vendredi 18 juillet 2008

Les écoles publiques continuent de perdre des élèves


Les écoles publiques du Québec continuent de se vider. Deux raisons à ce lent déclin : la démographie anémique du Québec (toujours au niveau très insuffisant de 1,6 enfant par femme) et le succès des écoles dites privées.

Selon des données du ministère de l'Éducation obtenues par Le Journal de Montréal, 88 % des élèves fréquenteront un établissement public à la rentrée, alors que cette proportion était de 91 % en 1998-1999. En septembre 2008, il y aura 20 000 élèves de moins qu'avant dans le réseau public. Au cours des dix dernières années, les pertes du secteur public totalisent 128 000 élèves.

En revanche, la clientèle des écoles privées a augmenté de 21 000 élèves en dix ans. La prochaine rentrée devrait toutefois se solder par une légère baisse de 400  élèves. L'année dernière, le Monopole avait également prévu une chute de l'effectif scolaire dans le secteur privé. Celui-ci a finalement accueilli 498 étudiants de plus.

Entre l'année scolaire 2002-2003 et celle de 2006-2007, 156 bâtiments primaires et secondaires ont cessé leurs activités, révèlent des données du Monopole de l'Éducation obtenues par le Journal.

Popularité du privé malgré une autonomie bridée et des frais parfois imposants

Selon le Journal de Montréal « La scolarité des étudiants qui fréquentent le privé est subventionnée par le gouvernement à hauteur d'environ 60 % », ceci n’est pas exact puisque certaines écoles privées — de plus en plus populaires — ne reçoivent aucune subvention. Il en va de même pour les parents, de plus en plus nombreux, malgré une administration de plus en plus tatillonne, qui éduquent leurs enfants à la maison.

Cet engouement pour le secteur privé est d’autant plus remarquable que sa spécificité est bridée par la législation québécoise qui lui impose une grande partie de son programme scolaire et de la pédagogie à suivre. Autonomie suboptimale que, de plus en plus, de parents sont toutefois prêts à payer, quitte à ne pas bénéficier de subventions (souvent un simple remboursement d'une partie de leurs impôts et taxes). Ces frais s'élèvent parfois jusqu’à près de 18 000 $ l’an par enfant.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Il faut rendre l'argent aux parents et les laisser choisir leur école. Mais comment faire accepter cela devant deux forces immenses : le gouvernement qui jouit en toute impunité de son monopole grisant et les syndicats qui tiennent la profession d'enseignant et on tant fait pour monter les salaires et l'encadrement sans nécessairement que cela s'accompagne de gain en qualité...