samedi 16 février 2019

Étude — École non mixte n'augmente ni résultats ni intérêt des filles pour les sciences, mais bien pour les garçons

Dans de nombreux pays, les résultats scolaires des garçons sont inférieurs à celui des filles, mais celles-ci sont toujours sous-représentées dans les sciences, les techniques, l’ingénierie (génie) et les mathématiques (STIM).

Cette tendance a suscité un regain d’intérêt pour la mise en place d’écoles non mixtes pour améliorer les résultats des filles en STIM.

Des chercheurs coréens ont utilisé le cadre unique de Séoul, où les enfants sont affectés aléatoirement à une école secondaire, pour les uns, mixtes ou, pour les autres, non mixtes. Grâce à des données administratives pluriannuelles provenant des examens nationaux d’entrée au collège et une enquête longitudinale auprès des élèves de dernière année, les auteurs de l’étude ont évalué les résultats des élèves et leurs intérêts dans les STIM selon la mixité ou non de leur école. Les résultats sont publiés dans le numéro de février d’Economics of Education Review.

Cette étude n’a révélé aucun effet de la fréquentation d’une école non mixte sur les résultats ou l’intérêt des filles pour les sciences, les techniques, l’ingénierie (génie) et les mathématiques (STIM). Les chercheurs constatent que les écoles pour garçons ont des effets significatifs positifs pour les garçons dans ce domaine.

Ces résultats ne concordent pas avec l’idée reçue chez certaines féministes selon laquelle, pour diverses raisons, la présence de garçons nuit aux résultats et à l’intérêt des filles pour les STIM. L’étude étaye plutôt la thèse de Christina Sommers selon laquelle le système éducatif pourrait faire plus pour les garçons, notamment grâce à des écoles ou des classes pour garçons. Christina Sommers est l’auteur de La Guerre contre les garçons : comment des politiques malavisées nuisent à nos jeunes hommes (The War Against Boys: How Misguided Policies are Harming Our Young Men).

Voir aussi

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