mardi 24 mars 2015

La procréation assistée pour lutter contre la dénatalité ?


Patrick Lagacé se plaint de la suppression annoncée du Programme de procréation assistée par le gouvernement du Québec. Il décrit ce programme de la manière suivante :
« Un succès étincelant, qui stimule la science [lire : la technique] made in Québec, qui contribue à adoucir le choc démographique et qui comble de bonheur les couples qui peuvent concevoir sans se ruiner. […] Les méchantes langues diront que la mort annoncée du Programme de procréation assistée est une autre manifestation de l’indifférence du gouvernement Couillard à l’égard des femmes. La chose a été démontrée : l’austérité frappe davantage les programmes et les mesures dont les femmes profitent. [Les hommes de ces couples privés d'enfants ne seraient donc pas affectés ?] Cette indifférence fait probablement partie de l’équation. »

Ce programme a mis au monde 5 000 bébés québécois depuis 2010 ans. Ce programme a coûté au gouvernement la rondelette somme de 280 millions de dollars, soit 56 000 $ par bébé. 

On peut se demander s’il n’y a pas des manières moins chères de soutenir la démographie québécoise : endiguer l’exil économique des Québécois (114 603 ont quitté la province depuis 2010) en allégeant le fardeau fiscal, aider toutes les familles nombreuses (actuellement l’aide est presque uniquement dirigée vers le retour des femmes au travail), rappeler que l’infertilité est souvent due à une nuptialité de plus en plus tardive (l’âge des mères primipares — accouchant donc pour la première fois — ne fait qu’augmenter : il est passé de 24,7 ans en 1981 en à 28 ans en 2011), mais le rappel au réel est mal vu ces jours-ci.

La seule solution n’est pas de dépenser de plus en plus d’argent pour des résultats médiocres.

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Les dépenses dans la politique de retour au bureau des mères et de congés parentaux (ce n'est pas une politique nataliste) du Québec ne font qu'augmenter.

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