mercredi 2 juin 2010

Suzanne Lavallée reçoit le prix de la Ligue Catholique des droits de l’Homme

Nous venons de recevoir ce communiqué :

Suzanne Lavallée a mené la lutte juridique pour les exemptions au cours d’éthique et culture religieuse au Québec.

TORONTO, ONTARIO, le 2 juin 2010 – La Ligue Catholique des Droits de l'Homme est heureuse d’annoncer que, cette année, Suzanne Lavallée de Drummondville, Québec, est la récipiendaire de l’Archbishop Adam Exner Award for Catholic Excellence in Public Life. La présentation de ce prix aura lieu au souper de 25e anniversaire de la Ligue, le jeudi 10 juin. La soirée comportera une conférence de l’abbé Raymond De Souza, chroniqueur au National Post et prêtre de l’archidiocèse de Kingston, et un hommage aux fondateurs de la Ligue.

« Le leadership dont fait preuve Suzanne Lavallée en défendant les droits des parents en éducation contribue à faire ressortir les défis auxquels font face les familles lorsque l’État impose un programme d’études unique et obligatoire en formation religieuse et morale », a indiqué le président de la Ligue, Phil Horgan. « Nous espérons que les efforts de sa famille visant à remettre en question la nature obligatoire du nouveau programme entraîneront des changements favorables, afin de rétablir le droit des parents d’orienter la formation religieuse et morale de leurs enfants. »

Le cours d’éthique et de culture religieuse du Québec a remplacé le choix traditionnel offert par cette province entre la formation catholique, protestante ou morale non confessionnelle dans les écoles primaires et secondaires publiques et privées, et est obligatoire depuis son implantation en septembre 2008. Les objections visent principalement l’introduction des enfants à un jeune âge à une matière qui peut aller à l’encontre de l’enseignement religieux des parents, l’absence de choix, et le refus des demandes d’exemption. Plusieurs personnes croient qu’en refusant d’autoriser les exemptions ou de rendre le cours facultatif, l’État impose essentiellement un système de croyances aux élèves et leurs familles. Cette position est défendue par la Coalition pour la liberté en éducation, qui appuie Suzanne et les autres parents dans leur lutte pour les droits religieux et parentaux, et par l’Association des parents catholiques du Québec, une association fondatrice de la Coalition.

Selon un sondage de Léger Marketing d’octobre 2008, 72 p. 100 des parents croient qu’ils devraient avoir le choix entre la formation religieuse confessionnelle et le cours d’éthique et de culture. Dans la fourchette des 25 à 34 ans, 80 p. 100 des répondants ont affirmé soutenir l’offre d’un choix aux parents. La dernière année scolaire avant l’introduction du cours (2007-2008), 73 p. 100 des enfants dans les écoles primaires du Québec et 57 p. 100 de ceux dans les écoles secondaires ont suivi la formation religieuse catholique.

Mme Lavallée a remercié la Ligue pour l’hommage et a mentionné que tout le travail juridique entrepris par sa famille avait pour motivation le désir de voir des écoles qui ne vont pas à l’encontre de la foi catholique enseignée à la maison.

« Je suis très heureuse de recevoir ce prix de la Ligue Catholique des Droits de l’Homme, qui a toujours appuyé les droits des parents dans l’éducation de leurs enfants. Un grand nombre de personnes et d’organisations nous ont aidés à mener cette lutte, et le prix rend hommage également à tous leurs efforts. »

Contexte de la contestation judiciaire concernant les écoles du Québec

Suzanne Lavallée et son mari, Daniel Jutras, ont institué une action contre la Commission scolaire des Chênes de Drummondville devant la Cour supérieure lorsque leurs deux enfants, qui étaient en première année (du primaire) et en 5e année du secondaire, respectivement, se sont vu refuser par la commission scolaire le droit d’être exemptés du cours, comme environ 2 000 autres enfants au Québec, dont les parents ont présenté des demandes semblables à leur commission scolaire. Les débats ont eu lieu l’été dernier. En fin de compte, les Lavallée-Jutras ont dû faire face non seulement à la commission scolaire, mais également au ministère de l’Éducation, qui est intervenu dans le procès. Le financement de la contestation judiciaire était privé et a été très coûteux pour la famille. En septembre 2009, la cour inférieure a refusé leur demande.

Le 24 février 2010, la Cour d’appel du Québec a refusé d’instruire un appel de la décision. Les avocats ont demandé l’autorisation d’en appeler à la Cour suprême du Canada. La Ligue fait partie des organisations qui appuient cette demande.

Au cours de la dernière année et demie, soutenue par la Coalition pour la liberté en éducation, Mme Lavallée a donné plusieurs entrevues aux médias, pour expliquer que le cours entre en conflit avec la formation religieuse de ses enfants. Sa famille étendue a pris part, avec la Coalition et l’Association des parents catholiques, à l’organisation de conférences, afin d’informer les parents au sujet du cours, et de manifestations pour protester contre l’imposition de ce cours à tous les élèves du Québec. « Ils ont consacré des milliers d’heures et plusieurs mois de leur vie à promouvoir la liberté en matière de formation religieuse et morale, et le droit des parents de guider leurs enfants dans leur formation religieuse et dans leur participation aux programmes scolaires de nature religieuse ou éthique », a affirmé Jean Morse-Chevrier, une directrice québécoise de la Ligue et la présidente de l’Association des parents catholiques du Québec.

À propos du prix

La ligue a créé l’Archbishop Adam Exner Award afin de rendre hommage à l’archevêque Exner lors de son départ à la retraite, à titre d’archevêque de Vancouver, en 2004. Ce prix vise à reconnaître des réalisations exceptionnelles dans divers domaines, dont l’éducation, la philanthropie, les enjeux liés à la vie et les autres questions intéressant les Catholiques. Les récipiendaires antérieurs comprennent le regretté dirigeant d’entreprise de Regina Frederick W. Hill, pour philanthropie et services; le président de la Coalition nationale pour la vie Jim Hughes, de Toronto, pour services rendus au mouvement pro-vie; J. Fraser Field, de Vancouver, fondateur du Catholic Educators’ Resource Centre, pour services dans le domaine de l’éducation; le Docteur Andrew Simone et Mme Joan Simone, de Toronto, cofondateurs de La Nourriture du Canada pour les Enfants, pour services dans le domaine de la philanthropie et de l’aide internationale; et Frank Chauvin, de Windsor, Ontario, fondateur du premier orphelinat pour filles d’Haïti et responsable d’une demande d’examen du processus par lequel Henry Morgentaler s’est vu octroyer l’Ordre du Canada.

À propos de la LCDH

La Ligue Catholique des Droits de l'Homme (www.ccrl.ca) contribue à établir les conditions dans lesquelles la doctrine catholique peut être mieux comprise, collabore avec d’autres organisations à la défense des droits de la personne au Canada et lutte contre la diffamation et la discrimination envers les Catholiques en raison de leurs croyances. La LCDH a été fondée en 1985 à titre d’organisation laïque indépendante et a des sections partout au Canada. La Ligue Catholique des Droits de l'Homme est une organisation canadienne à but non lucratif entièrement financée grâce à la générosité de ses membres.

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Afin d’obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :

Mme Joanne McGarry, directrice exécutive, 416-466-8244; joanne.mcgarry@ccrl.ca

Mme Jean Morse-Chevrier, représentante au Québec, 819-685-1812 (bilingue); chevrier@sympatico.ca

1 commentaire:

Perpétue a dit…

Bravo! Madame Lavallée a bien mérité cette récompense.