dimanche 18 avril 2010

Principe de précaution mur à mur, sauf en éducation ?

Le principe de précaution — en français démodé, la prudence — a récemment été érigé en étalon de toutes les décisions gouvernementales, décisions de plus en plus centralisées et souvent planétaires.

On a donc eu récemment la grippe porcine A/H1N1 décrétée pandémie mondiale par l'OMS et qui aurait fait moins de morts que la grippe saisonnière. Mais, principe de précaution oblige, les gouvernements se sont précipités pour dépenser des milliards en campagnes de vaccination et de propagande peu suivies dans plusieurs pays (pas le Québec où nos médias centralisés ont réussi à « informer » les citoyens). Gouvernements qui se retrouvent avec des millions de doses inutilisées. Ce cafouillage serait d'ailleurs la faute des nouveaux médias selon l'OMS !

On a actuellement le « nuage de cendres » qui — principe de précaution oblige — immobilise le trafic aérien européen. Plusieurs compagnies aériennes commencent à mettre en doute la réalité des menaces basées sur des modèles informatiques du Met Office britannique (voir Cli​ma​te​gate) et non des mesures empiriques. Voir « Vols d'essai concluants pour KLM et Lufthansa » et « Après KLM et Lufthansa, Air France a bravé le nuage de cendres entre Roissy et Toulouse ».

Qu'en est-il de l'éducation ?

Tout à coup là, en éducation, plus de principe de précaution, mais un monopole de plus en plus grand de la part de l'État sur les programmes et en matières de pédagogie. Il suffit de contempler le panorama québécois : réformes à gogo appliquées à toutes les écoles même privées sans subventions, impositions d'en haut du « renouveau pédagogique », du cours d'éthique et de culture religieuse à toutes les cohortes en même temps, sans aucune exemption même sur demande motivée des parents. Des experts s'opposent à ces réformes, identifient des risques, des dangers, Aucune importance, il faut les appliquer à tous !

Non, quand il s'agit d'imposer l'ordre du jour « éducatif » des gouvernements, plus aucune prudence apparemment, mais un monopole jacobin intolérant au nom de la tolérance et de gestion de la diversité.






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Chevaliers de Colomb votent massivement contre une résolution qui disait appuyer les évêques catholiques dans le dossier ECR

Les Chevaliers de Colomb du Québec, un groupe d'entraide catholique constitué de 569 conseils regroupant plus de 104 000 membres en règle, se réunissaient cette fin de semaine au Manoir Richelieu dans le Charlevoix (voir photo à gauche).

Vendredi soir, l'assemblée générale des Chevaliers devait passer en revue une série de résolutions proposées par ses conseils régionaux.

Une de ces résolutions, la numéro 16, portait sur la position des évêques catholiques du Québec et du cours d'éthique et de culture religieuse.

Elle se lisait ainsi :
ATTENDU QUE les Chevaliers de Colomb du Québec ont opté pour appuyer la position de l’Assemblée des Évêques catholiques du Québec (AECQ) en ce qui a trait au cours d’Éthique et Culture Religieuse (ECR) ;

ATTENDU QUE la position de la Coalition pour la Liberté en éducation en éducation (CLÉ) diverge de la position de nos Évêques ;

ATTENDU QUE dans une société laïque où l’école n’assume plus la responsabilité de l’enseignement de la catéchèse, la responsabilité de l’éducation chrétienne des enfants revient aux parents, supportés par des agents de pastorale au niveau paroissial ;

ATTENDU QUE des portes s’ouvrent et que de belles réalisations sont déjà en cours dans plusieurs communautés chrétiennes pour l’éducation de la foi des jeunes et même, des adultes ;

IL EST PROPOSÉ, APPUYÉ ET RÉSOLU :

QUE l’Ordre des Chevaliers de Colomb du Québec appuie la position de l’Assemblée des Évêques catholiques du Québec (AECQ) de même que les recommandations faites par eux à la Ministre de l’Éducation, Madame Michelle Courchesne, à la suite de leur dernière réunion en septembre 2009.

[Résolution proposée par plusieurs conseils de Mauricie et Trois-Rivières, siège du diocèse de Mgr Veillette un des évêques identifiés comme le plus en faveur du cours ECR.]
Cette résolution est en apparence inoffensive et aurait dû rallier les Chevaliers, malgré une certaine naïveté (la ministre Courchesne a déjà répondu aux évêques inquiets de la mise en œuvre du programme ECR pour dire en substance que rien ne changerait) et d'un attendu hors sujet (même en admettant que la catéchèse donne de beaux fruits, pourquoi ne pas être pour l'exemption au cours ECR, pourquoi faudrait-il y défaire ce que l'école fera dans le cours ECR ?)

Mais voilà, un des attendus attaquait la position de la CLÉ : le libre choix des parents et donc la possibilité d'obtenir une exemption au cours ECR.

Or, l'année passée, les Chevaliers de Colomb avaient approuvé la position de la CLÉ en matière de libre choix à l'unanimité, au déplaisir de quelques représentants épiscopaux présents.

Vendredi soir, donc, la résolution n° 16 qui visait principalement à se dissocier de la CLÉ a été présentée. Un court débat suit la présentation de la résolution. On y rappelle les différentes positions du Vatican sur le sujet y compris celles du préfet Grocholewski contre les cours de culture religieuse prétendument neutres et des textes de Vatican II qui identifient clairement les parents catholiques comme les premiers éducateurs de leurs enfants et ceux qui, dans les cas concrets, doivent prendre les décisions relatives à l'éducation de leurs enfants (Gaudium et Spes, § 43, n° 2).

Vint ensuite le vote : 5 délégués pour la résolution, près de 400 présents contre. Un rejet massif, quasi unanime. Les membres des Chevaliers de Colomb ont confirmé par ce vote leur appui aux parents et à la CLÉ, ils ont réitéré leur préférence pour le libre choix et le droit à l’exemption du cours ÉCR. La position beaucoup plus résignée et atone de certains évêques catholiques du Québec n'a pas su convaincre ni rallier les Chevaliers.

M. Sylvain Lamontagne, président de la CLÉ, s'est félicité de cet appui réitéré des Chevaliers de Colomb : « C'est une très bonne nouvelle. Les membres des Chevaliers de Colomb ont confirmé leur appui aux parents et à la CLÉ pour le libre choix et le droit à l’exemption du cours ÉCR. Ce que nous demandons c’est que le gros bon sens soit entendu. »








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