mardi 4 février 2020

L'école de sciences politiques de Marion Maréchal ouvre une antenne à Madrid

L’Issep ouvre un second établissement à Madrid. L’école d’enseignement supérieur fondée par Marion Maréchal poursuit l’extension de son réseau international, après des partenariats en Russie avec l’université de Saint-Pétersbourg ainsi qu’au Liban avec l’Uzek, une université maronite du nord de Beyrouth. Sa présidente répond à quelques questions sur cette ouverture.


Pourquoi choisir l’Espagne pour implanter un second établissement ?

Depuis sa création, nous sommes soucieux de donner une dimension internationale à l’Issep que ce soit au travers de partenariats avec des écoles étrangères, comme l’université de Saint-Pétersbourg ou l’Uzek au Liban, ou encore par le contenu des programmes qui comprennent de nombreuses heures consacrées à la géopolitique, aux relations internationales et au droit international. Notre volonté « d’enraciner » nos étudiants dans une culture et une histoire s’articule avec leur préparation aux enjeux mondiaux du vingt-et-unième siècle. Ils doivent être capables de projeter l’avenir de leur nation dans le cadre de la mondialisation.

C’est dans cette optique que nous avons donné suite à la sollicitation d’une équipe espagnole pour ouvrir une antenne à Madrid. Cette équipe est partie du même constat que nous : les dirigeants espagnols et français baignent dans le prêt-à-penser et l’entre-soi, ils continuent d’appliquer des logiciels économiques et sociaux dépassés, ils sont incapables de penser sur le temps long et sont enfermés dans une logique de gestionnaires.

Par ailleurs l’enseignement supérieur espagnol comme le français ne respecte pas suffisamment le pluralisme intellectuel et la liberté d’expression. Le militantisme et le sectarisme idéologiques y sévissent au détriment du développement des connaissances et de l’esprit critique des étudiants. Enfin, je suis convaincue que les pays latins, Italie, Espagne et France notamment, ont la clé de l’avenir européen. C’est pourquoi je crois très important de s’attacher à la formation des futures élites de ces pays. Après qu’ils nous ont contactés, nous avons décidé de construire ensemble ce projet.

Quelles seront les formations proposées par L’Issep Madrid ?

Comme l’Issep Lyon, l’Issep Madrid proposera un magistère BAC +5 et une formation continue. Ces formations seront aménagées différemment : l’organisation, les volumes horaires et les programmes seront adaptés aux besoins espagnols. Le recrutement des étudiants devrait débuter dès cette année dans la foulée de l’ouverture des locaux qui doit intervenir dans quelques semaines. L’Issep Madrid proposera également un cycle de conférences.


Qui sont les personnalités qui vont prendre en main cette implantation locale ?

Il s’agit d’une équipe d’entrepreneurs qui ont entre trente et quarante-cinq ans, et sont issus de secteurs variés et intellectuellement proches de la droite conservatrice. Comme nous, ils sont très soucieux de faire de l’Issep un lieu exemplaire de débats où tous les courants de pensée peuvent être étudiés sans prisme idéologique.


L’Issep devenant en quelque sorte un groupe, comment évolue l’organigramme ?

La direction madrilène sera autonome au quotidien en matière de fonctionnement, d’organisation, de recrutement, le tout sous la supervision de l’Issep Lyon et de moi-même, qui faisons partie de la structure espagnole. Ces deux structures auront des liens étroits, s’enrichiront l’une l’autre, organiseront des échanges d’étudiants et d’enseignants sur le moyen terme.


L’Issep Madrid aura-t-elle des spécificités vis-à-vis de celle de Lyon, et quelle sera sa marge de manœuvre pédagogique ?

L’Issep Lyon et l’Issep Madrid partagent une charte pédagogique commune. Dans ces deux structures, nos programmes sont construits autour de deux unités pédagogiques : la gestion et la science politique. Comme nous, ils mettront la culture générale au cœur de leur enseignement et ils allieront les compétences de l’entreprise à celles des affaires publiques.

Je suis convaincue que les pays latins, Italie, Espagne et France notamment, ont la clé de l’avenir européen. C’est pourquoi je crois très important de s’attacher à la formation des futures élites de ces pays.

L’objectif est de former de futurs leaders enracinés, aptes au discernement, capables de conduire des projets, dotés d’une intelligence transversale et d’un solide esprit critique. Le contenu des programmes sera bien évidemment adapté à l’Espagne et les cours seront délivrés en espagnol. Les cours d’histoire par exemple reprendront leur histoire nationale et les relations internationales seront centrées autour de la géopolitique espagnole.

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