jeudi 14 novembre 2013

Elle a 13 ans, très bonne élève, harcelée, vit le calvaire, se suicide


Marion, 13 ans, s’est pendue chez elle, à Vaugrigneuse, dans l’Essonne (grande région parisienne, au Sud de Paris) en février dernier. Avant de commettre son geste, la jeune fille avait envoyé une lettre à son collège pour dénoncer le harcèlement qu’elle subissait de la part de certains de ses camarades. Aujourd’hui, neuf mois après, les parents de Marion sont toujours dans l’incompréhension.



L’enquête menée par la gendarmerie n’a toujours pas désigné de responsables et le couple a le sentiment d’être abandonné et ignoré par le ministère de l’Education Nationale. Jeudi, avec le concours de leur avocat, Me David Père, ils vont saisir un juge d’instruction au tribunal de grande instance de Paris. Les parents vont également déposer une lettre au cabinet de Vincent Peillon.

En quoi consistaient ces faits de harcèlement ? « Marion, en 6e, avait été embêtée. Mais à l’époque, en 6e et en 5e dans ce même collège, il y avait un principal-adjoint, qui prenait la mesure des faits, qui était très vigilant sur les violences verbales, les violences physiques. Je passais un coup de fil, je mettais un mot dans le cahier de correspondance et le lendemain c’était réglé. En 4e, nouveau principal adjoint et là, tout a basculé. Dès les premiers jours, Marion, quand on a vu la liste des élèves, on a eu très peur. »

Pourquoi ces élèves s’en prenaient spécifiquement à elle ? « Marion était embêtée à la fois par des élèves de 5e, de 4e et principalement des élèves de sa classe de 4e, qui s’en sont pris à d’autres. Une jeune fille, qui a été prise à partie à plusieurs reprises, qui a été bloquée dans les vestiaires également, avec un briquet et un déodorant en lui disant : ‘on va faire de toi un chalumeau’. Son ex petit ami a été battu, mis à terre avec une photo sur Facebook. Alors, ce sont les témoignages que j’ai recueillis, mais sur 600 élèves, bien d’autres doivent subir la même chose, puisque 15 % des élèves se disent harcelés et ne le disent pas [selon les chiffres de l’Éducation nationale française]. 40 % des bons élèves s’en plaignent. Marion faisait partie des très bons élèves, elle était brillante. Aujourd’hui, les bons élèves sont stigmatisés ».

Les causes de l'intimidation en Ontario

Selon une étude de Maria Yau et Janet O'Reilly, « 2006 Student Census, Grades 9-12 », l'intimidation liée à l'orientation sexuelle des élèves (orientation souvent simplement supposée au début du secondaire) est loin, mais très loin, d'être une des raisons principales des brimades à l'école. En effet, le premier sujet des moqueries et insultes est lié au physique des élèves. Railleries parce qu'un élève est trop gros, trop petit, lent à la course, roux, laid, trop grand, trop maigre, etc. À la fin du secondaire, les motifs reliés au « genre » sont même parmi les moins fréquents loin derrière l'intimidation au physique, aux notes en classe, l'origine culturelle, la langue familiale, la religion et les revenus des parents !



Matéo, harcelé parce que roux, se suicide




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L'école socialiste en France pour Farida Belghoul : athée, illettrée, LGBT ?

Entretien avec l'enseignante Farida Belghoul sur la théorie du genre et la politique de Vincent Peillon, le ministre socialiste de l'Éducation, pour l'école.




Farida Belghoul est née à Paris en 1958, dans une famille immigrée d’origine kabyle et algérienne. Cinéaste, enseignante et militante, elle a été à l’origine de Convergence 84 qui, un an après La Marche des Beurs, chercha une voie opposée « au repli communautaire et à la position victimaire de SOS-Racisme »

Télécharger le rapport Teychenné (pdf) : « Discriminations LGBT-phobes à l’école : état des lieux et recommandations – Rapport de Michel Teychenné à Monsieur le ministre de l’Éducation nationale – Juin 2013 »

Télécharger le document du syndicat de gauche SNUipp (pdf) : « Éduquer contre l’homophobie dès l’école primaire »



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Le Portugal sur la voie du chèque scolaire

Le Portugal se met sur la voie de la liberté scolaire. Sofia Reis (ci-contre), trésorière de l'ECNAIS, a répondu aux questions d’Anne Coffinier. Elle nous explique comment ce pays a pu changer de cap en matière d’éducation.

Comment se présente la liberté scolaire au Portugal : quel est le pourcentage d’enfants dans le privé ?

Au Portugal, environ 20 % des élèves sont inscrits dans des écoles privées. Celles-ci ont une bonne réputation. Le secteur des écoles privées est très varié. Il y a des écoles catholiques, des écoles à but lucratif, des écoles dirigées par des coopératives de parents ou de professeurs, ou encore des écoles tenues par des associations. Ces écoles offrent aux choix un cursus général, professionnel, un baccalauréat international, des cursus étrangers. 47 % de ces élèves bénéficient d’aides financières de l’État pour financer leur scolarité dans ces écoles privées.

Le privé est-il réellement libre par rapport au public (plan, horaires, programme, spirituel, pédagogique, diplôme, manuels scolaires) ?

Jusqu’à présent, les écoles privées sont contraintes en théorie de suivre le programme fixé par l’État, d’adopter les manuels scolaires et rythmes scolaires officiels. Beaucoup d’écoles les suivent. Quelques écoles ont une approche plus souple et peuvent ne pas les remplir intégralement (en adaptant le cursus, les programmes ou en utilisant leurs propres livres). Les nouveaux statuts des écoles privées qui doivent être publiés ce mois-ci changent considérablement la donne. Les écoles privées vont être libres de définir leur cursus avec une certaine latitude (30 %); elles seront libres de choisir leurs programmes, leur rythme scolaire, etc.

Comment est financé le privé, pareil que le public ? Est-il coûteux pour les parents ?

Autour de 47 % des élèves des écoles privées bénéficient d’une aide de l’État. Cette aide varie selon les types de contrats des écoles les liant à l’État. Il y a :
  • (i) les contrats simples – l’État prend en charge les frais de scolarité. Cette aide est destinée aux élèves pauvres et ne couvre pas plus de la moitié des frais de scolarité – c’est pour le cursus général ;
  • (ii) les contrats d’association – les élèves ne paient pas de frais de scolarité. L’État paie un montant fixe par classe à l’école pour couvrir toutes les dépenses – c’est pour le cursus général ;
  • (iii) les contrats de parrainage – les élèves ne paient pas de frais de scolarité. L’État paie un montant fixe par élève à l’école pour couvrir toutes les dépenses – c’est pour les écoles de musique ;
  • (iv) financés par le fonds social européen – les élèves ne paient pas de frais de scolarité. Les écoles perçoivent un montant fixe par classe qui couvre toutes les dépenses – c’est pour les formations professionnelles.
A contrario, 53 % des élèves des écoles privées paient l’intégralité des frais de scolarité.

Dans les écoles détenues et dirigées par l’État, le ministère de l’Éducation paie directement les professeurs et donne de l’argent à l’école pour les autres dépenses.

Quel est l’argument gouvernemental pour justifier que les écoles privées soient payantes ?

Au début des années 70, il y a eu un “boom” d’écoles. L’État a construit des écoles dans tout le pays et a embauché des professeurs. Même là où il y avait une école privée, où les élèves auraient pu aller dans la mesure où l’État payait leur scolarité (il s’agissait d’enfants pauvres).

De nos jours, les gouvernements disent que si l’État aide les parents d’écoles privées, il paierait deux fois, car il doit, de toutes les manières, payer les professeurs de l’État (les fonctionnaires ne pouvant être licenciés). De plus, les partis de gauche sont puissants au Portugal et ils défendent l’idée que l’État a l’obligation de scolariser tout le monde, et rien de plus. Ainsi, les parents souhaitant scolariser leurs enfants dans le privé n’ont qu’à payer.

Quels sont les résultats des écoles privées aux tests de référence nationaux et internationaux (type PISA) ?

Les écoles privées ont de très bons résultats dans les examens nationaux et internationaux. Même les écoles privées avec un contrat d’association (ces écoles privées doivent se soumettre aux mêmes règles que les écoles publiques concernant la sélection des élèves) ont de meilleurs résultats que les écoles publiques.

Le débat sur le chèque-éducation s’est-il imposé ces derniers mois comme le sujet majeur en matière de politique scolaire ?

Le libre choix scolaire et des chèques éducation ont été au centre des débats depuis août. Le Gouvernement, qui s’appuie sur une majorité de deux partis de droite et centre droit, a introduit le débat à travers la révision des statuts de l’école privée ainsi que la réforme de l’État. De même, le FMI et la Banque mondiale, en lien avec le programme d’ajustement du Portugal, ont mis en lumière les avantages de l’élargissement du choix scolaire et des contrats d’association.

Comment cela se fait-il ?

Étant donné que nous n’avons pas d’autres informations, à part la parole du gouvernement de faire quelque chose, tout le monde débat – pour ou contre – avec des arguments basés sur des suppositions. Le débat est important, car il crée une prise de conscience, mais il ne mène nulle part, car il manque trop d’informations.

Qui propose l’introduction du bon scolaire ? En quoi consisterait-il ?

Le Gouvernement, mais jusqu’à présent seulement à titre d’expérimentation.

À quel horizon pourrait-il être introduit ?

Nous ne le savons pas encore. Pour l’heure, nous n’avons que l’engagement de cette introduction, à l’essai.

Quels sont les arguments contre ?

L’argument le plus courant est que les écoles financées par des chèques éducation vont créer une ségrégation, que ce qui compte c’est de donner aux écoles en échec, que les chèques éducation sont seulement un moyen de privatiser l’école. Tous les arguments connus du statu quo. Un système scolaire basé sur le choix doit être régulé ; le ministère doit s’assurer que les lois sont appliquées et que les élèves non privilégiés ne sont pas oubliés. Les opposants les plus farouches au choix scolaire sont les syndicats d’enseignants de gauche. Mais ils s’opposent également à l’autonomie scolaire et à tout autre outil permettant de donner plus de pouvoirs aux professeurs (parce qu’ils évolueraient d’une position de fonctionnaires vers celle de professionnels et bénéficieraient ainsi d’une plus grande liberté).

Quel modèle de chèque-éducation visez-vous ?

Nous pensons qu’un système avec un seul type de chèque éducation risque d’être décevant. Notre expérience montre qu’en disposant de plusieurs instruments, il est plus facile de s’adapter aux différents besoins (ceux des parents et des écoles).

L’OCDE dit que seul le bon scolaire ciblé sur les enfants défavorisés et non un chèque universel est socialement efficace : qu’en pensez-vous ?

Les comparaisons internationales sont difficiles à conduire valablement. Les informations ne sont pas complètes, les contextes culturels et historiques peuvent mener à des conséquences différentes alors même que les instruments utilisés sont les mêmes, aucun pays n’a le même “marché éducatif” (avec des conditions d’entrées claires et accessibles, avec des écoles qui ne sont pas réellement choisies par les parents, etc.) Ainsi, les conclusions faites sur ce sujet doivent toujours être maniées avec précautions.

Cependant, nous pensons que l’essentiel est qu’il y ait plus de choix. Ainsi, nous sommes très favorables et soutenons les chèques éducation qui permettent de couvrir tous les frais pour les élèves défavorisés. Beaucoup de nos écoles ont un caractère religieux et désirent recevoir des élèves défavorisés. Ce sont ceux-là qu’elles veulent instruire. C’est le monopole de l’État en matière d’éducation qui a maintenu les élèves défavorisés en dehors des bonnes écoles !

Propos recueillis par Anne Coffinier, directrice générale de la Fondation pour l’école.

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Afrique du Sud — Déconfiture de l'école publique, succès de l'école privée

De nombreuses écoles privées voient le jour en Afrique du Sud ces jours-ci.

L'augmentation précise est difficile à estimer. Le ministère de l'Éducation estime que le nombre d'élèves inscrits dans les écoles privées a augmenté de 76 % entre 2000 et 2010, une époque où de nombreuses écoles publiques étaient fermées pour des raisons de contestations syndicales. Le ministère évaluait le nombre de ces écoles en 2012 à 1.571, soit 6 % du total. Selon Ann Bernstein du Centre pour le développement et l'entreprise (CDE), ce chiffre est certainement trop bas. Le CDE, un réseau pensant, vient de publier un rapport sur les écoles privées abordables. Umalusi, une agence d'accréditation, a déclaré récemment qu'elle avait la responsabilité d'accréditer 3.500 de ces écoles privées. Beaucoup d'autres écoles ne s'inscrivent pas pour éviter les frais d'accréditation.

La raison pour laquelle les écoles privées prolifèrent ne fait pas de doute. Bien que l'Afrique du Sud soit un pays à revenu intermédiaire, son système d'éducation est loin d'être dans la moyenne mondiale. Le Forum économique mondial basé en Suisse l'a classé en 146e positon sur 148 pays — et dernier en mathématiques et en sciences. Ce n'est pas faute d'argent. L'éducation engloutit un cinquième du budget de l'État, un des plus hauts pourcentages au monde. Les enseignants sont relativement bien payés. Mais les normes sont peu élevées et les résultats lamentables. Seuls quatre élèves sur dix qui commencent l'école obtiennent le diplôme d'études secondaires même si la note de passage n'est que de 30 %, déclare le CDE. Seuls 12 % des élèves obtiennent des notes suffisamment élevées pour entrer à l'université. Et seuls 11 % obtiennent une note de 40 % ou plus en mathématiques.

Selon l'étude internationale Tendances de l'étude des mathématiques et des sciences (TEIMS) en 2011, les enfants sud-africains se plaçaient en dernière position parmi les 21 pays à revenu intermédiaire. L'enseignement des mathématiques est souvent très médiocre avec des enseignants qui souvent ne sont même pas en mesure de répondre aux questions dans les programmes qu'ils doivent enseigner... Une étude antérieure portant sur les enseignants de 6e année, seuls 23 % d'entre eux étaient parvenu à répondre correctement à une question précise.  Pour Nick Taylor, chef du service au centre d'évaluation nationale (Needu), de nombreux enseignants ne sont pas nommés au mérite, se reposent sur leurs lauriers et sont trop confiants quant à la manière dont ils enseignent leur matière. C'est ce qui ressort d'un sondage du TEIMS de 2011 parmi les professeurs de mathématiques de 9e année : 89% des enseignants sud-africains s'y déclaraient très confiants pour ce qui était de donner leur cours, comparés à 69 % des enseignants finlandais, 59% des professeurs de mathématiques de Singapour et 36% des professeurs en Chine.

Les syndicats d'enseignants ont interdit par leurs pressions l'inspection des écoles et toute évaluation du rendement des enseignants.

C'est pourquoi même les parents moins bien nantis sont prêts à payer pour envoyer leurs enfants dans des écoles privées, de ces écoles qui perdent de l'argent et leur clientèle si leurs élèves ont de mauvais résultats.

Vuleka, une chaîne de sept écoles primaires et maternelles à Johannesbourg facture des frais de 14.000 rands par an (environ 1.400 $/an). Ses résultats en lecture et en mathématiques sont bien au-dessus de la moyenne, mais elle paie ses institutrices un peu moins que l'école publique pour garder les frais d'inscription bas. « Les enseignants qui veulent enseigner savent qu'ils seront soutenus ici », précise Melanie Sharland, directrice générale. Mais Vuleka doit encore trouver 2.400 rands (240 $) par élève pour couvrir les frais d'enseignement. Un cinquième des élèves bénéficie d'une réduction des frais d'inscription. Beaucoup sont orphelins. Les bailleurs de fonds doivent donc contribuer encore plus.

Vuleka reçoit également une subvention équivalant à 25 % des 11.000 rands (1.100 $) que l'État considère comme le coût pour éduquer un enfant. Les écoles privées dont les frais d'inscription sont assez bas peuvent obtenir une subvention pouvant aller jusqu'à 60 % de ce montant. Selon Mme Bernstein du CDE, cette proportion devrait atteindre au moins 90 % comme au Pakistan et au Chili. Pourtant, de nombreuses écoles refusent de dépendre de ces subventions gouvernementales qui arrivent souvent en retard quand elles arrivent.

Le Congrès national africain (ANC), dont les dirigeants étaient des adeptes du marxisme[1] avant la fin de l'apartheid, ne se félicitera sans doute pas de l' essor de ces écoles privées pour pauvres. Mais aujourd'hui, il serait malvenu qu'il les condamne.

Sources : The Economist du 26 octobre 2013, The Sunday Times (Johannesbourg) du 27 octobre 2013 et Die Beeld (Johannesbourg) du 28 octobre 2013.

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[1] Le président de l'ANC et de l'Afrique du Sud, Jacob Zuma, n'a pas perdu certains réflexes de cette époque. Il a ainsi déclaré le 15 mars 2004 : « L'ANC dirigera l'Afrique du Sud jusqu'au retour de Jésus ». Le 4 février 2011, il ajoutait : « Quand vous avez une carte de membre de l'ANC, vous êtes béni. » Et le 12 janvier 2013, il précisait : « J'ai toujours dit qu'un homme d'affaires avisé soutiendrait l'ANC... parce que soutenir l'ANC signifie que vous investissez à très bon escient dans vos affaires. »