« Ils peuvent enseigner ce qu'ils veulent. Ce sont des entreprises privées. Les professeurs n'ont pas à être autorisés par le ministère, comme c'est le cas dans le réseau public », indiquait à l'époque Michelle Despault, attachée de presse de la ministre ontarienne de l'Éducation, Kathleen Wynne.
Le plumitif du Journal de Montréal soulevait que «
contrairement au Québec, aucune législation [sic : n’] oblige en Ontario les jeunes à suivre le programme du ministère. « C'est malheureux, on ne sait pas ce qui est enseigné dans ces écoles. C’est parfois de l'endoctrinement », explique Gilles Arpin, vice-président du Conseil scolaire de district du centre-sud-ouest (membre d'une organisation de promotion de la laïcité dans les écoles de l'Ontario).»
Nous ne pouvons que compatir avec ce journaliste aujourd'hui alors que — malgré cette indépendance et cette liberté des écoles ontariennes — celles-ci réussissent mieux aux tests PISA que les écoles sous la coupe du Monopole de l'Éducation du Québec qui parle de serrer la vis pour imposer son programme unique (et son fameux renouveau pédagogique) et le seul personnel agrée par les conventions collectives et les syndicats. Voir les écoles juives, évangéliques et mennonites du Québec. Comme si la liberté n'était pas une vertu qui non seulement respecte mieux la liberté des parents, mais qui favorise la diversité, l'autonomie et l'implication des parents. Comme si la Ministre n'avait pas déjà tant à balayer devant la porte de ses propres écoles « laïques ». Mais on comprend que tout cela n'est que peu de choses pour nos politiciens qui ne pensent aujourd'hui qu'au devoir de l'État de « protéger les enfants » (entendre évincer les parents dans le rôle de premiers éducateurs) et qu'à former les citoyens tolérants et relativistes d'un Québec qu'ils veulent de plus en plus multiculturel (c'est pourquoi tous devront passer le nouveau cours de tolérance religieuse et de dialogue obligatoire intitulé éthique et culture religieuse).
Trois provinces canadiennes ont pourtant des meilleurs résultats aux tests PISA, elles prévoient toutes des dispenses assez importantes pour les écoles libres, indépendantes ou religieuses : il s'agit dans l'ordre de l'Alberta, avec les meilleurs résultats, puis de la Colombie-Britannique et enfin de l'Ontario (où l'on enseignerait n'importe quoi à plus de 50 000 enfants par an!). Les étudiants du PISA sont sélectionnés à partir d’un échantillon aléatoire d’établissements scolaires (publics ou privés) ainsi que sur un critère d’âge (à partir de 15 ans et 3 mois à 16 ans et 2 mois au début de l’évaluation), et non en fonction de leur classe.
Rappelons que le Québec est également très en deçà de ces provinces en ce qui a trait aux aptitudes de lecture (PIRLS). En 2001, le Québec s'était classé sixième. En 2006, il glissait à la seizième place. Plusieurs croient que cette baisse des habiletés de lecture des jeunes Québécois coïncide avec la réforme scolaire.
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