dimanche 24 août 2008

Boycottage des cours d'ÉCR et DPJ

On se rappellera que dans l'affaire des mennonites chassés du Québec par le Ministère de l'Éducation qui avait déclaré leur école illégale, il avait déjà été fait mention de la DPJ. Le ministère prétendait alors « accompagner » les mennonites. Sans doute vers l'Ontario où ils avaient trouvé un climat plus tolérant. Très actif dans la promotion et défense du cours d'ECR, Jean-Pierre Proulx avait applaudi cette fermeture en colportant une légende : l'école aurait été fermée parce qu'elle refusait d'enseigner le darwinisme. Un grand intellectuel tolérant que ce M. Proulx.

Or, voici qu'on laisse à nouveau planer la menace de l'intervention de la DPJ pour effrayer les parents qui voudraient retirer leurs enfants du cours d'ECR pour les ramener par la suite.

Il est temps de citer un article de La Presse paru il y a quelque temps sur la question.
« Au Québec, les directeurs d'école ont l'obligation de signaler à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) tout jeune de 16 ans et moins qui ne va plus en classe. Or, la DPJ elle-même estime que ce n'est pas son mandat de ramener dans le droit chemin les décrocheurs!

«Un jeune qui ne fréquente pas l'école, ce n'est pas un motif d'intervention suffisant pour nous», explique Judith Laurier, porte-parole de l'Association des centres jeunesse du Québec. «Nous, on s'occupe des enfants négligés, abandonnés, maltraités ou abusés sexuellement, dit-elle. Le jeune de 15 ans qui ne va plus à l'école pour jouer au Nintendo dans son sous-sol, cela ne nous concerne pas.»

Faute d'autres recours, les écoles continuent pourtant de signaler, chaque année, des centaines de cas d'absentéisme à la DPJ. La vaste majorité de ces signalements ne sont pas retenus. »