l'imposer et opérer sur les enfants ce changement multiculturaliste que M.
>Bouchard appelait de ses vœux.

Je faisais référence à cela quand j’ai mentionné : « et le (la ?) propriétaire du blog dit qu’en plus il (le gouvernement) est muet avoué. ». Je n’ai pas vraiment de commentaires à faire sauf que c’est désolant et ça n’élève pas le débat.

Pour une école libre a dit…

Ultdrake a écrit :

> Sans vouloir dénigrer la
>nouvelle sur le collège Loyola,
>je crois que les mauvais
>diagnostiques de cancer du sein,
>Louise Harel et Obama vendent
>mieux présentement.



Ça fait des mois que l'affaire Loyola est connue, pas une ligne...

Sinon, vous croyez aux promesses d'Obama en Orient ? Quelle importance ces mots ciselés par des doreurs d'image pour les Québécois ? Vous n'êtes pas lassé de ses discours pompeux lus d'un téléprompteur par le Président métissage, promesse de changements et d'espoir ? On verra bien M. Obama à l'œuvre : à quand la paix au Levant, hmmm ? Enfin, je sais c'est une icône des progressistes et donc des médias québécois. Il faut la vénérer même si c'est lassant et du réchauffé. Désolé pour cet aparté extra-scolaire.



> ECR est en général du réchauffé
>du point de vu médiatique, il
>faudrait quelque chose de gros.



Le Devoir vient de publier un nouvel article sur le cours ECR, mais on sait pourquoi : forcer le ministère à être plus ferme avec les écoles privées juives.

C'est le réflexe jacobin des "progressistes" québécois, oui, oui, ceux qui se disent "tolérants" quand leurs opinions sont minoritaires.

Pour une école libre a dit…

Ultdrake a écrit au sujet du fait qu'il ne commentait pas le silence volontaire du gouvernement sur le dossier ECR.



> Je faisais référence à cela
>quand j’ai mentionné : « et le
>(la ?) propriétaire du blog dit
>qu’en plus il (le gouvernement)
>est muet avoué. ». Je n’ai pas
>vraiment de commentaires à faire
>sauf que c’est désolant et ça
>n’élève pas le débat.



Je note. Bien que je ne suis pas sûr du sens: qu'est-ce qui est le «c'» dans « c'est désolant », mon commentaire ou le silence du gouvernement avoué lors du procès de Drummondville ?


Notez que comme votre adresse IP semble correspondre à un ordinateur du domaine "gouv.qc.ca", je soupçonne que c'est ma mention qui n'élève pas le débat.

Ultdrake a dit…

Oui, j'ai vu (et lu) l'éditorial. Ça serait le bon moment de montrer que vous êtes en vie. Il y a sûrement des alliés à aller chercher de ce côté là.

Pour répondre à votre question sur Obama même si c'est hors sujet (après tout, c'est votre blog) : je suis un peu ambivalent. Au niveau du Moyen-Orient, je pense que ses paroles ont du sens, mais il faudra plus que des paroles pour diminuer ce conflit qui est beaucoup trop complexe pour que mon opinion soit fixé. Par contre, j'ai détesté son plan de relance économique. Je n'arrive pas à comprendre comment on peut consciemment donner des fortunes pour sauver des banques. J'ai bien hâte de voir ce qu'il va faire de ses institutions à moitié nationalisées.

>Je note. Bien que je ne suis pas
>sûr du sens: qu'est-ce qui est
>le «c'» dans « c'est désolant »,
>mon commentaire ou le silence du
>gouvernement avoué lors du procès
>de Drummondville ?

J'affirmais que c'est le silence du gouvernement qui est désolant, désolé pour le doute.

Jonathan a dit…

Le silence des médias est bel et bien un choix éditorial. Même Julie Miville-Dechêne, ombudsman à la Société Radio-Canada, critique la pensée unique des médias québécois.


"Pour un engagement sérieux à l’égard de la diversité dans les grands médias

Par Julie Miville-Dechêne, magazine Trente, mai 2009, pages 14-15


Il n’y a pas assez de diversité d’opinions et de diversité culturelle dans les grands médias québécois. Le Québec, avec ses 7,6 millions d’habitants, est une petite société. Cette réalité démographique nuit à la diversité. Parlons d’abord des journalistes. Les plus influents appartiennent souvent à la génération des baby-boomers. Et la grande majorité d’entre eux – jeunes ou vieux – partagent la même idéologie. Ces Québécois « de souche » ont surtout étudié les sciences humaines et ont été contestataires dans la mouvance nationaliste et/ou de gauche. Souvent, leur façon de voir le monde comporte, par exemple, les éléments suivants : préjugés favorables envers les syndicats, antiaméricanisme, anticléricalisme, etc. Cela ne les empêche pas de s’être embourgeoisés au fil des ans, grâce notamment à des conventions collectives de plus en plus généreuses. En outre, ils vivent en ville et font partie de la classe moyenne ou même aisée. Il est difficile pour eux de voir venir des phénomènes comme la montée de l’ADQ ou le malaise qui sous-tend le code de conduite pour les immigrants de Hérouxville puisque chacun sait, dans les grands médias, que le Québec est laïc, accueillant et plus tolérant que le reste du Canada… "

http://lecampduchangement.blogspot.com/2009/05/stupefaction.html

Jonathan a dit…

"Pour ce qui est du cours ECR, ils sont tous apparemment pour, sauf que le Devoir a pris position dans un éditorial pour le cours ECR ("Vain combat"), pas les autres médias que je sache"

Vous oubliez cet éditorial d'André Pratte de La Presse.

http://www.cyberpresse.ca/opinions/editorialistes/andre-pratte/200905/14/01-856364-116-annees-apres-leon-xiii.php

Memoire courte a dit…

Ultdrake a dit:

"il faut les étudiés, comprendre leur cheminement, en faire ressortir des arguments qui peuvent faire plier le gouvernement et justement si la cause devant les tribunaux change de palier, faire réfléchir le gouvernement avant de porter appel. Vous allez me dire, on le fait déjà. Faux, quelques membres de la CLÉ le font, les autres suivent le groupe et ne poussent pas la réflexion plus loin."

C'est normal et ce n'est pas le role/capacite de tous et chacun de faire cela. "Ca prend de tout pour faire un monde", comme le dit bien l'expression.

Je vous garantis que si demain il y avait 300000 personnes qui marchaient dans les rues de Montreal pour la liberte de choisir et le rejet de l'imposition du cours ECR, pas besoin de bataille devant les tribunaux. Le vent tournerait tres vite de cote car les politiciens vont souvent dans la direction du vent, surtout quand il souffle tres tres fort. On pourrait lire cela a la une de tous les journaux du Qc!

Rejoindre la masse, sensibiliser est tout aussi important que l'action devant les tribunaux.